HomeA la uneNOUVELLE ATTAQUE MEURTRIERE AU MALI: A quand la fin de la comptabilité macabre ?

NOUVELLE ATTAQUE MEURTRIERE AU MALI: A quand la fin de la comptabilité macabre ?


Les attaques se suivent et se ressemblent au Mali. C’est le moins que l’on puisse dire. En effet, neuf soldats ont été tués, le 3 février dernier, au cours d’une attaque contre le poste de Boni situé entre Douentza et Hombori dans la région de Mopti, perpétrée par des individus lourdement armés. Peu avant, soit dans la nuit du 23 au 24 janvier derniers, ce sont six autres soldats qui périssaient au cours d’une autre attaque. Là, c’était entre Boulkessy et Mondoro, toujours dans le Centre du Mali. Ces attaques, faut-il le rappeler, interviennent au lendemain de l’annonce, par les autorités de la Transition, de la neutralisation d’une centaine de terroristes au cours d’une opération rondement menée par l’armée malienne appuyée par les forces étrangères en présence. Faut-il y voir donc des actions de représailles de la part des terroristes dont on dit qu’ils sont en train d’étendre leurs tentacules dans le Golfe de Guinée ? Cela y ressemble fort. D’autant que les autorités de Bamako, tout en se disant disposées à dialoguer avec certains groupes armés, n’ont pas renoncé pour autant à la solution militaire ; histoire d’espérer inverser le rapport de forces sur le terrain.

 Ce n’est pas demain la veille que les troupes françaises quitteront le Sahel

Cela dit, la recrudescence des attaques terroristes au Mali et plus généralement au Sahel, doit interpeller davantage les dirigeants de la sous-région sur la nécessité de prendre leur destin en main. Surtout que la France, on le sait, annonce un « réajustement » dans les prochains jours, de ses troupes dans la bande sahélo-saharienne. Cela est d’autant vrai que la question sera abordée au prochain sommet G5 Sahel/France, prévu pour la mi-février à N’Djamena au Tchad. Les dirigeants du G5-Sahel parviendront-ils à convaincre la France de revenir sur sa position ? On attend de voir. Mais tout laisse croire qu’avec la récente sortie du patron de la DGSE, annonçant des velléités d’extension des terroristes vers le littoral ouest-africain, ce n’est pas demain la veille que les troupes françaises quitteront le Sahel. Ce n’est ni dans l’intérêt de la France qui y a des intérêts à défendre, ni dans l’intérêt de ses partenaires dont on sait que certains, sans soutiens extérieurs, auraient totalement disparu de la carte. C’est le cas du Mali, du Niger et du Burkina Faso, pour ne pas les nommer, qui se battent comme de beaux diables.

 B.O


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