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NOUVELLE LOI SUR LE STATUT DE L’ARMEE : Le Collectif Natama répond à la Coordination d’OSC


Dans une déclaration publiée dans la presse, la Coordination d’organisations de la société civile interpellait le chef de l’Etat relativement à la nouvelle loi sur le statut des militaires. Le Collectif Natama, par le droit de réponse ci-dessous, rétorque que le sieur Natama a quitté l’Armée avant même l’adoption de ladite loi. Lisez !

 

Mesdames, Messieurs,

 

Dans une déclaration signée du 30 juin 2015 et parue dans la presse, vous faisiez une analyse de la situation nationale en embrassant un certain nombre de sujets sur lesquels vous affirmiez votre position.

Par la présente, le Collectif Natama 2015, militant de toutes les luttes justes de notre peuple, salue votre œuvre citoyenne d’éveil démocratique et d’information de nos concitoyens.

Cependant, le Collectif note que dans votre déclaration, et notamment dans le chapitre traitant « De la démilitarisation de la politique et de la refondation de notre armée nationale », vous écriviez : « En sa séance plénière du 5 juin 2015, le Conseil national de la Transition (CNT) adoptait la loi sur le statut de l’Armée. Cette loi qui constitue une avancée importante et une traduction de l’un des idéaux de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, oblige tout militaire souhaitant mener une activité politique à démissionner d’abord des rangs de l’Armée. La société civile se réjouit de cette avancée notable, invite le président de la Transition à promulguer sans tarder la loi et par conséquent, exige qu’à la suite de cela, tous les militaires engagés dans les activités politiques de conquête de pouvoir rendent leur démission afin de se conformer à la loi. Cela vaut pour le général Djibrill Bassolé, les Colonels Yacouba Ouédraogo et Jean-Baptiste Natama qui doivent désormais choisir entre l’Armée et la politique. Les autorités de la Transition devront veiller à la stricte application de cette loi. La Coordination d’OSC y veillera et mènera toutes les actions légales nécessaires pour que force reste à la loi. »

Si ces propos traduisent votre souci d’éclairer et d’informer l’opinion sur l’évolution récente de notre législation, notamment en ce qui concerne le statut de l’Armée vis-à-vis de l’engagement politique, il demeure qu’ils comportent de profondes zones d’obscurité prêtant à confusion et même à désinformation. En effet, citant les Officiers de l’Armée qui seraient concernés par les nouvelles dispositions de notre loi et devant au préalable démissionner de l’Armée avant tout engagement politique, vous mentionnez curieusement le nom de l’ambassadeur Jean-Baptiste Natama.

Pourtant, il est de notoriété publique que ces dispositions ne concernent nullement l’ambassadeur qui a rompu tout lien avec l’Armée et ce, avant même l’adoption de la nouvelle loi sur le statut de l’armée intervenue seulement le 05 juin 2015. Le statut de l’ambassadeur Jean-Baptiste Natama vis-à-vis de l’Armée a maintes fois fait l’objet, à coups de répétitions, d’information et de clarification à l’endroit de l’opinion et ce, à diverses occasions, publiquement et par voie de presse. S’il est donc surprenant que pareille erreur, confusion ou déformation, ait pu se glisser dans une déclaration de cette facture, il est tout de même honorable qu’elle nous donne l’heureuse occasion de rétablir la vérité. Aussi convient-il de rappeler qu’au moment où vous publiez votre déclaration, l’ambassadeur Jean-Baptiste Natama n’était plus militaire et ce, depuis déjà quelque temps. Il demeure un ancien et valeureux Officier de notre armée qui a servi sa patrie avec honneur et dignité, offrant sa vie pour défendre la patrie lorsqu’elle était en guerre contre le Mali frère et ami en décembre 1985. Cela lui vaudra d’ailleurs d’être décoré, dès l’âge de 22 ans, par le Président Thomas Sankara, de la Médaille d’Or du Flambeau de la Révolution (Commandeur de l’Ordre National), à titre exceptionnel pour bravoure et hauts faits de guerre. Et depuis 1990, année de sa radiation de l’Armée, et ce, sans motif officiel évoqué, l’Ambassadeur Jean-Baptiste Natama mène une carrière civile de diplomate connue de tous. Mieux, il a volontairement et formellement rendu et obtenu sa démission de l’Armée, rompant ainsi tout lien avec l’institution.

Ces allégations telles que contenues dans votre déclaration sont proprement erronées et sujettes à confusion. Elles portent en elles-mêmes, gravement et dangereusement, les germes de la désinformation si elles ne sont facteurs et vecteurs d’intoxication. Avant vous, d’autres acteurs avaient tristement tenté de s’illustrer dans pareille entreprise de désinformation à notre égard et sur la personne de notre candidat ; toute choses que nous dénoncerons et combattrons toujours avec fermeté. Car pour nous, le droit du citoyen à l’information ne saurait s’accompagner d’un quelconque droit de diffuser des informations erronées, mais oblige et doit obliger à porter l’information juste et exacte à la connaissance du citoyen.

En conséquence, le Collectif Natama 2015 vous prie, dans un élan militant et républicain, de prendre toutes les dispositions, afin de rectifier cette déformation des faits par le rétablissement de la vérité sur le statut actuel de l’ambassadeur Jean-Baptiste Natama, ancien et valeureux officier militaire, candidat à l’élection présidentielle du 11 octobre 2015 et qui ne se trouve sous aucune des causes d’inéligibilité contenues dans notre loi électorale.

Espérant votre coopération citoyenne, nous vous prions de recevoir nos salutations militantes.

Pour le Collectif NATAMA 2015

La Coordination Nationale

 


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