OPEN DE KARATE DO DE OUAGA : La Côte d’Ivoire fait la différence
Ouagadougou a été le théâtre de la première édition d’un open de karaté do initié par la Fédération burkinabè de karaté do (FBK) avec la participation de combattants venus du Burkina, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Togo. Le tournoi, qui s’est déroulé les samedi 13 et dimanche 14 janvier 2017, a été remporté par la Côte d’Ivoire.
150 karatékas du Burkina, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Togo ont pris part à la première édition du tournoi open de karaté do de Ouaga qui a eu lieu les 13 et 14 janvier derniers sous l’initiative de la Fédération burkinabè de karaté do (FBK). Un plateau bien alléchant offert par les combattants qui ont fait preuve d’un grand talent. Ainsi, le public sportif a su apprécier le talent de Ulrich Koffi Aminan de la Côte d’Ivoire en kata individuel seniors (démonstration de techniques) où il est sorti vainqueur à l’unanimité des juges arbitres. Et en kata par équipe en seniors garçons où Ulrich Koffi Amian et deux de ses partenaires ont fait forte sensation en obtenant le satisfecit des cinq juges arbitres. Pendant ce temps, le jeune Burkinabè Allan Sanou prenait le dessus en kata individuel juniors et chez les juniors filles, c’est la Béninoise Fridole Tobossou qui l’emportait grâce à une belle prestation. En seniors filles, c’est l’Ivoirienne Lydie Fati Tometi qui s’est imposée devant trois autres concurrentes. En kata par équipe, le Burkina s’est imposé chez les juniors garçons, le Bénin en seniors filles et la Côte d’Ivoire en seniors garçons. En kumité ou combats, le karatéka ivoirien Drissa Kamagaté (chez les moins de 84 kg) a livré l’un des meilleurs combats de la compétition et cela lui a valu la palme du meilleur athlète kumité du tournoi tout comme Allan Sanou l’a été chez les juniors. En kumité par équipe, le Bénin s’impose chez les seniors dames tandis que la Côte d’Ivoire domine chez les seniors garçons.
Dans l’ensemble, le niveau de la compétition est jugé intéressant par Corneille Maré, ceinture noire 5e dan et directeur technique national de la FBK. Selon son appréciation, la zone 3, qui était concernée par cet open, a un bon niveau par rapport aux autres zones de karaté du continent. Pour ce qui est du Burkina, affirme-t-il, il y a encore des efforts à faire en kata et il explique cela par le manque de vitalité des combattants burkinabè par rapports à ceux de la Côte d’Ivoire et du Bénin. Par contre en combat, Corneille Maré avoue que les karatékas burkinabè ont un niveau sensiblement égal aux autres combattants de la sous-région même s’ils doivent encore redoubler d’efforts pour figurer parmi les meilleurs des meilleurs. On retient qu’en kata, c’est la Côte d’Ivoire qui a montré de bonnes dispositions en équipe garçons de même que le Niger. Par contre chez les filles, les Béninoises étaient au-dessus. C’est en juniors que le Burkina a montré de très bonnes dispositions. En combats, la Côte d’Ivoire et le Burkina étaient au-dessus de la mêlée. Roch Quénum, premier vice-président de la zone 3 et président de la Fédération béninoise de karaté do, se dit satisfait du
bon déroulement de la compétition, tout en relevant que le niveau progresse. Il a indiqué que c’est un tournoi de plus pour leurs combattants surtout que, avoue Roch Quénum, les gouvernements respectifs ne mettent pas les moyens qu’il faut pour que cette discipline aille loin. Il a saisi l’opportunité pour annoncer que pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020, le karaté do mondial n’aura droit qu’à 80 combattants pour participer à la compétition. Donc, souligne-t-il, c’est la crème des crèmes dont on aura besoin à ce rendez-vous.
Antoine BATTIONO
ENCADRE: Classement par équipe
1er – Côte d’Ivoire : 10 or ; 1 argent ; 5 bronze
2e – Burkina : 8 or ; 7 argent ; 21 bronze
3e – Bénin : 6 or ; 1 argent ; 4 bronze
4e – Niger : 1 or ; 13 argent ; 4 bronze
5e – Togo : 1 argent ; 1 bronze