ORGANISATION DE LA SOCIETE CIVILE : Le Collectif anti-référendum devient Citoyen africain pour la renaissance

Le Collectif anti-référendum   (CAR) est devenu, depuis le 22 mars 2015, Citoyen africain pour la renaissance. Ainsi en a décidé son assemblée générale extraordinaire tenue les 21 et 22 mars 2015 à Ouagadougou. la cérémonie d’ouverture est intervenue hier 22 mars 2015 au Palais de la culture Jean-Pierre Guingané de Ouagadougou.

 

Citoyen africain pour la renaissance ! Telle est la nouvelle dénomination du Collectif anti-référendum (CAR). La décision a été prise à l’issue de la première Assemblé générale (AG) tenue les 21 et 22 mars 2015 à Ouagadougou. Une assemblée générale qui a reconduit Hervé Ouattara comme président de la nouvelle structure forte de 25 membres.   Au cours des deux jours d’échanges, des recommandations et motions ont été faites en vue de prendre en compte les nouvelles aspirations du peuple burkinabè. Il s’agit, entre autres, de la règlementation de la participation des militaires à la présidentielle. L’AG a également exprimé le souhait de voir arrêtés et extradés l’ex-président Blaise Compaoré et son frère cadet François Compaoré.

Lutter contre les crimes économiques et les crimes de sang

«  Nous ne sommes pas contre les militaires, mais nous estimons que chacun doit jouer son rôle. Le rôle des militaires est de sauvegarder l’intégrité territoriale. Ils n’ont qu’à jouer leur rôle et laisser les civils faire la politique. S’ils veulent faire la politique, qu’ils démissionnent de l’Armée, mais deux ans avant l’élection présidentielle », a indiqué Hervé Ouattara. Pour lui,   le Collectif anti-référendum a été créé avec pour objectif de faire partir l’ex-président Blaise Compaoré. Maintenant qu’il est parti, a-t-il dit, d’autres enjeux se présentent au collectif, à savoir aller en adéquation avec les aspirations du peuple burkinabè. C’est   ce qui a conduit à   l’organisation du congrès.   A son avis, le congrès a permis de jeter   les bases d’une nouvelle structure qui prennent en compte les réalités du moment,    c’est-à-dire, voir comment apporter la contribution du collectif dans la consolidation de la démocratie, a-t-il poursuivi. Citoyen africain pour la renaissance entend lutter contre les crimes économiques et les crimes de sang, notamment ceux des victimes des 30 et 31 octobre derniers. Les autorités de la transition ont été invitées à accélérer les dossiers Thomas Sankara et Norbert Zongo. Le CAR dit rester une organisation de la société civile, mais se battra par des moyens pacifiques pour l’atteinte de ses objectifs qui s’articulent autour de la contribution à l’avènement d’une nouvelle génération   capable de participer à la construction du pays, à l’ancrage de la démocratie. Le Citoyen africain pour la renaissance s’est dit disposé à partager son expérience avec les mouvements frères du Burkina et partout en Afrique, où le besoin se fera sentir.   A noter que c’est dans une salle pleine à craquer que la cérémonie de clôture a eu lieu. Plusieurs responsables d’organisations de la société civile ont pris part à la cérémonie. Des artistes-musiciens ont également tenu les congressistes et les invités en haleine. Parmi eux, Sibiri Ouédraogo dit Oscibi Johann du mouvement le Balai citoyen, arrêté, libéré et rapatrié de la république démocratique du Congo. Des sous-sections réservées aux femmes, aux élèves et étudiants et celle des enseignants ont été insérées dans la nouvelle architecture du Citoyen africain pour la renaissance.

Issa SIGUIRE