HomeA la unePASSATION DE COMMANDEMENT A LA POLICE MUNICIPALE DE OUAGADOUGOU: « Je suis venu coudre ce qui est déchiré », dixit Sylvestre N’DO, le nouveau commandant

PASSATION DE COMMANDEMENT A LA POLICE MUNICIPALE DE OUAGADOUGOU: « Je suis venu coudre ce qui est déchiré », dixit Sylvestre N’DO, le nouveau commandant


La passation de commandement  à la tête de la Police municipale a eu lieu le 15 septembre dernier au siège de l’institution à Ouagadougou, en présence du maire central de Ouagadougou, du ministre en charge de la communication, des  agents de la Police municipale, des corps militaires et paramilitaires, ainsi que des invités. Le nouveau chef de la Police municipale a dit placer son mandat sous le signe de la cohésion sociale et de l’unité de la troupe.

L’inspecteur de police Sylvestre N’DO, veut relever le challenge d’un environnement sécurisé constitué par trois axes, à savoir la mobilité urbaine, la sécurité urbaine et l’environnement urbain, selon ses mots. Pour ce faire, il dit compter sur l’ensemble des agents de la Police municipale. Il prend la direction de la Police municipale au lendemain d’une crise que celle-ci a traversée, avec à la clé, « un climat pernicieux de mouvements d’humeur, de débrayages, d’arrêts de travail, d’offenses et d’injures, de menaces envers les uns et les autres… », à l’entendre.  « Je suis venu coudre ce qui est déchiré, souder ce qui est séparé, ramener dans les rangs ceux qui se sont momentanément égarés, unir ce qui est désuni, en un mot, rassembler », a confié le nouveau patron de la Police municipale lors de la passation de commandement avec son prédécesseur, Jean-Marie Ouédraogo. Faisant son mea-culpa au nom de tous les agents, au maire, pour les « voies biaisées utilisées pour poser le problème », l’inspecteur N’DO lui a expliqué tout le mal de la Police municipale de Ouagadougou lié à l’effectif limité de ses agents, qui est actuellement de 318 éléments. « Pour soigner une fièvre, on ne casse pas le thermomètre qui ne renseigne que sur le niveau de la température du patient ; on s’attaque au mal à l’origine de la hausse de température », a-t-il indiqué. Pour guérir l’institution de son traumatisme, il a proposé au maire Armand Béouindé un scénario par le recrutement de 106 agents par an, jusqu’en 2021, en prenant en compte les 70 agents à recruter cette année. Avec un premier recrutement basé sur l’âge et le niveau d’ancienneté et qui concerne les agents de la 1re et de la  2e  promotions ainsi que quelques-uns de la 3e  promotion, selon lui. Il y va de la notoriété du corps, et cela va ramener dans ce corps un esprit de saine émulation, à son avis. Le maire de Ouagadougou, Armand Béouindé, est, pour le nouveau DG, un homme prudent, « celui qui voit le mal venir de loin », en ce sens que l’édile «  a compris très tôt que la Police municipale a besoin d’innovation pour lui permettre d’assurer pleinement son rôle et répondre à certaines grandes questions de l’heure, en l’occurrence la sécurité urbaine, en vue d’optimiser les services qu’elle offre aux populations ». Il en veut pour preuve l’audit organisationnel des services municipaux ayant permis au maire de savoir les besoins réels pour bien fonctionner et faire face au mieux aux besoins des populations de la ville de Ouagadougou. Les nouveaux défis de la ville ont commandé la mise en place d’une direction générale de la Police municipale, et l’objectif général de ladite direction générale reste la sécurité urbaine dans son entièreté, a souligné le maire Armand Béouindé au terme de la cérémonie. Une sécurité qui doit, à son avis, se traduire par la tranquillité des citoyens, la sécurité contre le grand banditisme et la salubrité publique. Et le nouveau commandant de la Police municipale devra organiser ses troupes pour relever ces défis.

Lonsani SANOGO

 

 

 


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