HomeA la unePAYSAGE POLITIQUE NATIONAL : Le dernier-né s’appelle la CORP

PAYSAGE POLITIQUE NATIONAL : Le dernier-né s’appelle la CORP


La famille politique burkinabè s’est encore élargie. Désormais, pour faire le décompte des partis politiques au Burkina Faso, il faudra aussi considérer la Coalition pour la République-parti progressiste (CORP). Ce parti qui se réclame de la social-démocratie a été reconnu officiellement le 16 avril 2015. Le 11 juin dernier, à Ouagadougou, les responsables dudit parti ont animé une conférence de presse pour présenter le parti et donner aussi leur lecture de la situation nationale.

 

Suivant l’arrêté n° 2015-0009/MATDS/SG/DGSEPP/DLFSPP en date du 16 avril 2015, la Coalition pour la République-parti progressiste (CORP) a fait son entrée officielle dans le paysage politique au Burkina. Dernier né des partis politiques burkinabè, ce parti d’obédience social-démocrate, entend travailler pour le renouveau au  pays des Hommes intègres, par le biais de « la restitution de la vérité » du langage politique. « Depuis longtemps, des personnes tiennent un langage politique qui s’apparente au mensonge. La vérité n’est pas dite à la population et nous avons donc créé notre parti pour restituer cette vérité », a renchéri Abdoul Salam Kaboré, président de la CORP, par ailleurs auxiliaire de justice au Tribunal de grande instance (TGI) de Dédougou. Selon lui, cette vérité consiste à traduire aux populations la réalité des faits et de travailler avec elles au quotidien pour sortir le pays de l’ornière. Pour ce faire, a souligné Abdoul Salam Kaboré, le parti dispose d’un projet de société qui se fonde sur l’écoute des différentes couches sociales, ethnoculturelles et des communautés religieuses du pays. Le parti entend donc mettre en place une politique réformiste afin d’aboutir à une « gestion collective de la société ». « Nous voulons, dans le cadre de la démocratie libérale et dans le respect du libre jeu du marché, obtenir, par des réformes et des changements, une organisation sociale plus juste », a indiqué le président de la CORP. Et de rassurer que toutes ces idées ont été mûries sur plusieurs années avant d’être portées au grand jour. « Nous étions engagés dans une formation politique en 2006 ; c’était le Mouvement pour l’union des démocrates-parti progressiste. Notre coalition est donc née de la fusion de ces partis avec certaines associations de la jeunesse », a-t-il spécifié. A la question de savoir pourquoi avoir attendu tout ce temps avant de créer le parti, Abdoul Salam Kaboré répondra que c’était pour bien mûrir la réflexion afin de bien faire les choses. « Il n’est jamais tard pour bien faire et nous serons partants pour les élections présidentielle, législatives et municipales à venir», a-t-il souligné. Outre la présentation de son parti, le président de la CORP s’est prononcé sur la situation nationale. Sur cet aspect, il a d’abord félicité la Transition pour le travail déjà abattu pour mener à bien la mission qui lui a été confiée au lendemain de l’insurrection populaire. Pour la CORP, le nouveau code électoral, sujet de polémique, n’est que le parachèvement de cette insurrection. Pour terminer, Abdoul Salam Kaboré a invité le gouvernement à avoir plus de diligence dans le traitement de certains dossiers pendants, notamment celui lié à l’application des textes portant statut du greffier.

Adama SIGUE


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