HomeA la unePERFORMANCE DES EPE EN 2015 : L’ONI en tête avec 115,07% et l’IGB à la queue avec 26,21%

PERFORMANCE DES EPE EN 2015 : L’ONI en tête avec 115,07% et l’IGB à la queue avec 26,21%


Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a ouvert les travaux de la 17è Assemblée générale (AG)  des Etablissements publics de l’Etat (EPE), le 14 juillet 2016 à Ouagadougou  sous le thème : « La comptabilité des matières dans le contexte du nouveau cadre harmonisé des finances publiques au Burkina Faso». Cette session était consacrée à l’examen des rapports de gestion des conseils d’administration, des rapports d’activités et des états financiers de 84 EPE en 2015 et parmi lesquels 10 sont des Fonds nationaux. L’une des directives du nouveau cadre harmonisé des finances publiques, consiste en la tenue d’une comptabilité patrimoniale devant s’appuyer sur  la comptabilité des matières.

 

Les indicateurs de gestion  indiquent que la situation d’ensemble des EPE en 2015, reste caractérisée par une prédominance de la subvention  de l’Etat. En effet, celle-ci est passée de 68,631 milliards de F CFA en 2014 à 101,866 milliards de      F CFA en 2015, soit une progression de 48,84%.  Selon le rapport du Secrétariat général du ministère des Finances, sur 74  EPE, 47  ont enregistré des taux de réalisation de recettes supérieurs à 80% contre 39 en 2014 et 49 en 2013. Parmi les résultats publiés, il ressort qu’à la date du 31 décembre 2015, les recettes propres mobilisées par les EPE ont atteint la somme de 32,123 milliards de F CFA, soit 18,8% des recettes totales, a indiqué le Premier ministre dans son discours.

 L’analyse de la situation financière des 74 EPE  ayant transmis les états financiers, exception faite des données des Fonds nationaux, fait état de 171,244 milliards de francs CFA de recettes en 2015 contre 155, 713 milliards de F CFA en 2014, soit un progrès de 10% alors que les recettes étaient en régression de 9,63%  de 2013 à 2014. Les Fonds nationaux participent pour la première fois à l’AG des EPE. Les 10 Fonds nationaux ayant transmis les états financiers, totalisent des recettes de 35,396 milliards de francs CFA avec 9,523 milliards de francs CFA pour les Fonds d’Etat et  25,872 milliards de F CFA pour les Fonds nationaux de financement. L’évolution de la structure des dépenses en 2015 fait ressortir une diminution des charges de fonctionnement de 1,25% par rapport à 2014 et les dépenses d’investissement ont chuté de 22,82%. Les dépenses des 10 Fonds sont estimées à 27,854 milliards de F CFA  avec une prédominance des charges de fonctionnement. Les Fonds nationaux ont apporté un financement de  plus de 16 milliards de F CFA au profit d’environ  143 000 bénéficiaires.

 

Sur les 74 EPE, 12 établissements, soit 16,22% ont pu effectivement concevoir et faire adopter un plan de communication par leur Conseil d’administration, 05 disposent de plans de communication non encore actualisés ; 37 EPE, soit 50%, sont en phase de sélection des cabinets d’études devant les accompagner dans l’élaboration de leur plan de communication et les 20 autres, soit 27,03%, sont à l’étape de l’élaboration des projets  « Termes de référence », selon les sources officielles. Le plus faible taux d’exécution des recettes a été enregistré par l’Institut géographique du Burkina, soit 26,21% et le plus élevé par l’Office national d’identification avec 115,07%. En 2015, la gestion des EPE  a progressé avec une couverture des dépenses mandatées de 114,68% contre 102,08% en 2014.  

 

Lonsani SANOGO

 

 


Comments
  • La performance des Sociétés d’Etat et EPE est tributaire de la compétence et de la probité des directeurs généraux dans la gestion des ressources humaines et financières. Mais cela ne suffit pas pour aboutir à des résultats probants qui nécessitent un climat propice de sérénité pour la mise en œuvre de plans d’action à court, moyen et long terme. C’est en cela que le système d’appels à candidatures sied pour le choix de DG avec des contrats d’objectifs limités sur 3 ans renouvelables une seule fois. L’administration étant une continuité, il faut rompre avec la pratique qui consiste pour chaque ministre de relever systématiquement de leurs fonctions les DG que son prédécesseur a nommés où qui exercent sous contrats par appels à candidatures. Ce jeu de remue-ménage cache mal la volonté de certains ministres de nommer leurs partisans, juste pour profiter des marchés publics. Cela crée une instabilité psychologique et structurelle qui ne permet pas à des DG et le personnel administratif de travailler sereinement pour des résultats ciblés dans la mesure où un ministre, selon ses humeurs, peut créer un mouvement de personnel, juste pour ses intérêts personnels masqués sous de faux prétextes de nécessité de service. Cela est une politisation de l’administration publique qui est aux antipodes de la gouvernance démocratique et économique en vogue de nos jours. Si le Chef de l’Etat et le Premier ministre ne mettent pas l’accent sur le respect de ces principes de la bonne gouvernance, la tolérance zéro contre la corruption sera un vain mot à cause des nominations politisées intempestives à visée totalitariste pour gérer l’administration publique comme le patrimoine de partis ou d’hommes politiques influents.

    18 juillet 2016

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