HomeA la unePILLAGE A OBOUF INDUSTRIES : Une perte estimée à plus de 1 milliard de F CFA

PILLAGE A OBOUF INDUSTRIES : Une perte estimée à plus de 1 milliard de F CFA


L’unité industrielle du groupe OBOUF sise au quartier Kossodo de Ouagadougou a reçu la visite des pilleurs les 30 et 31 octobre 2014. Machines, motos, matériel de travail et plusieurs objets ont été emportés ou saccagés par les manifestants. Nous avons effectué une visite à l’usine le 11 novembre 2014 pour constater de visu la scène horrible.

 

Portails defoncés, des murs perforés ; tel est le constat à l’entrée de l’usine de montage de motos appartenant au groupe OBOUF au quartier Kossodo de Ouagadougou. Une visite effectuée le 11 novembre dernier nous a permis de constater les dégâts estimés à plus d’un milliard de F CFA selon le directeur général El Hadj Noufou Ouédraogo. Déjà, dans la cour, on peut voir ça et là des objets de moindre valeur abandonnés par les pilleurs. A l’intérieur de l’usine, la scène se passe de tout commentaire.   Toutes les sections de l’unité industrielle ont été pillées par les « manifestants », y compris la salle d’archives, les latrines, les lavabos et les prises électriques. Une somme de 644 000 F CFA a également été emportée. D’abord, l’unité de montage, comme son nom l’indique, a été le premier lieu qui a accueilli les pilleurs. Là, des motos scooters de marque « Suziki », «  ACCES » « SANYA » «  « DAYUN », le tout estimé à 1 100 motos ont été emportées. 32 ventilateurs, 32 flexibles d’air, un tableau de contrôle technique, un vérificateur de montage, 26 chariots et plusieurs autres objets de grande valeur ont été emportés. Juste à côté de l’atelier de montage, les 3 bureaux n’ont pas échappé à la furie des « manifestants ». Ordinateurs et autres matériels informatiques, meubles et autres ont été vidés des lieux. Autre lieu même constat. L’atelier de soudure n’a pas non plus été épargné. Les 3 postes de soudure de marque MAG et plusieurs autres matériels ont disparu. Juste à côté, dans la salle de peinture, plus rien. Même la porte a été emportée. Qui se cachent derrière ces actes ? Le directeur général   du group OBOUF, El Hadj Noufou Ouédraogo, les classe en 3 groupes.

Pas de sanction

Il s’agit, selon lui, en plus des autres manifestants, des repris de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou, de certains anciens travailleurs qui ont commis des vols au sein de l’usine et certains industriels de motos. «  La masse de la foule nous a laissé un très mauvais souvenir. Ils ont tout saccagé, pillé et emporté tout ce qu’ils peuvent emporter avec eux : motos, pièces détachées, machines, etc.    Ils sont venus mettre à zéro l’usine. Le premier groupe est constitué des repris de la MACO. En plus, il y a ceux qui passaient tout leur temps à me voler au sein de l’usine. Et ces gens ont gardé rancune tout en sachant qu’ils viendront. Le troisième groupe est constitué de certains industriels qui pensent que seul OBOUF peut leur barrer la route. Si on l’écarte, on a une autoroute. Mais ils ont tiré à terre car le Tout-Puissant  est là », a-t-il dit avant d’inviter tous ceux qui ont, par devers eux, des objets ou autres matériels à bien vouloir les remettre soit à l’usine à Kossodo, soit à la gendarmerie ou encore au commissariat de police le plus proche car ils ne seront pas sanctionnées. Au contraire, ils seront encouragés. Mais ceux qui les garderont, répondront de leurs actes après enquêtes des forces de l’ordre. « Nous leur demandons de ne voir que Dieu pour restituer tout ce qu’ils ont pris. Ils ne seront pas du tout sanctionnés. Celui qui refuse et garde par devers lui, tout en sachant qu’il est venu piller chez OBOUF,   si les forces de l’ordre le prennent, nous ne pourront pas intervenir. A l’heure actuelle, la porte est grandement ouverte sans sanction », a souhaité le DG El Hadj Noufou Ouédraogo. Il faut noter que c’était sous le regard impuissant des travailleurs que la scène de pillage et été commise. «  Ils sont venus en grand nombre et ils nous ont dit de quitter les lieux si on ne veut pas de problème. Nous sommes partis sans discuter », a confié Marceline Ouédraogo.

Issa SIGUIRE

 


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