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POLITIQUE NATIONALE


Dans la recherche de réponses à certaines questions de la société burkinabè, due à la situation sécuritaire et sanitaire et en plus, au désintéressement de la jeunesse à la politique, des Burkinabè ont créé le Front commun pour le développement (FCD). Ce parti politique qui vient de voir le jour, a organisé une conférence de presse le 5 juin 2020 à Ouagadougou, qui a servi en même temps au lancement officiel de ses activités.

« Le FCD (Front commun pour le développement) veut apporter une réponse à cette jeunesse dynamique qui veut changer fondamentalement l’ordre établi au risque de voir son existence s’éclipser sans perspective voire sans rêve pour ne pas emprunter ce slogan des pionniers de la Révolution burkinabè ; « Oser lutter, savoir vaincre » », a déclaré Drissa Sanogo, président du FCD. C’était le 5 juin dernier à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse qui a servi de rampe de lancement officiel des activités dudit parti politique qui vient à peine d’être créé. Selon Drissa Sanogo qui fut élu en 2012 député (le plus jeune à l’époque) sous la bannière du PAI avant d’être réélu en 2012 sous celle de l’ADF-RDA, la jeunesse est à la croisée des chemins et l’échec, dit-il, ne peut aucunement être une option a fortiori une posture. Tout en relevant que la classe politique dans son ensemble ne mesure pas la mutation sociale au Burkina Faso, au regard de l’existence d’une classe moyenne de jeunes qui aspirent a un bien-être supérieur à celui de leurs aînés. Face à une situation où de nombreux diplômés sans-emplois se lamentent, le FCD entend s’inscrire dans l’optique où l’espoir est permis, même dans l’adversité. Et pour le président Drissa Sanogo et ses camarades, le choix qui s’offre à la jeunesse, c’est de se battre pour exister. Au-delà de tout cela, la naissance du FCD s’explique par la proposition de solutions concrètes pouvant répondre aux aspirations du peuple burkinabè, puisque ce nouveau-né dans l’arène politique a constaté une pénurie d’alternatives, de programmes de politiques fortes. Pour le Front commun pour le développement, ce constat relève du fait que bon nombre de politiciens font de la surenchère sur l’incompétence, l’inexpérience et le manque de volonté politique de ceux qui sont au pouvoir et exacerbent, indique Drissa Sanogo, le mécontentement des populations sans apporter
des perspectives sérieuses.

Le FCD appartient à la famille des sociaux-démocrates

Le projet du FCD consiste, entre autres, souligne son président, à apporter « des solutions aux difficultés notamment en matière d’accès aux soins de santé, à l’éducation, à l’emploi, au logement, aux infrastructures de qualité, tout comme à apporter des réponses aux questions de bien-être qui se posent aux populations de nos campagnes et de nos villes ». Les objectifs spécifiques de ce parti vont de la bonne gouvernance à l’économie numérique en passant par les domaines de l’eau et de l’assainissement, la diplomatie, la démocratie, le sport et la culture, l’éducation, l’environnement et le changement climatique, l’habitat et l’urbanisme. Par rapport au bord politique, le FCD, selon ses responsables, fait partie de la famille des sociaux-démocrates et concernant une candidature à la prochaine présidentielle, le président Drissa Sanogo relève que tout parti politique qui se crée, aspire à la gestion du pouvoir d’Etat. Mais, souligne-t-il, c’est le congrès qui va décider s’il faut désigner un candidat issu du parti, de l’opposition politique ou de la mouvance présidentielle. D’ailleurs, le FCD ne s’est pas encore positionné par rapport à la majorité présidentielle et l’opposition, mais compte le faire d’ici les prochaines semaines. Puis de donner son avis sur la gouvernance du pouvoir actuel. Au sujet des élections couplées du 22 novembre 2020, le Front commun pour le développement confie qu’il est partant si celles-ci doivent se tenir tout en souhaitant surtout la paix, la sécurité et que la crise sanitaire soit évacuée d’ici là. Le président du FCD n’a pas manqué d’interpeller les uns et les autres sur le fait qu’il ne suffit pas de critiquer mais, il faut toujours proposer des solutions.

Antoine BATTIONO


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