POUR UN ECOULEMENT DU SUCRE DE LA SN-SOSUCO :Le gouvernement prend une batterie de mesures
Depuis un certain temps, la Société nouvelle – Société sucrière de la Comoé (SN-SOSUCO) est confrontée à un problème d’écoulement de ses produits. En vue de résorber ce problème, le gouvernement a pris des mesures que le Secrétaire général du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (MICA), Sibiri Sanou, a partagées avec les Hommes de médias, dans l’après-midi du 8 avril 2015.
Le problème d’écoulement de sucre dont est victime la SN-SOSUCO actuellement, est en voie de trouver solution. En effet, les autorités de la transition ont pris une batterie de mesures pour faciliter l’écoulement des produits de la première usine de production de sucre au plan national. Il s’agit de l’annulation de certaines Autorisations spéciales d’importation (ASI) à titre de mesures conservatoires. Ainsi, sur les 28 ASI inscrites au titre de l’année 2014, 9 ont été annulées. En plus de cette mesure, une rencontre avec les différents acteurs a eu lieu et dans les jours à venir, des actions seront menées, notamment le suivi périodique et rigoureux des statistiques sur l’utilisation des ASI, la prise de mesures idoines pour éviter les spéculations et la hausse des prix du sucre durant le mois du jeûne musulman, le renforcement du contrôle du sucre importé au niveau des postes frontaliers, l’appel à la SN-SOSUCO à être à l’écoute de ses clients en vue de prendre en compte leurs préoccupations ainsi qu’à développer une politique commerciale et de marketing agressive, pour un meilleur positionnement de ses produits sur le marché national. Ces mesures palliatives ont été portées à la connaissance des journalistes par le Secrétaire général du MICA, Sibiri Sanou, dans l’après-midi du 8 avril dernier. A la question de savoir si des sanctions seront infligées aux contrevenants, le Conseiller technique du MICA, Sami Ouattara, a indiqué que les sanctions sont les mêmes que celles qui ont été infligées à OBOUF. « La marchandise sera automatiquement saisie et la peine peut aller de 6 mois minimum à 1 an de prison ferme, avec une amende de 50 000 F CFA minimum à 10 millions de F CFA », a-t-il soutenu.
26 861 tonnes de sucre invendues
Pour ce qui est des 19 sociétés dont les ASI n’ont pas été annulées, le SG du MICA dira que ces sociétés ont été autorisées, au regard de la qualité des produits qu’elles importent. « L’Observatoire de lutte contre la fraude du sucre reconnaît la qualité de leurs produits, parce que chaque sucre importé fait l’objet d’analyse », a-t-il soutenu. Revenant sur la mévente du stock de la SN-SOSUCO, le SG du MICA, Sibiri Sanou, a fait savoir que celle-ci serait liée à plusieurs causes. Il s’agit, a-t-il cité, du non-respect des clauses du protocole d’accord signé entre certains acteurs, importateurs de sucre et la SN-SOSUCO, de la faiblesse de la valeur de référence appliquée pour le dédouanement du sucre extracommunautaire, de l’entrée frauduleuse de sucre sur le territoire national. Relativement à l’exécution des termes du protocole, il est avéré, a-t-il poursuivi, que sur 9 signataires du protocole d’accord, seulement 5 ont respecté leurs engagements. Parlant de la problématique de l’écoulement du sucre de la SN-SOSUCO à la date du 1er avril 2015, M. Sanou a laissé entendre que le stock à vendre est estimé à 26 861 tonnes, soit 8 362 tonnes pour le sucre en morceaux et 18 499 pour le sucre granulé. Pour ce qui est du stock disponible, a-t-il renchéri, on peut relever 12 178 tonnes de sucre en morceaux et 19 844 de sucre granulé. Quant au stock payé non enlevé, il est estimé, selon M. Sanou, à 5 161 tonnes dont 1 345 tonnes de sucre granulé. Et d’ajouter que la SN-SOSUCO produit environ 30 000 tonnes par an. Ce qui est, à son avis, en deçà des attentes nationales estimées à environ 120 000 tonnes.
Mamouda TANKOANO
YAWOTO
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Si ce n’est un état irresponsable, comment peut-on accorder des autorisations d’importer du sucre quand votre propre production n’est pas encore écouler?
9 avril 2015lili
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Le prix du kilogramme de sucre est très élevé et c’est la raison pour laquelle on ne l’achète pas. On veut devenir très riche toute suite en vendant le moins de produits, et cette recette ne peut marcher dans un pays aussi pauvre que le nôtre. Il faudrait toute une réorganisation de cette société étatique.
9 avril 2015