HomeA la unePOURSUITES JUDICIAIRES CONTRE JACOB ZUMA : La descente aux enfers se poursuit

POURSUITES JUDICIAIRES CONTRE JACOB ZUMA : La descente aux enfers se poursuit


L’étau judiciaire se resserre autour de l’ex-président sud-africain, Jacob Zuma. C’est le moins que l’on puisse dire. Car en plus des affaires de détournements de deniers publics et de corruption dont on l’accuse, il est désormais poursuivi pour outrage à la Justice pour avoir refusé d’aller témoigner devant la commission anti-corruption mise en place depuis plus de trois ans. On se rappelle qu’il y a un an de cela, la Cour de Pietermaritzburg avait émis un mandat d’arrêt contre le prédécesseur de Cyril Ramaphosa qui usait de subterfuges pour ne pas répondre à une convocation du juge. A l’époque, il disait souffrir de troubles de mémoires.   Mais ces arguments n’avaient pas suffi à convaincre la juge Navi Pillay qui y voyait une ruse de la part de l’ex-président, destinée à retarder l’ouverture de son procès. Elle en voulait pour preuve les modifications constatées sur le certificat médical de Zuma, délivré par un hôpital militaire. En tout cas, avec cette nouvelle charge, l’ex-président sud-africain qui, on le sait, faisait feu de tout bois pour ajourner son procès, est désormais face à ses responsabilités. La descente aux enfers se poursuit pour le natif de Nkandla.

Son sort est désormais entre les mains du parquet qui décidera de la suite à donner à la requête de la commission qui réclame deux ans de prison pour l’ex-président. Le mieux pour Zuma serait de changer son fusil d’épaule et de se mettre à  la disposition de la Justice, au risque de subir une extrême humiliation en se faisant alpaguer comme un malpropre. Il doit avoir le courage de s’assumer. Car, ce qui lui arrive aujourd’hui n’est ni plus ni moins que la rançon de ses turpitudes quand il était encore à la tête de la Nation Arc-en-ciel. Rappelons que ce sont au total 783 chefs d’inculpations qui pèsent sur la tête de celui-là dont les Sud-africains, excédés, avaient fini par obtenir la démission du pouvoir en février 2018 ; tant ils n’en pouvaient plus de supporter ses frasques et autres pitreries. En tout cas, ce qui arrive à Zuma doit servir de leçon à tous les dirigeants africains qui prennent trop de libertés avec la gestion des deniers publics au point de confondre les caisses de l’Etat avec un legs familial. Les exemples sont si légion sur le continent que l’on ne se risquerait pas à vouloir les citer exhaustivement au risque d’en perdre haleine. Espérons donc que le cas Zuma fasse école.

 

B.O

 


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