PRESIDENCE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE : Kadhafi investi candidat de l’Alliance pour le renouveau consulaire

Après avoir été élu membre consulaire, Mahamadi Savadogo dit Kadhafi a été investi candidat à la présidence de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), le 17 novembre 2016, à Hôtel Silmande à Ouagadougou, par l’Alliance pour le renouveau consulaire (ARC).  A l’occasion, cette coalition d’une vingtaine d’associations et de groupements professionnels du monde économique a battu le rappel des électeurs, car plus d’une centaine d’élus consulaires des différentes régions du Burkina étaient présents à cette investiture.

 

Mahamadi Savadogo dit Kadhafi, est désormais le gladiateur de l’Alliance pour le renouveau consulaire (ARC) qui se battra dans les prochains jours contre d’autres  mirmillons pour l’occupation du poste du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso. Pour  sa désignation, l’ARC n’a pas fait dans la dentelle. Elle a mobilisé, selon ses chiffres, 111 élus consulaires sur un total de 148, sans compter 5 autres  qui n’ont pas pu faire le déplacement.  Une prouesse qui lui fait dire que la victoire de son candidat est déjà acquise. Avant de le présenter, le président de la cérémonie, Idrissa Nassa, Président directeur général (PDG) de Coris Bank International, a tenu à justifier le choix de ce candidat et à décliner la vision de l’ARC. Selon lui, la Chambre de commerce est une structure qui doit être conduite non pas par un individu, mais plutôt par une équipe qui a une vision, notamment celle de travailler pour l’intérêt des entreprises, de booster l’économie nationale. C’est pourquoi l’ARC a décidé de soutenir la candidature de Kadhafi, un homme de vision, un rassembleur. Et d’interpeller les élus sur leur devoir. En effet, il a révélé qu’ils ont ouï dire qu’il y a des gens qui sont en train « d’acheter des élus consulaires» afin qu’ils votent pour eux. « Si vous acceptez cela, vous aurez manqué à votre devoir car ceux qui vous ont votés ont placé leur confiance en vous », a-t-il lancé aux élus. L’expert Benoit Ouattara, ancien Directeur général de la CCI-BF, ex-ministre du commerce, qui a exposé brièvement sur les attributs et missions des élus consulaires, a aussi abondé dans le même sens.

 

Remettre la chambre de commerce sur pied

 

Pour lui, après la grave crise qui a entraîné la dissolution de la CCI-BF, les élus doivent prendre la mesure des exigences d’une bonne gouvernance et élire le président de la CCI-BF en en tenant compte.  Leur 1^er rôle, c’est de remettre la chambre de commerce sur pied. Les élus, a-t-il relevé, doivent être au service des entreprises car ils ne représentent ni le patronat, ni des associations ou syndicats, mais plutôt toutes les entreprises du pays dont le nombre de celles reconnues légalement est d’environ 60 000. Quant au profil du président de la Chambre de commerce, il doit être un homme ouvert, qui connaît le monde, qui est éclairé pour assurer une bonne gouvernance, pour être un gestionnaire vertueux. A son avis, l’élu ne doit pas être motivé par les ressources de la Chambre de commerce qui s’élèvent à 25 milliards de F CFA, mais plutôt par le souci de mener une gestion saine et efficace au profit du secteur privé du Burkina.  A l’issue de ce bref exposé, le candidat a été présenté aux élus présents. On retiendra que Mahamadi Savadogo dit Kadhafi a vu le jour le 24 décembre 1963. Après avoir appris les techniques commerciales aux côtés de son père, il a décidé de voler de ses propres ailes. C’est ainsi qu’à 25 ans, il s’est lancé dans les affaires.  Il est aujourd’hui à la tête d’un empire de 7 sociétés, le Groupe SMAF international (Savadogo Mahamadi et frères) qui emploie de nos jours 300 travailleurs permanents et réalise un chiffre d’affaires de plus de 30 milliards de F CFA par an et une croissance annuelle de 12%. Du haut de ses 53 ans,  Kadhafi estime qu’il peut insuffler un nouveau dynamisme à la CCI-BF. C’est pourquoi il a accepté volontiers d’être le candidat de l’ARC. « Je mesure toute l’ampleur de la responsabilité et j’accepte la mission avec l’engagement de donner le meilleur de moi-même, comme je le fais dans le cadre de mes activités professionnelles », a-t-il lancé aux élus consulaires de l’ARC.  Et d’ajouter qu’il se considère comme le candidat de toutes les catégories et de toutes les régions. « Je suis un homme de rassemblement, ouvert aux anciens et aux jeunes, aux hommes et aux femmes », a-t-il renchéri. Pour lui, en répondant à l’appel de l’ARC, il répond à un devoir de sa génération de changer le cours de l’histoire de la Chambre de commerce. Ce changement, dira-t-il, est celui de la refondation consulaire qui passera par la réconciliation de la communauté des affaires, l’instauration d’un dialogue ouvert et fécond avec le gouvernement et des actions fortes de relance de l’économie nationale. Il a surtout demandé aux élus consulaires de l’ARC de tenir leur promesse en lui confiant leurs suffrages le jour de l’élection du président de la CCI-BF.  Il leur a également demandé de rester unis.  Car, a-t-il promis, dans 5 ans et avec la conjugaison des efforts, la CCI-BF va s’affirmer comme une puissance économique nationale au service d’un secteur privé prospère. Il a rassuré les commerçants qu’une foi élu à la tête de la CCI-BF, il restera ouvert et accessible à tous. Ces assurances lui ont valu une motion de soutien des élus consulaires de l’ARC.  Pour lui réaffirmer davantage leur soutien, les chefs des différentes délégations venues des 13 régions du pays, ont exprimé de vive voix le soutien de leurs bases respectives à Kadhafi. Un point de presse animé à l’issue de la cérémonie, a permis à ce dernier de dévoiler ses priorités qui sont, entre autres, la relance économique et la mise en œuvre de son programme qui se chiffre à environ 100 milliards de F CFA. Quant au choix de sa candidature, le président de la cérémonie, Idrissa Nassa,  dira qu’il a été fait selon les intérêts du monde des affaires et non pas par la volonté d’hommes politiques comme certains le pensent.  A la question de savoir si les achats de consciences dont il a été fait cas, ne vont pas fausser les calculs, le PDG de Coris Bank International a répondu qu’ils ne craignent pas ces pratiques car les élus sont suffisamment mûrs d’esprit pour ne pas se laisser « acheter ».

 

Dabadi ZOUMBARA

 

 

Des élus consulaires  s’expriment sur la candidature de Kadhafi

 

Pierre Zoungrana, élu consulaire du Centre-Nord

 

« Nous avons décidé de soutenir la candidature de Kadhafi parce que nous pensons que c’est un rassembleur, un homme capable de diriger efficacement la Chambre de commerce. Avec l’expérience qu’il a, avec le monde des affaires qui l’entoure, nous pensons que sa mandature sera une réussite. » 

 

El Hadj Inoussa Bagué dit Koudoussé, élu consulaire du Centre-Ouest

 

« Nous sommes venus de Koudougou pour soutenir la candidature de Mahamadi Savadogo, parce que nous estimons qu’une fois élu à la tête de la CCI-BF, il pourra insuffler un nouveau dynamisme à cette structure. Nous l’avons écouté et nous sommes heureux de son état d’esprit et de ce qu’il compte faire pour les entreprises, une fois élu.  C’est un homme ouvert, sociable, qui n’a jamais refusé de nous soutenir à chaque fois que nous lui avons demandé de l’aide. Notre souhait est qu’il soit brillamment élu. »  

 

Al Hassane Siénou, élu consulaire des Haut-Bassins

 

« Nous avons décidé de soutenir  la candidature de Kadhafi parce que c’est un homme modeste. Et à en juger par la forte mobilisation des élus consulaires à son investiture, 111 sur 148 élus, sans compter ceux qui n’ont pas pu fait le déplacement, nous pouvons dire que la victoire de notre candidat est assurée.  Notre candidat dispose d’un programme ambitieux, axé sur 7 point avec 60 actions opérationnelles. La relance économique du pays fait partie des ses priorités. »