PRESIDENTIELLE DE 2015 AU BURKINA : Les capacités des administrateurs renforcées
La Commission électorale indépendante (CENI) a initié, avec l’appui financier de la Commission de l’Union africaine, du 02 au 06 juin 2014 à Ouagadougou, un atelier modulaire BRIDGE, au profit des acteurs impliqués dans le processus électoral sous le thème : « Administration électorale, conception de gestion électorale, vote à l’étranger ». La cérémonie de clôture dudit atelier qui a connu l’assistance technique et pédagogique de Doudou Dia, expert électoral team leader venu du Sénégal, a eu lieu le 6 juin dernier à Ouagadougou.
Cet atelier qui a connu son apothéose le 6 juin dernier a enregistré la participation des Organisations de la société civile (OSC), du Conseil supérieur de la communication, du Conseil d’Etat, du ministère de l’Economie et des finances, du ministère de l’Administration territoriale et de la sécurité, du Conseil constitutionnel, des partis politiques de la majorité et de l’opposition. Il avait pour principal objectif de renforcer les capacités des administrateurs électoraux pour les échéances électorales. A cet effet, 5 jours durant, les parties prenantes ont été outillées entre autres, sur les critères, d’une élection libre et équitable, sur les différents modèles d’Organisme de gestion des élections (OGE), sur les mécanismes de résolution des litiges électoraux et sur les mécanismes de prévention de la corruption et les codes de conduite. A l’issue des journées de travaux, les participants se disent satisfaits de la formation, même si des défis restent à relever. De l’avis du vice-président du conseil national des OSC, Pierre Nacoulma, il était important que tous les acteurs soient mis à un bon niveau pour permettre d’avoir un climat apaisé à l’élection présidentielle de 2015. Pour sa part, Alphonse Ouédraogo, représentant du chef de file de l’opposition, a laissé entendre: « Cette formation donne un regard nouveau sur le rôle de chaque acteur dans le processus d’organisation et de déroulement des élections. Elle permettra de garantir la crédibilité des élections au Burkina ». Patrick Sambaré, représentant de la majorité, lui, a dit entendre les élections prochaines pour mettre en pratique les connaissances acquises. Au-delà des acquis engrangés, les participants ont fait des recommandations à la structure suprême qu’est la CENI et au partenaire financier. Du vote des burkinabè à l’étranger, les participants ont analysé les défis et les risques possibles. Pour réduire les difficultés perceptibles, ceux-ci ont identifié les aménagements possibles dans le dispositif légal et règlementaire applicable au vote à l’étranger. Il convient, selon eux, de privilégier l’égalité d’accès raisonnable aux Burkinabè vivant à l’étranger car les contingences matérielles ne permettent pas d’assurer un accès égal à tous.
Autres recommandations majeures ont été celles de la poursuite des formations des acteurs du processus électoral et du renforcement des capacités de la Justice comme partie prenante au processus électoral. Recevant leurs attestations de formation, les bénéficiaires ont pris l’engagement de relayer la formation acquise auprès de leurs structures de base. Il faut noter que la formation a été assurée par Doudou Dia et les facilitateurs semi-accrédités de la CENI dont certains ont été élevés au grade de facilitateurs accrédités. Il s’agit de Joachim Baggnan, Wilfried Prosper Bako et Adama Régis Zougmoré. En réponse aux recommandations des participants, le représentant de la Commission de l’Union Africaine (UA), Guy Cyrille Tapoko, a précisé que d’autres initiatives suivront en vue de renforcer les capacités des OGE et de crédibiliser davantage les processus électoraux. Ce qui permettra, selon lui, de renforcer l’unité des peuples d’Afrique, la démocratie et l’Etat de droit en vue d’instaurer et de restaurer la paix à l’intérieur des Etats membres du berceau de l’humanité. Sur une note d’espoir et de satisfaction, Me Barthélemy Kéré, Président de la CENI, dans son allocution de clôture, a estimé que cette formation sera utile en ce sens qu’elle permettra de conjuguer d’énormes efforts pour une bonne exécution des missions assignées à chaque acteur dans le cadre de la mise en œuvre du processus électoral en cours.
Mamouda TANKOANO
