PRESIDENTIELLE 2015 : La jeunesse MPP contre la candidature d’anciens dignitaires du CDP
L’Union nationale des jeunes du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a tenu sa première convention nationale les 23 et 24 janvier 2014 à Ouagadougou. Venus des 45 provinces du pays, les jeunes ont réfléchi sur le thème : « Contribution de la jeunesse MPP au développement du Burkina post-insurrection ». A l’issue de leurs travaux, ils ont non seulement formulé plusieurs doléances pour une meilleure prise en compte des jeunes dans les sphères de la gouvernance, mais aussi exigé que soient exclus de la prochaine présidentielle les anciens dignitaires du défunt régime. C’était en présence des premiers responsables du parti du Soleil levant, de membres de quelques partis socialistes venus de l’extérieur.
La jeunesse MPP ne veut pas rester en marge du système de gouvernance au Burkina Faso. Elle l’a fait savoir à l’issue des 48 heures de ses travaux où elle a exigé, entre autres, la prise en compte du quota jeune sur les prochaines listes électorales, appelé à la tenue d’états généraux sur l’emploi des jeunes au Burkina Faso et à la mise en place, dès la première année, d’un programme présidentiel visant la création d’emplois pour les jeunes. Mieux, la jeunesse MPP est allée plus loin en exhortant le gouvernement de la transition et la communauté internationale à prendre des mesures pour contrecarrer la candidature de tous ceux qui ont œuvré à la modification de l’article 37 de la Constitution, à la prochaine élection présidentielle. « Nous, jeunes du MPP, lançons un appel aux autorités de la transition afin que des mesures soient prises pour que tous ceux ayant œuvré pour la modification de l’article 37 avec Blaise Compaoré ne puissent pas prendre part à l’élection présidentielle en tant que candidat », a déclaré le président national de la jeunesse du MPP, Abdoulaye Mossé, qui a également interpelé « la communauté internationale, notamment l’Union africaine, à prendre ses responsabilités vis-à-vis des responsables des partis politiques et associations qui ont soutenu la modification de l’article 37 ». Et de justifier que conformément à la stipulation de l’article 25 alinéa 4 et suivant de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance de l’Union africaine, « les auteurs de changement constitutionnel de gouvernement ne doivent ni participer aux élections organisées pour la restitution de l’ordre démocratique, ni occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de l’Etat ». Abdoulaye Mossé, profitant de l’occasion, a lancé des piques aux anciens dignitaires du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ex-parti majoritaire. Selon ses propos, l’héritage légué par le clan Compaoré s’élève à 500 milliards de F CFA de passifs dont 300 milliards de F CFA de déficits et 200 milliards de F CFA de dettes intérieures, sans oublier les promesses irréalistes faites aux jeunes et aux femmes sur le financement de leurs activités dans le cadre des mesures sociales en 2014, savamment monté à dessein.
Pour le 1er vice-président du parti, Salif Diallo, qui a représenté le président à la clôture le 24 janvier, il faut plutôt sonner la mobilisation pour empêcher le retour des caciques du défunt régime car la Constitution burkinabè et la Charte de la transition ne les empêchent pas de participer aux élections. «Si nous laissons les restaurateurs, les tripatouilleurs revenir aux élections de façon gagnante, notre insurrection aurait été vraiment inachevée. C’est pourquoi la jeunesse doit se mobiliser pour les élections et les programmes de changement. Nous ne pouvons pas accepter que ces élections soient remportées par Blaise Compaoré, son CDP et ses débris. Aujourd’hui, il nous faut mobiliser la jeunesse pour un changement à travers les urnes de façon démocratique afin que nous puissions apporter les maillons et les bases du changement. La transition a rétabli la Constitution du Burkina Faso et mis en place une transition. Ces deux instruments juridiques n’empêchent pas ces messieurs de participer aux élections. Ce qu’il faut, c’est se mobiliser pour barrer la route à ces messieurs de façon démocratique dans les urnes pour qu’ils ne reviennent plus sur leurs turpitudes. Aujourd’hui, ce n’est de façon bureaucratique qu’il faut éliminer ces gens. C’est dans les urnes que nous allons les battre parce qu’ils n’ont pas de programme, sauf des programmes du genre clanique, monarchique. La jeunesse doit prendre cela en compte », a-t-il soutenu.
La jeunesse invitée à participer massivement aux élections
Par ailleurs, Salif Diallo a exhorté la jeunesse à participer massivement aux élections prochaines pour un réel changement au Burkina Faso.
Durant les deux jours, les 1 500 participants venus des 4 coins du Burkina ont porté au pinacle les idéaux du parti, en vue de lui assurer une victoire éclatante au soir des élections qui se pointent à l’horizon au pays des Hommes intègres. Au premier jour, c’est le palais de la culture Jean-Pierre Guingané qui a servi de cadre à la cérémonie d’ouverture, tenue dans l’après-midi du 24 janvier dernier. Pour une mobilisation, c’en était une car, la salle et la cour du palais ont refusé du monde. Prévue pour 15h 00, la cérémonie d’ouverture des travaux de la convention nationale des jeunes, première du genre pour le parti du Soleil levant, a débuté à 15h 17, avec l’arrivée du président du parti, Roch Marc Christian Kaboré, qui a été fortement ovationné par la foule dès qu’il fit son entrée dans la salle. On notait déjà la présence du 1er vice-président du parti, Salif Diallo, du 2e vice-président, Simon Compaoré, du Larlé Naaba et autres membres du Bureau exécutif national (BEN) et du Bureau politique national (BPN) du parti. Ensuite, s’en est suivie l’exécution en chœur de l’hymne du parti par les militants et sympathisants pour marquer l’ouverture de la série d’allocutions. Ouvrant ces allocutions, le Secrétaire général des jeunes du MPP du Kadiogo, Jacques Zida, a salué la mobilisation des jeunes. A sa suite, le président de l’Union nationale des jeunes du MPP, Abdoulaye Mossé, a pris la parole pour décliner les différents sous-thèmes qui feront l’objet de réflexion au cours de la convention. Il a énuméré l’emploi des jeunes, le rôle et la place de la jeunesse dans le système du gouvernement, le leadership, la responsabilisation des jeunes et la prise en compte du quota des jeunes sur les listes électorales. Selon lui, la préoccupation majeure de la jeunesse qui s’est sacrifiée les 30 et 31 octobre derniers pour libérer le pays « des mains des tripatouilleurs de la Constitution », est l’employabilité. C’est pourquoi il a exhorté les premiers responsables du parti à proposer un programme alléchant qui soit en phase avec les aspirations de cette jeunesse qui constitue le socle du développement du Burkina Faso.
Saluant la bravoure de la jeunesse et l’initiative de celle-ci d’avoir organisé une telle tribune d’expression, le président du parti, Roch Marc Christian Kaboré a dit avoir bien reçu le message des jeunes. « C’est une belle opportunité que l’union des jeunes du MPP ait pensé à se réunir autour de cette question primordiale pour ne pas être simplement dans la félicité d’attendre qu’on leur donne des solutions mais également de proposer de nouvelles solutions pour gérer l’ensemble des préoccupations qui relève de la jeunesse burkinabè », a-t-il laissé entendre. Pour lui, il n’est plus question que son parti fasse un pas de plus sans la jeunesse. «Il est important que nous n’agirons pas en faiseur de miracles mais que nous travaillerons avec la jeunesse pour trouver des solutions concrètes, pratiques qui nous permettront de progresser.( …) Concernant les échéances à venir, la donne jeune et femme va changer. Ce seront des donnes qui seront prises en compte parce que, pendant longtemps, nous avons livré beaucoup de discours mais, maintenant, nous allons passer à la réalité et il y va de l’intérêt de tous. Si nous voulons rajeunir la classe politique et lui donner un souffle d’avenir, il va falloir commencer dès à présent à opérer le changement. Ce n’est pas dans 5 ans, c’est maintenant. Au MPP, vous verrez nos listes à l’arrivée et nous prendrons en compte ces préoccupations», a-t-il promis.
Il faut noter qu’il y avait la présence remarquable de délégations venues de pays étrangers. La Secrétaire générale de l’Union internationale de la jeunesse socialiste venue de la Suède, Evin Incir, a, au nom de ses pairs, livré son message de félicitation et d’encouragement à la jeunesse burkinabè. « J’étais au Burkina Faso, il y a 8 mois et je constate que le Burkina d’aujourd’hui est totalement différent de celui que j’ai visité récemment parce que le nouveau Burkina est en train de rompre avec les pratiques du passé. Je vous exhorte à éviter les erreurs du passé et j’espère que les élections prochaines seront libres et transparentes car, elles constituent des critères très importants d’une société démocratique, c’est-à-dire une société où le pouvoir appartient au peuple et non à une seule personne ou un seul clan. J’ai bon espoir qu’aux élections à venir, la social- démocratie triomphera pour que la justice sociale, l’égalité et la démocratie soient une réalité et non un rêve. C’est avec une joie infinie que j’ai appris que la jeunesse a contraint le dictateur à abandonner son projet de modification de la Constitution et à quitter le pays. (…) », s’est-elle exprimée en anglais…
Colette DRABO et Mamouda TANKOANO
sanou
/
Dans ces conditions il est toujours préférable de tenir compte de la volonté des jeunes militants du dit parti
26 janvier 2015Le lecteur
/
“Si nous laissons les restaurateurs, les tripatouilleurs revenir aux élections de façon gagnante, notre insurrection aurait été vraiment inachevée” Le système de CDP a été conçu par les fondateurs du MPP aujourd’hui. Salif est le principal architecte du système COMPAORE, aujourd’hui pour des raisons purement personnelles entre les trio et la famille Compaoré, les SSR veulent nous faire croire qu’ils sont les anges dans cette affaire. Le rôle du démon est attribué à l’autre. Ils ne changeront jamais, c’est leur nature. Hier c’était FEDAP/BC pour le système COMPAORE et aujourd’hui BLOC 21 pour MPP. Ce sont les noms qui ont changé sinon le mal est le même. Rappelons “l’article 37 est anticonstitutionnel” qui avait dit ça? “Si vous voulez voter les arbres, nous allons passer” cette fameuse expression est-elle de qui? ” Après Dieu, mes parents c’est Blaise” Aujourd’hui ils croient que nous sommes devenus amnésiques ou quoi? Respectons-nous.
26 janvier 2015Yamousoukro
/
En politique, chacun peut parler comme il le veut mais la dernière décision revient au peuple. Que des crocodiles relookés d’un même lac rejettent des crocodiles sans queue; cela n’engage que qu’eux même. Eloignez-nous de vos querelles de panse politico-politicienne. Tout le bruit autour de la chaise présidentielle de Kosyam parvient au vrai peuple.
26 janvier 2015Ooohhh Messoh!
/
hum!!! Quand on pointe du doigt les anciens dignitaires CDP, on ne feigne d’ignorer ses propres anciens dignitaires CDP. Hum!!! Hum!!! Huuumm!!!! Le savez-vous??? Chaque parti politique Burkinabè a ses anciens dignitaires CDP. Suivez mon regard.
26 janvier 2015Jordydurdetreunbebe!
/
Le discours de Salif Diallo est politique à souhait, un paradoxe entier, schizophrénie? Anosognosie? :
13 février 2015“si nous laissons les restaurateurs, les tripatouilleurs revenir aux élections de façon gagnante, notre insurrection aurait été vraiment inachevée”, mais le PRESIDENT de votre parti, le MPP, ainsi que d’autres, même s’ils ont su avec brio quitter la barque chavirant de Mr.Blaise Compaoré, n’en restent pas moins parmi les principaux instigateurs de ce “coup d’état constitutionnel”.
“Nous ne pouvons pas accepter que ces élections soient remportées par Blaise Compaoré, SON CDP et ses débris”, Qu’il est fatiguant d’être opposant, n’est-ce pas Mr Diallo? Ou de lutter pour le pouvoir! Que ne faut-il pas dire! Se conspuer soi même et se dédire, l’épreuve de flagellation ! Pour celui qui fut longtemps le cacique Numero Uno, seul ministre d’état, porteur de valise et veilleur. Distributeur de portes feuilles, corrupteur, tripatouilleur d’élections, c’est lui, le PREMIER débris du CDP déjà vieillissant, car n’ayant jamais subi de renouvellement à sa tête, mis au placard par son ennemi de tout temps : François Compaoré, guerre économique et d’influence qu’il a perdu auprès de son idole Blaise, pour qui il était prêt à tout, et qui lui préféré, à tort ou à raison, celui dont le sang l’unissait à sa personne.
La traversée du désert, l’ambassade de Vienne, le regard alors tourné vers l’est, Salif a eu tout le temps de ruminer sa vengeance. Point culminant de cette traversée du désert : élection d’Alpha Condé, et aussi Mahamadou Issoufou. Il rentre dans l’ombre, conseiller occulte, et prépare son butin de guerre, met en place un réseau politique : rencontres avec le petit frère de Guillaume Soro à Atlanta, implantation de ses affaires dans les pays de ses amis présidents, grosses transactions financières, afin de sécuriser ses biens dans le pétrole, les mines, l’immobilier de luxe, le transport, d’où ses voyages aux États Unis, en Asie, en Angleterre, au Ghana, Nigéria, tout pays où les banquiers savent faire se mouvoir avec grâce les gros fonds.
Et enfin “Aujourd’hui, ce n’est de façon bureaucratique qu’il faut éliminer ces gens. C’est dans les urnes que nous allons les battre parce qu’ils n’ont pas de programme, sauf des programmes du genre clanique, monarchique. La jeunesse doit prendre cela en compte », a-t-il soutenu”. Ah Mr Gorba!
N’est-ce pas du temps de votre toute puissance que les sociétés PETROFA se sont lancées? Des très proches à vous en ont bénéficié, et OBOUF? Pour ne citer que deux poids lourds des affaires, le système clanique que vous dénoncé, vous en êtes un des créateurs, votre petit frère, un certain Malick, qui n’a jamais fait d’études, et qui récoltaient de gros marchés publiques, exécutés à la va t’asseoir, récupérait l’argent qu’il investissait sur les filles, les dépenses de prestige, en bon commerçant prospère. Et votre fils, Aziz, qu’on pourrait comparer à Malamine, le fils de Alizéta Gando, lorsque vous l’avez envoyé gérer vos biens immobiliers à Dubaï et que lui aussi investissait dans les demoiselles, mais celles des émirats, il en a même ramené pour le plaisir des yeux des ouagalais, à Ouaga la belle.
Et votre fille, avant même le BEPC, d’où sortaient les dollars, avec lesquels elles finançaient des groupes de jeunes voyous, qu’elle utilisait comme faire-valoir dans les boîtes de nuit. Il est avéré qu’encore récemment, aux USA, où elle “étudie” (combien d’années pour quel diplôme?), elle aurait été prise dans un contrôle de police, avec une forte somme en cash ($10 000). Pas mal pour une simple étudiante. Combien de mois un étudiant burkinabé, même ayant la chance de suivre un cursus américain, devrait-il économiser pour avoir une telle somme? Système monarchique, n’introduisez vous pas vos enfants dans les cours des palais? Votre jeune fils chez Kadaffi, les petits cadeaux des corrompus Nigérians, Camerounais, pourriez-vous nier avoir obtenu pour certains de vos enfants des nationalités nigériennes, avec passeports diplomatiques à l’appui? en l’espace d’une visite d’une semaine? Cela devrait faire plaisir au peuple du valeureux Niger, que des bambins gâtés soient l’image internationale de leur pays, juste parce que leur père est un ami-frère-conseiller de leur Président. La question, est-ce là un acte républicain, posé par quelqu’un élu par le peuple? il montre que sa priorité, ce n’est ni le peuple, ni même le droit, mais les passes droits distribués pour récompenser ceux qui l’ont fait élire grâce à leurs réseaux et à leurs gros sous. Alors, votez pour “NOUS”, “mobilisez vous les jeunes”, et vous verrez! Comment nous sommes différents du système CDP ! Dignes et intègres!
François Hollande a su esquiver le débat sur le bilan de Sarkozy, vive la politique du “miroir”!
éteincelle
/
ET VOUS MESSIEURS PROPRES! QUE DITES VOUS DES MORPIONS DES DJIBRIL BASSOLET POUR NE CITER QUE CE CAS. VOUS AVEZ LA MEMOIRE COURTE ET SELECTIVE HEIN. LES GROS BONNETS DU CDP QUI NE LES VOIE PAS ICI AU FASO LEUR ARROGANCE ? PILLAGE DE TOUT CE QUI PEUT APPORTER ARGENT ET HONNEUR. POUAH! QUELLE HORREUR?
14 février 2015