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PRESIDENTIELLE 2015 : Ram Ouédraogo dans les starting-block


La liste des candidats à la présidentielle d’octobre 2015 vient de s’allonger avec la candidature de Ram Ouédraogo pour le compte du Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF). Il a été investi le 19 juillet 2015 au Palais de la jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané, à Ouagadougou.

 

Ram Ouédraogo défendra les couleurs de son parti, le Rassemblement des écologistes du Burkina Faso (RDEBF), à l’élection présidentielle d’octobre 2015. Il a été investi le 19 juillet dernier à Ouagadougou. C’est le Palais de la jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané, comme il fallait s’y attendre, paré de la couleur verte pour l’occasion, qui a servi de cadre à la cérémonie d’investiture. A 8h 15, les militants venus des quatre coins du Burkina avaient déjà pris d’assaut la salle de projections du Palais de la jeunesse et de la culture Jean Pierre Guingané, et savouraient un documentaire sur l’historique de leur parti et la biographie de leur candidat. Puis, à 10h 35, le président du RDEBF, Ram Ouédraogo, y fit son entrée. Pour une investiture aux allures d’un meeting de campagne électorale, c’en était une, au regard du contenu et de la durée du discours d’investiture prononcé par le candidat des « verts ». En effet, aussitôt investi, Ram Ouédraogo a présenté son projet quinquennal de société qu’il a intitulé Programme d’urgence Ram (PUR) dont le budget annuel s’élève à 38,5 milliards de francs CFA. Un programme dont les actions seront axées, entre autres, sur  le développement économique, la promotion de la femme, le secteur de la santé, l’éducation, la jeunesse, l’eau, l’environnement, la bonne gouvernance, les Forces de défense et de sécurité, les arts et la culture, les sports. « Au plan politique, la démocratie reste à parfaire. Au plan du développement, il y a le chômage. Nous allons nous attaquer immédiatement à la réduction de la pauvreté. C’est l’essentiel actuellement », a confié Ram Ouédraogo. Selon lui, le Burkina Faso ressemble à un malade qui ne peut guérir parce que le traitement n’est jamais approprié, d’où le programme concocté par les écologistes nommé PUR (Plan d’urgence Ram). « Nous allons injecter une quarantaine de milliards par an dans toutes les provinces du pays, 100 millions de F CFA par département. Pendant les 5 ans que dure le mandat présidentiel, nous allons mettre 192 milliards de F CFA à la disposition des populations à la base. C’est dire que l’argent va arriver directement dans les provinces, sera géré par les provinces avec les élus locaux, les femmes, les jeunes, les anciens. Ce que nous ne voulons plus, c’est d’entendre les mercredis, à la suite du Conseil des ministres, que le Burkina Faso a reçu tel nombre de milliards, alors qu’à 10 kilomètres de Ouagadougou, la population n’en voit pas un kopeck », a dit Ram Ouédraogo.

 

« Ceux qui veulent se soustraire honteusement des 27 ans de règne du régime de Blaise Compaoré, je les laisse face à leur conscience »

 

Ce qu’on souhaite aujourd’hui, a-t-il poursuivi, c’est que les moyens arrivent directement à la base, aux populations. Parlant de la grande muette, M. Ouédraogo a fait savoir qu’il faut tout faire pour que l’Armée reste en dehors des débats politiques. « C’est un corps à part, même si ce sont des citoyens comme nous. Nous devons les respecter, les honorer, les aider à sortir d’incompréhension, mais pas à prendre parti. Si nous étions élus au soir du 11 octobre prochain, nous convoquerons les états généraux de l’Armée, pour voir quels sont les problèmes qui se posent à la Grande muette. Mais aujourd’hui, il n’est pas de bon ton d’indexer telle ou telle personne, surtout que nous avons des menaces dans la sous-région. L’Armée ne communique pas, mais elle travaille chaque jour que Dieu fait pour éviter que notre pays connaisse ce que les autres pays vivent. Il faut respecter cette armée et que les populations se reconnaissent en elle au lieu de la craindre », a-t-il indiqué. Du reste, le candidat du RDEBF, qui a toujours affirmé son soutien à l’ancien président Blaise Compaoré, n’a pas tari de reproches à l’endroit de ceux qu’il estime avoir trahi son « mentor ». « Quant à ceux qui veulent se soustraire honteusement des 27 ans de règne du régime de Blaise Compaoré, je les laisse face à leur conscience, car ils sont comptables de la gouvernance de ce dernier. Si Blaise Compaoré a commis des crimes économiques, ils sont coupables au même titre. S’il a violé les droits de l’Homme, ils sont complices. L’histoire jugera un jour l’acte de chacun », a-t-il fulminé. Bien avant le discours d’investiture du candidat du RDEBF, les représentants des jeunes, des femmes et des anciens ont pris la parole, à tour de rôle, pour exposer leurs doléances et réaffirmer leur soutien à Ram Ouédraogo. Des doléances qui ont porté, entre autres, sur la formation et l’emploi des jeunes, l’émancipation et le respect des droits de la femme.

 

Mamouda TANKOANO

 

 

 

 

 

Zoom sur Ram Ouédraogo

 

Revenu au pays en 1984, à la faveur de la Révolution qui rebaptisera la Haute-Volta « Burkina Faso », Ram Ouédraogo a été successivement comptable, journaliste et surtout promoteur de spectacles. Une trajectoire originale dans laquelle il affirme avoir puisé son expérience politique. A cet effet, il est sur la scène politique burkinabè depuis 1991. Père fondateur du premier parti écologiste burkinabè, l’Union des Verts du Burkina (UVDB), Ram Ouédraogo devint en 1999, ministre d’Etat puis député en 2002, avant de créer un nouveau parti, le Rassemblement des écologistes du Burkina (RDEB) en 2005. Candidat à l’élection présidentielle de 2005, il arrive en 5e position sur 12 candidats en lice, avec un score de 2,6%.

Source : Dossier de presse

 


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