HomeA la unePRESIDENTIELLE 2020 : «C’est la débandade au MPP», selon Victorien Tougouma du CFOP

PRESIDENTIELLE 2020 : «C’est la débandade au MPP», selon Victorien Tougouma du CFOP


 

 

Congrès de l’UPC, rapport du REN-LAC, Traité d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, élection du nouveau président du Conseil supérieur de la communication (CSC). Ce sont autant de sujets qui étaient au menu de la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire du Chef de file de l’opposition politique (CFOP), tenue le mardi 24 juillet 2018 au siège de ladite institution.

 

«Nous sommes face à des gens qui sont passés de la république du mensonge à celle de la peur pour entrer dans la république de la débandade», s’est exprimé Victorien Tougouma, président du Mouvement africain des peuples (MAP) et membre du Chef de file de l’opposition politique (CFOP), parlant du parti au pouvoir, le MPP. C’était le 24 juillet dernier, lors de la conférence de presse hebdomadaire du CFOP à Ouagadougou. Et d’expliquer que le mensonge vient du fait qu’à l’élection de son candidat à la présidentielle de 2015, le MPP déclarait qu’après cent jours, les jeunes Burkinabè trouveraient de l’emploi. Mais, dit-il, il n’y a rien, avant d’évoquer que par la suite, ce fut la peur en faisant référence aux 13 députés de l’UPC qui sont entrés en dissidence et qui feraient l’affaire du MPP. Maintenant, après la peur, soutient Victorien Tougouma, c’est la débandade au sein du parti au pouvoir. Pour confirmer son propos, il évoque le congrès de l’UPC qui, dit-il, a fait forte sensation. Aussi, confie-t-il, le MPP doit travailler à servir le peuple et non à se servir et ne doit pas se justifier en déclarant avoir été élu jusqu’en 2020. Mais, selon le président du MAP, entre deux élections, beaucoup de choses peuvent se passer avant de lancer que « le MPP n’a plus de lieutenant, mais n’a que des fantassins ». Revenant sur le sujet concernant le congrès de l’UPC, le président Victorien Tougouma a fait savoir que ce fut un succès, avec une forte mobilisation des militants, des partis politiques venus d’Afrique, d’Europe, des Etats-Unis et surtout de tous les partis politiques de l’opposition et de la majorité. Relevant que cela a fait dire au président de l’UPC, Zéphirin Diabré, que « nous sommes une démocratie civilisée ». Au nom de ses camarades du CFOP, il a félicité Zéphirin Diabré pour avoir été reconduit à la présidence du parti et que 2020 soit la victoire de l’opposition et du peuple burkinabè. Abordant le rapport du REN-LAC sur l’état de la corruption au Burkina Faso, le CFOP souligne que c’est un véritable fléau pour le développement du pays. Tout en avouant que le REN-LAC fait un travail extraordinaire depuis des années en publiant, chaque année, un rapport sur les institutions les plus corrompues. Des félicitations que Victorien Tougouma adresse également aux institutions, organisations de la société civile et aux personnes physiques qui luttent contre la corruption, par leur exemplarité.

« La corruption est un véritable cancer avec des métastases »

 

De la corruption au Burkina Faso, le président du MAP dira que «c’est un véritable cancer avec des métastases qui se développent chaque jour» et qu’il urge de lui trouver des solutions. Avant de relever que le CFOP a maintes fois répété que les ententes directes et les Partenariats public-privé (PPP) sont des moyens déguisés pour développer la corruption à des fins essentiellement politiques et individuelles. Au sujet du 7e Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire qui a été lancé à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire, Achille Ouédraogo, président du Mouvement panafricain du Faso (MPF), indique ne pas savoir pourquoi le régime MPP y va. Selon lui, le régime MPP déclare que le régime Compaoré n’a rien fait alors que le TAC, rappelle-t-il, a été initié par celui-ci. Concernant l’aspect du forum des hommes d’affaires ivoiro-burkinabè qualifié d’innovation par le ministre burkinabè des Affaires étrangères, le CFOP avoue le contraire, puisque, selon Achille Ouédraogo, ces derniers se parlent depuis la nuit des temps. Et de souhaiter, en tant qu’opposition républicaine, que ce TAC porte des fruits et qu’on aille au-delà de ce qui est déjà vu. En tant que panafricaniste, le président du MPF pense à une intégration politique. Pour ce qui est de l’élection du nouveau président du Conseil supérieur de la communication (CSC), le CFOP souhaite plein succès au président Mathias Tankoano, mais n’oublie pas qu’il a été le conseiller spécial chargé des affaires juridiques du président du Faso. A ce sujet, Achille Ouédraogo fait savoir qu’ils ont encore en mémoire les décisions qui n’ont pas toujours été en accord avec l’opinion publique et souligne que l’opposition va veiller à ce que les journalistes ne soient pas bâillonnés dans leur droit et que le CSC ne soit pas le postier qui facilitera la réélection du « régime MPP ». Et Victorien Tougouma d’ajouter qu’il n’est pas question que le président du Faso envoie quelqu’un au CSC pour préparer sa victoire aux prochaines élections, tout en évoquant des situations où le conseiller spécial du président du Faso, Mathias Tankoano, est intervenu sans succès, comme la dissolution du conseil municipal de Saponé, l’affaire du Conseil supérieur de la magistrature.

Antoine BATTIONO

 

 


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