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PRESIDENTIELLE DE 2015 : Le Conseil constitutionnel confirme les résultats de la CENI


Ce mardi 15 décembre, le Conseil Constitutionnel (CC) a procédé à la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 29 novembre 2015. Après la publication des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives en début décembre par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), tous les regards étaient tournés vers l’instance chargée du contrôle de la régularité, de la transparence et de la sincérité desdites élections. Juge du contentieux électoral, doté du pouvoir de contrôle des partis politiques, le Conseil constitutionnel examine les recours contre l’éligibilité des candidats, la régularité du scrutin et du dépouillement. Les membres du Conseil constitutionnel ont validé les résultats du scrutin présidentiel du 29 novembre dernier, confirmant l’élection du candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Roch Marc Christian Kaboré, au premier tour.

 

La cérémonie de proclamation des résultats définitifs du scrutin présidentiel du 29 novembre 2015 a effectivement commencé à 16h au siège du Conseil constitutionnel. Devant les représentants des partis politiques et des organisations de la société civile, le Corps diplomatique, les présidents d’institutions, des membres du gouvernement, les partenaires techniques et financiers ainsi que la presse, le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, entouré de neuf autres membres de l’institution, a lu la décision numéro 2015-28/CC/EPF de trois pages, portant proclamation des résultats définitifs de l’élection du président du Faso du 29 novembre 2015. Le juge Kassoum Kambou a d’abord notifié à l’assistance qu’aucune contestation des résultats du scrutin émanant des candidats n’a été enregistrée par le Conseil constitutionnel qui a procédé au recensement général des votes leur analyse, le contrôle des documents électoraux et l’examen des rapports de mission des délégués du Conseil constitutionnel dans les bureaux de vote. Après diverses rectifications d’erreurs matérielles, des redressements jugés nécessaires ainsi que des annulations spécifiées dans les procès-verbaux de recensement général des votes, le Conseil a laissé entendre que les insuffisances et les erreurs matérielles constatées n’entachent pas la régularité et la sincérité du scrutin présidentiel et que l’élection du président du Faso du 29 novembre 2015 est régulière.

Selon les chiffres donnés par le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, 5 517 016 électeurs étaient inscrits pour le scrutin présidentiel du 29 novembre. Les votants recensés sont estimés à 3 302 882 personnes, soit un taux de participation de 59,87%. Le juge Kassoum Kambou et ses collègues ont relevé 180 419 bulletins nuls et les suffrages exprimés à 3 122 463 voix. Le Conseil constitutionnel, par la voix de son président, a précisé que la majorité requise au premier tour s’établissait à 1 561 233 voix. Sur les 14 candidats qui étaient en lice pour le fauteuil présidentiel, seul le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Roch Marc Christian Kaboré, a obtenu cette majorité. Il a obtenu en effet 1 669 214 voix, ce qui équivaut à un pourcentage de 53,46% au premier tour, selon Kassoum Kambou. Cette majorité obtenue fait donc de Roch Marc Christian Kaboré le président du Faso, démocratiquement élu au suffrage universel direct, selon la décision du Conseil constitutionnel. Celui-ci notifiera cette décision aux autres candidats à l’élection présidentielle et la publiera au Journal officiel, selon les mots du président Kassoum Kambou.

Lonsani SANOGO

RESULTATS DEFINITIFS DE L’ELECTION DU PRESIDENT DU FASO DU 29 NOVEMBRE 2015 PROCLAMES PAR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL CE 15 DECEMBRE

Numéro d’ordre Nom, Prénom(s) du Candidat Sexe Date de naissance Voix obtenues Pourcentage
01 Kanazoé Adama M 28 déc. 1979 37 911 1,21 %
02 Zampaligré Issaka M 15 juil. 1965 38 428 1,23 %
03 Sérémé Saran F 17 Nov. 1968 54 178 1,74 %
04 Toé Françoise F 08 mars 1950 8 222 0,26 %
05 Sankara Bénéwendé Stanislas M 23 fév. 1959 86 392 2,77 %
06 Yaméogo Maurice Dénis Salvador Toussaint M 02 nov. 1956 15 431 0,49 %
07 Ouédraogo Ablassé M 30 juin 1953 60 464 1,94 %
08 Ouédraogo Ram M 02 janv. 1950 21 459 0,69 %
09 Diabré Zéphirin M 26 août 1959 924 879 29, 62 %
10 Ouédraogo Boukaré M 31 déc. 1959 14 961 0,48 %
11 Barry Tahirou M 27 juil. 1975 96 377 3,09 %
12 Tougma Victorien Barnabé Wendkouni M 11 juin 1973 51 989 1,66 %
13 Kaboré Roch Christian Marc M 25 avril 1957 1 669 214 53,46 %
14 Natama Jean-Baptiste M 30 août 1964 42 558 1,36 %

RESULTATS PROVISOIRES DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE DU 29 NOVEMBRE 2015 PROCLAMES PAR LA CENI   LE 2 DECEMBRE 2015

 

Numéro d’ordre Nom, Prénom(s) Sexe Date de naissance Voix obtenues Pourcentage
01 Kanazoé Adama M 28 déc. 1979 37 766 1,21 %
02 Zampaligré Issaka M 15 juil. 1965 38 064 1 ,22 %
03 Sérémé Saran F 17 nov. 1968 53 900 1,77 %
04 Toé Françoise F 08 mars 1950 8 111 0,26 %
05 Sankara Bénéwendé Stanislas M 23 fév. 1959 86 459 2,77 %
06 Yaméogo Maurice Dénis Salvador Toussaint M 02 nov. 1956 15 266 0,49 %
07 Ouédraogo Ablassé M 30 juin 1953 60 134 1,93 %
08 Ouédraogo Ram M 02 janv. 1950 21 161 0,68 %
09 Diabré Zéphirin M 26 août 1959 924 811 29, 61 %
10 Ouédraogo Boukaré M 31 déc. 1959 15 007 0,48 %
11 Barry Tahirou M 27 juil. 1975 96 457 3,09 %
12 Tougma Victorien Barnabé Wendkouni M 11 juin 1973 50 893 1,63 %
13 Kaboré Roch Christian Marc M 25 avril 1957 1 668 169 53,49 %
14 Natama Jean-Baptiste M 30 août 1964 42 497 1,36 %


Comments
  • Depuis l’indépendance en 1960, les autorités politiques du Burkina ont su faire un équilibre géopolitique en ce qui concerne la direction des pouvoirs (Présidence, Primature, Assemblée nationale).Les premiers responsables de ces 3 hautes fonctions n’étaient pas originaires d’une même région. Mais cette disposition de sagesse naturelle de nos responsables politiques d’antan a commencé à ne plus suivre la logique géopolitique. C’est ainsi que de 2007 à 2014,le poste de Premier ministre a été maladroitement occupé par deux ressortissants de la région du Centre-Ouest(Tertius Zongo et Luc Adolphe Tiao).Le poste de président de l’Assemblée était généralement occupé par une personnalité de l’Ouest du Burkina et le dernier cas en date est celui de Soungalo Ouattara, président du parlement emporté par l’insurrection populaire 2014.Il ne s’agit pas de confier éternellement la présidence du parlement à une région exclusivement mais d’œuvrer à sauvegarder l’esprit de cette sagesse naturelle d’équilibre géopolitique dans la gouvernance de l’Etat pour éviter des frustrations et des risques de conflits ethniques ou régionalistes. Les responsables du MPP sont très attendus sur cette question sensible. Le président du Faso étant du plateau central, le premier ministre pourrait être de la plus grande région du Burkina, c’est-à-dire la Boucle du Mouhoun qui a beaucoup été délaissée malgré son qualificatif de grenier du Burkina. La présidence de l’Assemblée nationale pourrait échoir au nord ou au sud. Dans certains pays, on ne propulse pas directement quelqu’un à un poste ministériel sans que la personne n’ait eu une expérience de gestion administrative confirmée. Le gouvernement de la transition a commis des erreurs dans ce domaine avec des ministres parachutés directement dans l’appareil d’Etat sans une traçabilité exemplaire de leur carrière dans la gestion des affaires publiques. On espère que le président Roch et son staff managérial sauront tirer leçons de ces situations pour former un gouvernement de ministres compétents, dynamiques, pas trop vieillissants aussi et tenir compte de la représentativité géopolitique nationale.

    16 décembre 2015

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