HomeOmbre et lumièrePREVENTION DE LA GRIPPE AVIAIRE : Le Burkina se donne les moyens de la riposte

PREVENTION DE LA GRIPPE AVIAIRE : Le Burkina se donne les moyens de la riposte


Le ministère des Ressources animales et halieutiques a décidé de faire sienne cet adage qui dit, « mieux vaut prévenir que guérir » au sujet de l’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) communément appelé  grippe aviaire. Et même si la maladie est maîtrisée, les premiers responsables de ce département veulent prendre les devants. C’est dans ce sens qu’il est prévu une campagne d’information et de sensibilisation sur cette maladie et en prélude à celle-ci, un atelier d’harmonisation des modules a été organisé le lundi 27 février 2017, à Ouagadougou.

Prévenir et riposter efficacement contre la grippe aviaire, tel est l’objet d’une campagne d’information et de sensibilisation initiée par le ministère des Ressources animales et halieutiques sur l’ensemble du territoire national. Bien avant cette campagne, le ministère a organisé un atelier d’harmonisation des modules d’information et de sensibilisation des acteurs, le 27 février dernier à Ouagadougou. Il s’agissait de valider ces modules de sensibilisation et d’organisation de la lutte contre la grippe aviaire. C’est ainsi que les participants aux travaux se sont penchés sur quatre modules que sont : les rappels sur l’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), ses conséquences et principes généraux de lutte ; la prévention de la grippe aviaire ; la riposte contre la grippe aviaire et

autodéclaration auprès de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) ; les rôles des acteurs et de la communication. En donnant les raisons de la campagne qui va être lancée, Sommanogo Koutou, ministre des Ressources animales et halieutiques, a rappelé que la maladie de la grippe aviaire est apparue pour la première fois au Burkina Faso en 2006 et a pu être limitée à deux régions que sont celles du Centre et du Centre-Ouest. Une crise qui a pu être jugulée avant de réapparaître une deuxième fois en 2015, atteignant la quasi-totalité du pays avec dix régions sur les treize que compte le Burkina Faso, a indiqué le ministre Sommanogo Koutou. La maladie a été maîtrisée et la surveillance active entamée en vue de l’autodéclaration du pays indemne auprès de l’OIE.

Et le premier responsable du département des Ressources animales et halieutiques de revenir sur les pertes financières occasionnées par la grippe aviaire, par les mortalités et abattages sanitaires de volailles qui ont été estimées à plus de 4 milliards de F CFA pour les aviculteurs et à plus d’un milliard de F CFA pour l’Etat et ses partenaires pour les mesures de riposte et d’indemnisation. Il faut y ajouter, relève le ministre Sommanogo Koutou, les pertes économiques et sociales aussi importantes, et actuellement une étude est menée par son département pour la formulation d’un projet de relance de la filière. Il faut noter que la lutte contre cette épizootie a révélé des failles dans le système de prévention, de riposte, notamment dans la communication et la coordination des actions. C’est ce qui explique, suite aux leçons et enseignements de ce qui s’est produit, souligne le ministre Sommanogo Koutou, le fait que le ministère a estimé utile de conduire une campagne d’information et de sensibilisation des acteurs de la filière parce que la communication, dit-il, joue un rôle décisif dans toute œuvre collective. Il s’agit ainsi de préparer le Burkina Faso à mieux prévenir et riposter efficacement, le cas échéant, contre toute nouvelle intrusion dans le pays de cette maladie qui rode toujours dans le monde et aux frontières. Cette période hors crise est propice, indique le ministre des Ressources animales et halieutiques, pour opérer tous les réglages indispensables pour une bonne coordination et une synergie d’actions dans la prévention et la riposte contre la grippe aviaire. Sommanogo Koutou a fait savoir que son département mène ainsi une surveillance active pour confirmer que la riposte a effectivement éliminé le virus hors du Burkina Faso pour pouvoir s’autodéclarer indemne de cette maladie auprès de l’Organisation mondiale de la santé animale.

Antoine BATTIONO

 

 


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