PROCEDURE DE RECRUTEMENT DU DG DE LA CAMEG : « Le Premier ministère ne soutient aucune candidature »
Dans notre édition du 14 février dernier, nous publiions un écrit de Oscar Badoum, économiste de santé, qui exprimait quelques inquiétudes sur la procédure de recrutement du Directeur général de la CAMEG. Le Premier ministère lui répond à travers le droit de réponse que voici. Lisez !
Dans un écrit publié dans le journal « Le Pays » N°6530 du 14 février 2018 et diffusé sur les réseaux sociaux, vous avez émis de sérieuses inquiétudes sur la transparence du processus de recrutement d’un nouveau Directeur général de la CAMEG en cours au Premier ministère, par le comité interministériel chargé du recrutement des Directeurs généraux des établissements publics et des Sociétés d’Etat. Vos inquiétudes sont de nature à semer le doute aux yeux de l’opinion et à jeter un discrédit sur le processus. C’est pourquoi une clarification s’impose.
Il est tout d’abord important de savoir que c’est le Conseil d’Administration de la CAMEG qui a officiellement saisi par courrier, le comité interministériel de recrutement pour conduire le processus, courrier N° 0212 du 19 janvier 2018. Contrairement à vos déclarations, ce n’est donc pas le Premier ministère qui s’est autosaisi du dossier. Cette saisine du comité interministériel s’est faite de commun accord avec tous les acteurs parties prenantes, y compris les partenaires techniques et financiers, le ministère de la Santé, qui deviennent, tous membres dudit comité pour cette sélection. Les TDR proviennent de la CAMEG.
Comme il est de coutume, lorsqu’une structure saisit le comité interministériel pour un recrutement, c’est elle qui en propose les TDR qui définissent le profil recherché. L’avis de recrutement publié est finalisé à l’issue d’une réunion de clarification des TDR avec les acteurs demandeurs. Le Premier ministère ne saurait donc, de façon unilatérale, tripatouiller ces TDR pour favoriser un candidat quelconque. Le Premier ministère ne soutient aucune candidature. Le processus est conduit en toute transparence. Si manquement il y a, les autres membres qui ne relèvent pas du Premier ministère pourront le dénoncer au terme des travaux. Vous poursuivez plus loin en affirmant que le Premier ministère veut faire main basse sur la CAMEG. Il convient de rappeler que suite à la crise qu’a connue la structure et au regard de son rôle combien important dans notre dispositif sanitaire, il a été proposé avec l’accord de tous les acteurs, et dans un souci d’efficacité, d’opérer des réformes à la CAMEG. Un comité, présidé par le SG de la Primature, assisté de la SG du ministère de la santé comme vice-présidente, a été mis en place à l’effet de procéder à la relecture des statuts. Cette réforme devra être l’œuvre de tous les acteurs et ne saurait être une volonté dictée par le Premier ministère. Contrairement à ce que vous dites, on ne saurait imaginer que le Premier ministère rame à contre-courant du fonctionnement de la CAMEG au point de vouloir la faire disparaître. La CAMEG joue un rôle primordial dans la mise en œuvre de la politique sanitaire de Son Excellence Monsieur le Président du Faso et l’une de nos missions étant de participer à la réussite de cette politique, comment cela est-t-il possible de travailler à anéantir nos efforts ?
Le comité interministériel a été saisi et travaille avec objectivité dans le sens de l’intérêt général, en vue de sélectionner le candidat qui répond au mieux au profil défini par le Conseil d’administration. Nous devons donc, ensemble, œuvrer au rayonnement de la CAMEG, à quelque niveau que nous soyons.
Direction de la Communication du Premier ministère
Entie
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Merci pour cette clarification du Premier ministère. Mais cette réponse devait émaner du conseil d’administration de la CAMEG qui a saisi le comité et qui laisse croire qu’il en a été dépossédé. Comme quoi même les militaires aujourd’hui n’ont pas d’honneur. En effet, le PCA de la CAMEG qui est militaire et pharmacien aurait pu réagir à l’écrit de monsieur Oscar Badoum pour rétablir les faits. On ne peut pas créer un problème à quequ’un et le regarder se noyer. Ce n’est pas digne d’un militaire. Vivement que ce CA soit balayé assez rapidement, son président en premier.
20 février 2018