HomeOmbre et lumièrePROCES OBOUF : Des associations de consommateurs crient victoire

PROCES OBOUF : Des associations de consommateurs crient victoire


Quatre associations de consommateurs, en l’occurrence la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), l’Organisation des consommateurs du Burkina (OCB), l’Association des consommateurs du Burkina (ACB) et Vigi-consommateurs étaient face à la presse, le vendredi 3 avril 2015 à Ouagadougou, pour échanger avec les journalistes sur certains événements relatifs à la vie des consommateurs, qui se sont déroulés au pays des Hommes intègres ces derniers temps. Au nombre des sujets à l’ordre du jour, le verdict du procès OBOUF, la grippe aviaire qui vient de se déclarer une fois de plus au Burkina, la grève des travailleurs de la BRAKINA-SODIBO, les coupures intempestives d’électricité suite à la grève des transporteurs routiers. Sur chacun de ces sujets, les animateurs de la rencontre ont donné leur point de vue.

« Le procès OBOUF est un cas d’école pour les consommateurs du Burkina Faso. C’est une victoire pour les consommateurs… Les 15 millions qu’OBOUF est condamné à payer à la Ligue des consommateurs ne peuvent pas jouer sur la vie de notre structure ; cette somme va servir à financer des programmes d’éducation de consommateurs sur les produits de grande consommation. Nous sommes suffisamment outillés et complémentaires ; il y aura de la transparence dans la gestion de cet argent et la presse y sera associée. Pour ce qui est du préjudice que la SONABEL a causé aux populations, nous demandons qu’un mois de consommation gratuite d’électricité et d’eau leur soit octroyé pour les dédommager. » Voici, entre autres, les messages que des associations de consommateurs ont tenu à livrer à la presse, le 3 avril dernier à Ouagadougou. Il s’agit de la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB), l’Organisation des consommateurs du Burkina (OCB), l’Association des consommateurs du Burkina (ACB) et Vigi-consommateurs.

Sur la question de cette crise d’électricité, ces associations disent ne pas comprendre qu’une structure comme la SONABEL ne soit pas en mesure de prendre ses précautions pour éviter une pénurie. Selon eux, il n’est pas normal que tout un pays soit bloqué à cause d’une grève de 48 heures des transporteurs routiers. Que le gouvernement revoie donc sa gestion à ce niveau. D’autres sujets comme celui relatif à la BRAKINA-SODIBO, à la grippe aviaire, étaient aussi à l’ordre du jour. Parlant de la grève des travailleurs de la BRAKINA-SODIBO, il est, à en croire les conférenciers, impensable qu’un pays comme le Burkina Faso soit pris en otage par un seul opérateur économique qui dicte sa loi comme bon lui semble. Ils préconisent donc que l’Etat accompagne des sociétés comme BRAFASO afin qu’on ne revive plus de telles situations. Aussi conseillent-ils aux Burkinabè de consommer locale, notamment les jus de bissap, de tédo (pain de singe), de gingembre, tamarin et autres.

Concernant la grippe aviaire, ils ont laissé entendre que c’est une situation très grave que vit le Burkina et que l’Etat, à travers le ministère de la Santé, a intérêt à déclarer clairement une situation de crise aggravée. Ils exigent également que des mesures soient prises pour éduquer les consommateurs quant aux dangers encourus et circonscrire l’épidémie aux zones concernées. Ils ont préconisé aussi que la volaille atteinte soit purement et simplement détruite. Pour ces associations de consommateurs qui se posent des questions sur cette épidémie, il ne faut pas attendre qu’un Homme soit contaminé avant de prendre des mesures urgentes de protection. A leur niveau, ils comptent accompagner les actions de lutte contre l’épizootie et, pour se faire, un comité de suivi sera mis en place. Selon les conférenciers, à voir le comportement de certains citoyens qui n’hésitent toujours pas à manger du poulet flambé dans les différents maquis et bars de Ouagadougou qu’ils ont sillonné, c’est à se demander si la population est consciente du danger qu’elle court. Ils déconseillent aux femmes et aux enfants de plumer de la volaille pendant toute cette période d’épizootie, et à l’ensemble de la population de consommer du poulet flambé, de la volaille mal cuite.

Comme il fallait s’y attendre, la question sur l’existence de deux ligues des consommateurs est revenue au cours des échanges. Et les maîtres de la parole du jour de laisser entendre qu’il n’y a pas deux ligues des consommateurs au Burkina Faso ; il n’y a qu’une seule, selon eux, et elle est présidée par Pierre Nacoulma. Cette question, à leur avis, est définitivement tranchée, ont-ils dit.

Christine SAWADOGO

 


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