PROJET D’ACCORD POUR UNE SORTIE DE CRISE AU BURKINA : Le mépris de Macky Sall pour le peuple burkinabè
Au terme de son séjour au Burkina pour aider à la recherche d’une issue politique à la grave crise que traverse le Pays des hommes intègres, Macky Sall qui s’est attaché les services du président béninois, Thomas Yayi Boni, et assisté du Dr Mohamed Ibn Chambas et de Kadré Désiré Ouédraogo, respectivement représentant spécial du SG des Nations unies et président de la Commission de la CEDEAO, a porté à la connaissance des Burkinabè et du reste du monde entier le contenu de son plan de sortie de crise. Attendons de voir l’appréciation que les têtes couronnées de cet espace communautaire vont donner à ce schéma de sortie de crise. En attendant, il faut rappeler que le plan Macky Sall comporte 13 points. Nous avons choisi de nous appesantir sur ceux qui sont susceptibles de heurter la conscience du peuple burkinabè. Ces points sont les suivants : le Conseil national de transition (CNT) s’abstiendra de légiférer sur les sujets autres que ceux relatifs à l’organisation des élections et à la mise en œuvre du présent accord, les personnes dont les candidatures ont été invalidées sur la base des articles 135 et 166 de la loi électorale du 7 avril 2015, seront autorisées à participer aux prochaines élections, l’acceptation de pardon et l’adoption d’une loi d’amnistie au plus tard le 30 septembre prochain sur les évènements consécutifs au coup d’Etat du 17 septembre dernier.
Macky Sall devrait se livrer à un examen de conscience
Si d’aventure ces points venaient à être validés par la CEDEAO, le Burkina passerait désormais pour être le chef de file des Républiques les plus bananières du Gondwana et tous ceux qui croyaient que des cendres du régime de Blaise Compaoré, naîtrait un renouveau démocratique susceptible de susciter des émules en Afrique, auraient de quoi déchanter. Dans cette hypothèse, Macky Sall, pour peu qu’il soit démocrate, devrait se livrer à un examen de conscience. Car il aurait contribué consciemment à humilier tout un peuple, à légitimer le coup d’Etat et à dérouler le tapis rouge à l’impunité au pays des hommes intègres. Toute chose qui est en déphasage flagrant avec les textes que la CEDEAO et l’UA ont adoptés à l’effet de tirer la démocratie vers le haut sur le continent noir. Et Macky Sall est au courant de ces textes. Comment se fait-il alors qu’il ait choisi de les ignorer royalement dans son plan de sortie de crise au Burkina ? L’autre question que l’on peut lui poser est de savoir s’il aurait accepté que ce plan s’applique au Sénégal dans l’hypothèse où son pays se trouverait dans la même situation que celle du Burkina.
Un accord qui fait la part belle aux putschistes
L’on peut en douter. Car, Macky a du respect pour son pays. Et les Sénégalais, pour rien au monde, n’auraient accepté d’ingurgiter cette potion à tous les égards nauséeuse, qu’il a sortie de son laboratoire dans l’espoir de la voir appliquer au pauvre Burkina. Lorsqu’il s’était agi du Mali voisin où le capitaine Haya SANOGO, à la tête d’un commando, s’était emparé des rênes de l’Etat par la force, l’on avait vu la même CEDEAO, à l’époque dirigée par Alassane OUATTARA, déployer les grands moyens pour remettre le putschiste malien dans les rangs et ce, sans conditions. Pourquoi alors en ce qui concerne le Burkina, Macky SALL a-t-il suggéré à ses homologues de la CEDEAO de caresser les putschistes dans le sens du poil au point d’envisager une amnistie pour l’ensemble de leurs basses œuvres ? L’on peut aussi prendre l’exemple de la Guinée-Bissau où la CEDEAO avait mis un point d’honneur à régler la crise politique que ce pays avait connue et ce, selon un schéma républicain. Pour toutes ces raisons, l’on ne doit pas craindre de dire que Macky SALL, a un mépris pour le peuple burkinabè. Mais cela n’est pas étonnant, puisque derrière Macky SALL, l’on pourrait voir un lobby de chefs d’Etat africains qui n’ont pas encore fini de ruminer la chute de leur « ami » Blaise Compaoré et qui en veulent à tous ceux qui ont œuvré à sa chute. En plus de cela, l’on peut expliquer le caractère partial du plan concocté par Macky SALL et qui fait la part belle aux putschistes, par la qualité des relations que leur chef, Gilbert DIENDERE, entretient avec l’Occident dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans la sous-région. En tout état de cause, il est bon que les uns et les autres sachent que toute tentative de résolution de la crise actuelle que vit le Burkina, qui reposerait sur l’impunité, a de fortes chances de ne pas être acceptée par le peuple burkinabè.
SIDZABDA
Pierre Sane
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Burkina Faso:Retour a la case depart?
24 septembre 2015Le Général putschiste Gilbert Diendéré a affirmé hier que la transition “était remise en selle,qu’il regrettait le coup d’état et qu’il était prêt à répondre de ses actes devant la justice de son pays”.
Sauf qu’il ne ramènera pas à la vie les 17 morts et dizaines de blessés qui viennent s’ajouter a la liste macabre des exactions commises depuis 28 ans par le régime de Campaoré et ses métastases actuelles.
Que peut on apprendre de cet épisode malheureux et surtout de la médiation de la CEDEAO?
1.Le Président Macky Sall a eu raison d’intervenir dans l’urgence et sa présence a certainement permis de gagner du temps et d’apaiser les esprits évitant ainsi un bain de sang.
2.Par contre les futures médiations devront intégrer certaines réalités et principes dans notre région de l’Afrique de l’Ouest
-D’abord il est impératif de tenir compte du sentiment populaire et de ne pas s’en tenir uniquement aux positions des protagonistes en essayant de les rapprocher.Au Burkina quand les jeunes scandent “la patrie ou la mort,nous vaincrons”,ce n’est pas qu’un simple slogan!
-Ensuite des principes intangibles doivent désormais structurer les propositions:Non aux coups d’états et non a l’impunité.L’Union Africaine n’arrête pas de le répéter et les Nations Unies ne sont pas en reste.De même que la Constitution burkinabé.Ce qui vient légitimer et conforter le sentiment populaire.La CEDEAO ne saurait s’arroger l’autorité de transgresser sur ces principes.
-Finalement la CEDEAO doit accompagner le processus de gestion de la transition et non pas se substituer aux autorités et acteurs nationaux.A eux de décider du sort des putschistes et de qui sera éligible dans le respect du droit international et de décisions prises par la justice du pays.
Il est temps d’intérioriser qu’il n’y a pas de contradictions entre paix et justice et que c’est la justice qui mène a la vérité et ensuite à la réconciliation et donc à la paix dans l’esprit des Hommes.
Il faut être reconnaissant a la CEDEAO d’avoir rectifier le tir sous le leadership probable du Nigeria et du Niger.
Et encore une fois nous tirons notre chapeau au peuple Burkinabé.
Merci.
LoiseauDeMinerve
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Quand un gorgui, d’un noir rutilant, sentant à la fois un maafé très gras et d’un yaourt à base de lait de truie, veut faire de la médiation alors qu’il n’en a ni les rudiments, ni le savoir faire. Ce vil danseur de mbailar, une fois les diamants ou le Cfa que golf lui a filés, ne pouvait rien faire d’autre que yoyoter de la mansarde. Gourgui Sall, pourquoi t’as pas daigné revenir ici ? Tchrrrrrrrrrrrrrrrr
30 septembre 2015