HomeBaromètrePUTSCH AU BURKINA : Les mensonges du CND

PUTSCH AU BURKINA : Les mensonges du CND


Le 17 septembre dernier, le Conseil national pour la démocratie (CND) annonçait avoir mis fin à la Transition. Cela, après un coup d’Etat. Ce CND qui avait à sa tête le Général Gilbert Diendéré, entendait redonner un nouveau souffle à la démocratie. Hélas ! Nombre d’actes de ce conseil étaient aux antipodes de la démocratie. Car, dans son sens étymologique, le mot démocratie signifie un régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple. La démocratie ne s’acquiert jamais par les armes. La démocratie, c’est la liberté d’expression. La démocratie, c’est la liberté de presse. En un mot, c’est le pouvoir du peuple. Pourtant, le peuple dans son ensemble a été bâillonné. Des morts et des blessés graves, il y en a eu. Par ailleurs, le CND s’était opposé à la décision du Conseil constitutionnel invalidant les candidatures de ceux qui ont soutenu la modification de l’article 37 de la Constitution. Dans quelle démocratie, un militaire, fût-il général ou officier supérieur, doit-il s’opposer à la décision d’une instance juridictionnelle de cette importance? Jusqu’à preuve du contraire, un militaire est un membre des forces armées «régulières», c’est-à-dire d’une institution de défense de l’Etat et de la nation. Par conséquent, en démocratie, le pouvoir revient aux politiques, aux pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Le CND prétendait protéger la presse, en s’opposant catégoriquement à la nouvelle loi sur les délits de presse. Mais, contre toute attente, durant le putsch, des organes de presse ont été saccagés, leurs matériels emportés. Des journalistes ont été agressés aussi bien physiquement que moralement. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la presse aurait préféré être sanctionnée par une loi controversée que de se voir violentée par des gens qui prétendent la défendre. Par ailleurs, le patron du CND, le Général Diendéré, a dit qu’il n’avait pas pris contact avec Blaise Compaoré, ni avant le coup d’Etat, ni pendant. Pourtant, quelques semaines avant son coup de force, il a été bel et bien aperçu à Abidjan par des journalistes de la presse ivoirienne. Des contradictions monstres pour ne pas dire des mensonges qui avaient fini par discréditer le CND.

Mamouda TANKOANO


Comments
  • Ceux qui nous entraînent dans cette situation sont bel et bien le PF Kafando et son PM Zida. Sinon comment comprendre? Les plans A et B ayant échoués, le CDP et sa suite (Diendieré et autres) ne s’arrêteront pas là. C’est sûr qu’un plan C est en gestation. Primo, personne ne connait exactement la capacité en armement de l’Ex-RSP, tout a été vu à l’inventaire, n’existe t’il pas une cachette sûre quelque part à Ouaga ou à Pô ou encore dans une brousse à l’intérieur du territoire national? Secundo, le PF Kafando et son PM Zida tremblent tellement devant Diendieré que celui-ci n’est même pas en résidence surveillée à plus forte raison en garde à vu après avoir avoué son crime, quelle enquête voulez vous mener si le criminelle est pris en flagrant délit l’arme du crime encore en main? C’est tout simplement une façon de dire à Diendieré de prendre tout son temps afin de mettre en exécution son plan C. Et cette fois-ci ça va marcher et les 1ers morts seront Sy, Zida et Kaf. Je suis un patriote qui a combattu les terroristes du RSP mais la conduite du gouvernement et du CNT me font douter vraiment de leur crédibilité.

    28 septembre 2015

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