HomeA la unePUTSCH MANQUE AU BURKINA : Le gouvernement présente ses condoléances aux familles des martyrs

PUTSCH MANQUE AU BURKINA : Le gouvernement présente ses condoléances aux familles des martyrs


Le gouvernement a officiellement présenté ses condoléances, hier 13 octobre 2015, aux familles de dix victimes du coup d’Etat manqué du Conseil national pour la démocratie (CND). La délégation gouvernementale était composée de quatre ministres dont celle de l’Action sociale et de la solidarité nationale, Nicole Angéline Zan/Yélémou. Des soutiens financiers et matériels ont également été apportés aux différentes familles.

 

L’élan de solidarité se poursuit auprès des familles des victimes décédées au cours du coup d’Etat perpétré par le Conseil national pour la démocratie (CND). Après le soutien symbolique du Conseil national de la transition (CNT), le gouvernement a fait un premier geste aux familles.  Une délégation composée des ministres de l’Action sociale et de la solidarité nationale, Nicole Angéline Zan/Yélémou, de la Culture et du tourisme, Jean-Claude Dioma, du Développement de l’économie numérique et des postes, Amadou Nébila Yaro, et de la ministre déléguée chargée du budget, Amina Billa/ Bambara, a rendu visite aux familles de dix victimes, hier 13 octobre 2015 à Ouagadougou. «Le gouvernement, sur instruction du président du Faso, Michel Kafando, a décidé d’entrer à fond dans cette dynamique de solidarité africaine pour soutenir les familles de ceux qui ont perdu la vie dans ce

maudit putsch. C’est pourquoi nous sommes là ce matin pour présenter nos condoléances aux familles éplorées », a dit la ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale, Nicole Angéline Zan/Yélémou. « Ces jeunes, a-t-elle poursuivi, se sont sacrifiés pour nous sauver, sauver la démocratie et la liberté.  C’est pourquoi le sacrifice des dignes fils et filles ne sera pas vain ».    La quasi totalité des familles a salué le geste du gouvernement à sa juste valeur. Car cela vient réconforter leurs cœurs déjà meurtris par ces douloureux événements. Elles ont aussi réaffirmé leur volonté de voir la Justice faire son travail en vue de punir les coupables de ces actes dignes d’un autre siècle. «Les uns et les autres sont toujours sous le choc. Tout ce que les différentes familles recherchent, c’est la justice. Il faut qu’on puisse arrêter ceux qui ont commis cette forfaiture afin qu’ils répondent de leurs actes », a indiqué Saîdou Ouédraogo, père du martyr Amza Ouédraogo.   Certains parents ont pu dissimuler la douleur qui les tenaillait, certains n’ont pas pu le faire. C’est le cas de Siaka Diallo, neveu du défunt   martyr Nouhoun Barry, décédé à l’âge de 32 ans. En effet, au-delà des liens de famille, les deux hommes ont partagé beaucoup de choses.   Après avoir fréquenté la même école, ils ont vécu ensemble à Ouagadougou depuis 2012, jusqu’à ce que le défunt trouve sa propre maison. «Nous avons reçu la délégation gouvernementale qui est venue saluer la famille. Nous sommes contents et soulagés. Nous disons merci au président de la Transition, Michel Kafando, et à tout le gouvernement ».

Tout comme Nouhoun Barry, les parents d’Issouf Yoda ont

aussi eu du mal à cacher leur douleur. Selon son oncle Amidou Yoda, la victime est décédée deux jours après   le 1er anniversaire de sa fille. A l’heure où le gouvernement rendait visite à la famille, la femme du défunt avait déjà rejoint le village. A noter que le gouvernement n’est pas allé les mains vides. Il a offert une enveloppe financière de 200 000 F CFA à chaque famille de victime décédée. Une enveloppe financière de 430 000 F CFA a également été remise à chaque famille au nom du Conseil national de la transition. En plus de ces deux enveloppes, un kit alimentaire composé de 4 sacs de riz, 1 sac de 100kg de petit mil, un carton de sucre et un bidon d’huile de 20 litres ont été remis à chaque famille. « Ce geste n’est pas le dernier, car d’autres viendront accompagner ces familles », a confié Nicole Angéline Zan/Yélémou. Il faut souligner que 10 familles ont reçu la délégation gouvernementale. La 11e famille a voulu que la visite se fasse plus discrètement. Ce qui sera fait d’ailleurs, à en croire la première responsable du département de l’Action sociale. Les autres familles ne sont pas à Ouagadougou. Deux d’entre elles ont pour résidence la ville de Tenkodogo et la dernière famille est à Léo. Ces visites seront organisées ultérieurement, selon Nicole Angéline Zan/Yélémou. La délégation gouvernementale était accompagnée du gouverneur de la région du Centre, Joachim Somda, du haut-commissaire de la province du Kadiogo, Damien Gampiné par ailleurs président de la Délégation spéciale de Ouagadougou et d’autres membres du ministère en charge de l’Action sociale.

Issa SIGUIRE

 

 

 


Comments
  • L’attitude du gouvernement face à la mort des gendarmes me désole. Voici des personnes qui sont décédées dans le cadre de la défense de la patrie. A leur enterrement à Bobo, aucun membre du gouvernement n’a daigné effecteur le déplacement.

    Il faut mettre sur place une enquête sur les circonstances de ce drame car la hiérarchie a failli. Ailleurs, le patron démissionne mais ici on s’assoit et on attend.

    C’est comme si vous donnez une machette à une personne d’aller se battre contre une autre qui a un pistolet.

    Paix à leurs âmes

    14 octobre 2015

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