HomeA la unePUTSCH MANQUE DE SEPTEMBRE 2015 : La CEDEAO offre 500 000 dollars aux victimes

PUTSCH MANQUE DE SEPTEMBRE 2015 : La CEDEAO offre 500 000 dollars aux victimes


Deux invités de marque ont investi la présidence du Faso dans la soirée du 3 février dernier. Tous ont apporté de bonnes nouvelles au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui a  accordé une audience séparément au président de la Commission de la CEDEAO, Marcel Alain De Souza et Kyeh Kim, la vice-présidente du Millénium Challenge Corporation (MCC).

 

Chose promise, chose due. Après le putsch manqué de septembre 2015, le président en exercice de la CEDEAO en son temps, Macky Sall, avait promis une aide aux victimes. Désormais, c’est chose faite. Et c’est le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel Alain De Souza en personne, qui est venu apporter la bonne nouvelle au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.  A l’issue de l’entretien avec le chef de l’Etat, le président de la Commission de la CEDEAO a fait le point de l’objet de sa visite en ces termes : « Nous sommes venus annoncer au Président du Faso que la CEDEAO, dans un élan de solidarité, a décidé de lui  remettre un chèque de 500 000 dollars US pour l’indemnisation des victimes du putsch manqué de septembre 2015 ». Les chefs d’Etat de la CEDEAO s’étaient réunis à Abuja et ils avaient souhaité que les autorités burkinabè créent un fonds d’indemnisation pour les victimes. Les autorités burkinabè ont fait des efforts remarquables. Elles ont attribué des maisons à certaines familles et ont fait soigner des blessés, mais la CEDEAO devait avoir une participation qui avait été annoncée par le Président Macky Sall qui était président en exercice des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ».  Marcel Alain De Souza a tenu à mentionner que « Ce montant de 500 000 dollars ne va jamais remplacer les vies humaines, ni effacer le traumatisme des blessés, mais c’est une contribution symbolique pour manifester la solidarité des 15 pays de la CEDEAO vis-à-vis du peuple burkinabè». Le président de la commission a aussi affirmé que l’audience avec le président du Faso a été mise à  profit pour aborder la situation sécuritaire dans la sous-région. A ce sujet, Marcel Alain De Souza a déclaré qu’en ce  qui concerne la Gambie, les forces coalisées de la CEDEAO se retireront le 20 février prochain et il y aura un autre mandat pour continuer à sécuriser ce pays. La situation en Guinée-Bissau et au Mali a également été évoquée. Concernant le Mali, le président de la commission de la CEDEAO a expliqué que l’institution sous- régionale est désormais favorable à une force d’imposition de la paix au lieu d’une force de maintien de la paix afin que les terroristes soient aussi terrorisés. Mieux, De Souza a affirmé que la CEDEAO va organiser un forum stratégique afin de réfléchir sur la question de savoir comment faire pour que la région puisse reprendre en main la situation sécuritaire « parce que nous avons noté que les terroristes de la Libye, de la Syrie et de l’Irak qui sont en débâcle sont en train de converger vers le Nord du Mali, c’est-à-dire la zone de Kidal. Et s’ils s’installent là-bas, ce ne sera pas le Mali seulement, mais tous les pays de la CEDEAO qui vont être déstabilisés. Nous devons tout faire pour mobiliser de la logistique pour leur faire face. Nous espérons y parvenir. Sinon, ce sera aux dépens de nos pays», a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Marcel Alain De Souza a dit avoir félicité le Président du Faso pour l’élection de Minata Samaté/Cessouma, au poste de Commissaire aux affaires politiques de l’Union africaine (UA). Il a aussi félicité le Président du Faso pour les résultats engrangés lors de la conférence internationale pour le financement du PNDES.

Il est à noter qu’auparavant, le Président du Faso a reçu la vice-présidente du MCC, Kyeh Kim, venue débattre de la mise en œuvre du deuxième Compact au Burkina Faso.

A sa sortie d’audience, la vice-présidente du MCC, Kyeh Kim,  a confié qu’au cours des échanges avec le chef de l’Etat, il a été question du lancement du  processus de développement du deuxième Compact du MCC au Burkina Faso.  Cette deuxième phase débutera par « une analyse des contraintes économiques du Burkina Faso.  Avec cette étude, nous allons identifier les contraintes, les secteurs, pour attaquer la question de la réduction de la pauvreté à travers la croissance économique. Avec cette étude également, des projets seront identifiés. Ces projets seront alignés sur le PNDES et sur toutes les stratégies nationales de développement. Ensuite, ce compact élaboré sera soumis à l’appréciation de notre conseil d’administration pour son approbation aux fins de sa signature. Au regard de notre expérience, je peux affirmer que ce processus d’élaboration du deuxième Compact peut prendre deux ou trois ans», a expliqué Kyeh Kim.

Pour rappel,  le premier compact dont a bénéficié le Burkina Faso s’est achevé en 2014. En décembre dernier, le Burkina Faso a encore été sélectionné pour un deuxième compact. A entendre la vice-présidente du MCC, « c’est  un hommage à la volonté politique du gouvernement, aux efforts dans la lutte contre la corruption et le renforcement des institutions démocratiques ainsi que les performances du premier Compact ».

 

Françoise DEMBELE

 

 


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