QUALIFICATION DES ETALONS A LA CAN 2017 : Savoir garder la tête sur les épaules

 

Le Burkina Faso, pays des Hommes intègres, a obtenu son ticket pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN). En effet, à l’issue d’un match âprement disputé, le 4 septembre dernier, à Ouagadougou, les Etalons se sont imposés par le score de 2 buts à 1 face aux Zèbres du Botswana. Ainsi donc, les poulains de Paulo Duarte sont qualifiés. Ils disputeront le trophée continental avec les autres équipes africaines qui ont pu aussi tirer leur épingle du jeu en se qualifiant pour cette grand’messe du football prévue pour se tenir au Gabon, en janvier 2017. Quoi de plus normal pour les Burkinabè d’exulter, eux qui, sitôt après la victoire des Etalons, ont pris d’assaut les rues de la capitale Ouagadougou qui a vibré au rythme des vuvuzelas ! C’est de bonne guerre, étant entendu que bien des Burkinabè avaient déjà perdu espoir. Toutefois, il faudra se garder de tout triomphalisme. Les Burkinabè doivent garder la tête sur les épaules. Car, comme le disait quelqu’un, mieux vaut se faire éliminer que d’aller donner une piètre image de notre pays à l’étranger. On l’a vu de par le passé où qualifiés au forceps, les Etalons, une fois à la CAN, ne sont même pas parvenus à franchir les matchs de poules. Si fait que de compétition en compétition, ils sont nombreux les supporters qui commencent à désenchanter. Les faits parlent d’eux-mêmes. De vice-champion en 2013, le Burkina est pratiquement entré dans le dernier cercle des cancres, en 2015, lors de la dernière CAN qui s’est jouée en Guinée Equatoriale. Franchement, les Etalons ont régressé.

La qualification des Etalons manque d’élégance

Et leur prestation face aux Zèbres, hier, ne donne pas à espérer. S’il a fallu une véritable débauche d’énergie pour venir à bout d’un petit poucet, qu’en sera-t-il quand notre Onze national aura devant lui un foudre de guerre comme l’équipe ivoirienne, par exemple, pour ne pas la nommer ? En tout cas, loin de nous l’idée de vouloir jouer les rabat-joie, nous pensons que la qualification des Etalons manque d’élégance. Et pour ne rien arranger, vient s’ajouter cet acte d’anti-jeu de Steeve Yago qui, se croyant sur un ring de boxe, n’a pas hésité à donner un coup de poing à son adversaire, en plein terrain de football. De la part d’un professionnel, une telle attitude est à condamner à tout point de vue. Et c’est à juste titre que l’arbitre central l’a sanctionné à la hauteur de son forfait en lui infligeant un carton rouge. Certes, c’est un acte isolé, dira-t-on, mais il n’empêche qu’il entache la victoire de toute l’équipe. C’est pourquoi les Burkinabè doivent faire preuve de modestie. Cela d’autant que le Botswana qui n’avait plus rien à perdre (parce que déjà éliminé avant le match contre les Etalons), n’a pas démérité. Bien au contraire, il a donné du fil à retordre aux poulains de Paulo Duarte. C’est pour cette raison d’ailleurs que passée l’euphorie de la qualification, il faudra se remettre vite à la tâche. Il y a beaucoup de choses à revoir, notamment sur le plan de l’encadrement technique. Plus tôt on le fera, mieux cela vaudra, si les Etalons ne veulent pas courir le risque de revenir groggy de Libreville, la queue entre les sabots.

B.O