HomeA la uneQUARTIER WEMTENGA DE OUAGADOUGOU : Quand une affaire de parcelle divise une famille

QUARTIER WEMTENGA DE OUAGADOUGOU : Quand une affaire de parcelle divise une famille


La date du 1er décembre 2016 constituera un mauvais souvenir pour  veuve Salamata Nébié/ Napon et ses enfants. Pour cause ils ont assisté au décoiffage  des maisons de leur cour, située dans le quartier Wemtenga de Ouagadougou,  par 49 gendarmes, tôt dans la matinée du 1er décembre.  Une situation consécutive à  une décision de justice leur intimant l’ordre de quitter les lieux.  

 

Des maisons sans toit,  vidées de leur contenu entassé dans la cour, des portes et des fenêtres  arrachées. Et ce n’est pas tout ; la tristesse et la désolation se lisaient sur les visages des habitants  du domicile de Salamata Nébié  dans le quartier Wemtenga, à notre arrivée sur les lieux le 1er décembre dernier, aux environs de 17h.  Selon les explications, c’est aux environs de 6h que « 49 gendarmes  armés accompagnés d’un huissier » sont arrivés  et ont tout décoiffé. Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer pour qu’on assiste à une telle situation ? Veuve Salamata Nébié relate les faits, en pleurs, en ces termes : « les problèmes ont commencé  dans les années 2004- 2005, soit plus de 22 à 23 ans après le décès de mon époux (1982), lorsque ma belle-fille (la fille de ma coépouse), Nassiratou Nébié,  et son époux, Seydou Sanfo,  qui est ingénieur topographe,   ont  tout manigancé pour que  la cour familiale  soit mise en vente à un prix de sorte qu’ils  puissent l’acheter.  J’ai  refusé la vente et fait  comprendre à  Nassiratou  que s’il y a un problème, on pouvait faire diviser la cour  en deux afin que  chacun  prenne  sa part. Mais elle a refusé.  Je suis  allée en justice pour comprendre  et c’est là qu’on m’a informé  dans un premier papier, de la vente. J’ai été   surprise d’apprendre que la cour avait été vendue  et qu’il y a eu un jugement  et un contre-jugement  qui avaient déjà été validés et clos.  Etant donné que je n’ai  jamais  signé un acte de vente de la cour, je ne sais pas pourquoi je devrais avoir  peur. Maintes fois, j’ai reçu des ordonnances de déguerpissement mais je m’y suis opposée parce que je n’ai jamais assisté à une activité de vente de la cour.  Dernièrement, j’ai  été  au commissariat de Wentenga où il a été dit qu’une enquête a été menée  mais personne ne comprend ce qui se passe.  On m’a dit que quelque chose clochait, comme s’il y avait  eu usage de faux ». A en croire veuve Nébié qui dit être légalement mariée, ni elle ni ses enfants n’ont signé un quelconque papier de vente de la cour, encore moins assisté à une opération de vente ou reçu de l’argent. Par conséquent,  tous les documents présentés sont nuls. En tout état de cause, ils  n’entendent pas quitter la cour. Selon Issa Napon, un proche de Salamata Nébié, il a personnellement été avec cette dernière  chez Me Noëlle Bayala, notaire,  qui s’est occupée de tous les dossiers  de Seydou Sanfo, pour voir les documents mais  n’a jamais pu voir l’acte de vente, encore moins qui  l’a signé et  au profit de qui ?

 

La parcelle revendue à une autre personne

 

Du côté des mis en cause, notamment  Nassiratou et  son époux, c’est un autre son de cloche.  Approché, M. Sanfo explique les faits en ces termes : « au décès de M. Nébié, dame Salamata et les enfants de sa coépouse ne s’entendaient pas jusqu’à ce qu’une grosse bagarre éclate un jour au point où le petit frère direct de Nassiratou a été violemment battu et conduit à l’hôpital. Face à cette situation, Nassiratou est  alors allée porter plainte à la gendarmerie. Quand la gendarmerie a fait le constat, elle a décidé que la cour soit vendue et   l’argent  distribué à tous les héritiers et à la veuve pour mettre fin à la bagarre. La  mise en vente a donc été faite et même publiée dans les journaux. Une première fois, aucun acheteur ne s’est présenté.  La deuxième fois, nous nous sommes présentés et avons estimé qu’au lieu de laisser la parcelle  aux mains d’un inconnu, il valait mieux l’acheter pour que le terrain reste aux mains des petits-enfants du défunt.  C’est ainsi que j’ai acheté le terrain à 11, 1millions FCFA, en présence de tout le monde. Je rappelle que la vente a été faite par un notaire, Me Noëlle Bayala.   C’est ainsi qu’on m’a délivré tous les papiers (PUH) de la parcelle et cela depuis 2004-2005. Au niveau de la Justice, on m’a remis un commandement de déguerpissement qu’on a envoyé à dame Salamata afin qu’elle quitte les lieux. La première fois, elle a refusé de s’exécuter. On a fait sortir ses bagages et elle les a fait rentrer le lendemain. La deuxième fois, quand l’huissier est parti pour l’expulser, elle a fait intervenir une association de veuves qui a décidé  qu’on attende la  fin de la saison des pluies  afin qu’elle et ses enfants se trouvent un autre endroit pour se loger. Depuis lors, elle est dans la maison et ne veut pas quitter. Il n’y a pas longtemps, dame Salamata est allée voir  un de la Justice pour nous dire de lui vendre la parcelle. Je lui ai dit que je vendais ma parcelle à qui je veux et au montant que je veux. C’est ainsi que j’ai décidé de vendre la parcelle à un certain Emmanuel Sawadogo qui est donc le nouveau propriétaire de  la parcelle depuis février 2016. Je n’ai plus rien à voir avec ladite parcelle ».

Le bras de fer  n’est pas prêt de prendre fin,  car veuve Nébié n’entend point quitter les lieux alors que le nouvel occupant des lieux veut, coûte que coûte, récupérer  ce qui lui revient.

 

Colette DRABO

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Comments
  • Ce Sanfo est un maudit, il ment à rien qu’à voir sa version. Aucun gendarme même le chef d’État major ne saurait prendre cette décision de vendre la parcelle. Qui prend til pour des Cons cet maudit? Pourquoi notre société est elle si méchante avec les veuves et orphelins?

    14 décembre 2016
  • Dabord il dit qu’il a racheté la cour afin que celle ci profite aux petits enfants du défunt, et ensuite il dit qu’il va la vendre a qui il veut e au prix qu’il veut??? il se contredit la le monsieur Sanfo hein…faut nous expliquer….et a qui, il a racheter cette cour , si la veuve ne la pas vendu! tout ceci sent l’escroquerie de plein fouet et j’espere que justice sera faite et que les personnes qui n’ont pas honte de chasser une pauvre vielle de SA cour finiront leur jours a la MACO!!!!!

    15 décembre 2016
  • Ce seidou est un vrai maudit je confirme mon frère. c’est pas possible que des gens comme sa.existes encore de nos jour tous ses escrocs ,c’est voleurs et maudit ils ne sont pas digne d’être des burkinabè.c’est une vrais honte pour tout les hommes intègres.franchement a l’heur actuelle ou le Burkina Faso fait la chasse a la corruption et l’injustice comment peut en arriver a mètre a la rue pauvre veuve?comment peut -on agir et laissé faire ainsi en 2016 et mettre en péril la vie d’une pauvre veille qui refuse de quitté sa cour et qui actuellement dort dehors a coté des gravas de sa maison .c’est triste…

    15 décembre 2016

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