HomeBaromètreRECONCILIATION NATIONALE : « La présence de Djibrill Bassolé en prison ne s’explique pas », dixit Issa Balima

RECONCILIATION NATIONALE : « La présence de Djibrill Bassolé en prison ne s’explique pas », dixit Issa Balima


L’Union des forces centristes (UFC) a organisé une conférence de presse le 4 août 2016 au siège de la Nouvelle alliance pour le Faso (NAFA).  Devant les journalistes, Issa Balima et ses camarades ont dit leur vérité sur le Burkina Faso post-insurrection populaire et les questions judiciaires, et donné les voies d’un retour à un meilleur vivre-ensemble dans la République.

 

Cinq ans d’existence ! C’est le temps parcouru par l’UFC depuis le 4 août 2011. « Le parti lançait à la maison de la Femme,  stigmate toujours vivant des luttes révolutionnaires, son premier cri d’un patriotisme engagé et agissant dans le discernement, en disant non à la vengeance pour promouvoir la réconciliation nationale », a martelé celui qui se fait appeler « le premier planton du parti », Issa Balima, président de l’UFC, pour qui le 4 août reste une date symbole, marquant l’avènement de la Révolution.  Le 4 août est une date symbole, même l’insurrection s’est inspirée de cette date, en référence à l’accession du Capitaine Thomas Sankara au pouvoir, a mentionné Issa Balima.  « Le 4 août symbolise la vérité révolutionnaire émancipée de toute  peur et de tout intérêt partisan », a-t-il dit. L’UFC se distingue des autres partis sankaristes, selon lui, par « la théorie de la dette du sang entre l’UFC et les autres partis sankaristes ». Cette conférence de presse de l’UFC intervient au moment où une décision du ministère en charge de l’administration territoriale intime l’ordre aux partis politiques qui n’ont pas tenu leurs instances statutaires conformément à la loi de le faire, au risque d’être suspendus. Serait-ce une réaction à cette décision du ministère ? Non, réplique Issa Balima qui estime que son parti n’est pas à mettre à la même enseigne que  plusieurs autres partis au niveau desquels existe l’anomalie. « Oui à l’assainissement du fichier des partis politiques, mais pas dans la grossièreté en prétendant que le grand nombre  de partis politiques est un problème. Le problème est ailleurs », a-t-il clamé. Il a exigé que la même rigueur requise aux différents partis prévale pour la gestion du pays. Sur l’actualité judiciaire, Balima a confié que  la présence de Djibrill Bassolé en prison ne s’explique pas  du point de vue du droit. « On ne doit pas détenir quelqu’un sur la base d’un espionnage privé », a-t-il asséné. Il n’y a pas eu de respect des procédures dans les chefs d’accusation dont Djibrill doit répondre, a-t-il fait remarquer, affirmant du même coup qu’ « aucun Officier de police judiciaire ne l’avait préalablement mis sur écoute pour qu’on retienne des charges contre lui à cet effet ». « Comment peut-on défendre le droit à la tête du client ? », s’est-il offusqué.

 

Non-respect de la séparation des pouvoirs ?

 

Les Centristes ont dit observer « une cacophonie institutionnelle au sommet de l’Etat, à savoir les sorties médiatiques maladroites du président du Faso et du président de l’Assemblée nationale, qui traduisent une volonté affichée de ne pas respecter la séparation des pouvoirs et des velléités de sa remise en cause ». C’est pourquoi Issa Balima et ses camarades ont dit soutenir les corporations qui se battent pour défendre les valeurs républicaines que leur confère la Constitution. Ils ont appelé à « se départir de  l’esprit  insurgé mis en œuvre injustement par la Transition » et à « une défense acharnée, sans condition, des principes républicains, seul bouclier contre tout arbitraire ». Autour du thème « Le Burkina Faso post-insurrection  à l’épreuve de la démocratie, contribution centriste », les Centristes, avec à leur tête Issa Balima, ont dit inviter, ce 4 août 2016, ceux qu’ils ont appelés les « insurgés »  à « un retour urgent dans la République, pour qu’ensemble, on prospecte  les pistes d’un meilleur vivre-ensemble ».

 

Lonsani SANOGO

 

 


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