HomeBaromètreRECOURS DES OSC AUPRES DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : Le CDP crie à l’acharnement

RECOURS DES OSC AUPRES DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : Le CDP crie à l’acharnement


Le CDP veut prendre à témoin l’opinion publique du harcèlement dont il dit être victime à propos des candidatures aux prochaines élections. En effet, suite à la plainte déposée par un groupe d’Organisations de la société civile (OSC) auprès du Conseil constitutionnel contre les candidatures de sept de ses militants dont Eddie Komboïgo, président du parti, le parti a animé une conférence de presse le 13 août 2015 à Ouagadougou. Objectif : s’insurger contre la plainte qu’il juge exclusive.

Nous vous proposons leur déclaration liminaire. Lisez !

« Cela fait déjà dix (10) mois que notre peuple s’est engagé dans un processus de transition, depuis les événements des 30 et 31 octobre 2014 devant aboutir à des élections libres, démocratiques et inclusives le 11 octobre 2015. Notre parti, le CDP, à l’instar de tous les autres partis politiques de notre pays, s’est entièrement impliqué dans ce processus de transition devant aboutir à des élections présidentielle et législatives avec la pleine participation de tous les fils et filles du pays souhaitant y participer. Mais force est de constater que depuis la mise en place des instances devant diriger cette transition, des actes sont posés non seulement vis-à-vis de notre parti, mais également d’autres acteurs politiques ou non politiques.

En effet, nous pouvons citer:

– la suspension de notre parti le 15 décembre 2014 ;

-la mise aux arrêts de certains ministres militants du parti en violation de toutes les procédures judiciaires ;

-les arrestations sans fondements dont ont été l’objet certains de nos militants;

-la détention de maires militants du parti ;

-la non-couverture de nombre de nos activités par les organes de la presse d’Etat, principalement la TNB;

-la mise à l’écart des cadres et agents de l’Etat militants du parti des postes de responsabilité ;

-la mise en accusation du président Blaise Compaoré et des ministres de son dernier gouvernement ainsi que d’autres personnalités qui lui étaient proches.

A cela, s’ajoute la loi portant modification du Code électoral et visant à exclure tous ceux qui ont apporté leur soutien au processus devant aboutir à la modification de l’article 37.

Face à toutes ces actions, il vous souviendra que notre parti a toujours su répondre avec responsabilité et de manière républicaine.

Pour mémoire, en réaction à la loi portant Code électoral, le parti et ses alliés ont fait recours à la Cour de justice de la CEDEAO qui a tranché en annulant les articles querellés du dudit Code.

Et nous avons souhaité, en toute humilité, par une lettre adressée au président de la Transition, la prise en compte de cet arrêt dans le processus électoral en cours.

Le dernier acte qui vise à porter atteinte à la marche victorieuse de notre parti, est ce recours introduit par un Cadre de concertation d’OSC contre les candidatures de sept (7) militants du parti dont moi-même président du parti.

A l’analyse de tous ces faits, vous conviendrez avec moi que le parti a toujours fait preuve de responsabilité dans le souci d’assurer la paix sociale et d’œuvrer à un aboutissement heureux de la transition par des élections pleines, inclusives avec la participation de tous les fils et filles du pays qui désirent y prendre part.

Force est de constater aujourd’hui que certains acteurs de la vie nationale, du

fait de leur propre agenda et n’œuvrant qu’à préserver des intérêts égoïstes, rament à contre-courant de la volonté du peuple burkinabè qui se veut un peuple tolérant.

Le recours de ce Cadre de concertation se fait en violation de toutes les procédures légales et règlementaires. En effet, avant la publication officielle des listes comme le stipule le Code par la CENI, ce groupuscule introduit un recours et qui fait l’objet d’un accusé de réception par le Conseil constitutionnel.

La question que nous nous posons aujourd’hui et avec légitimité, est pour qui roule le Conseil constitutionnel? Est-il là pour le droit ou pour la réalisation d’une prédiction?

C’est l’occasion pour nous, d’interpeller tous les acteurs politiques et non politiques, les leaders d’opinion, les autorités coutumières et religieuses, les autorités en charge de la Transition, afin qu’une fois pour toute, les institutions de la République soient au service du peuple et non l’instrument d’un groupe politique pour assouvir ses desseins.

Le CDP ne saurait rester permanemment dans cette position de légitimation du coup d’Etat constitutionnel en préparation.

Si l’objectif de certaines institutions de la Transition et de certains acteurs est de nommer ceux à qui le témoin doit être remis le soir du 11 octobre, alors qu’ils nous épargnent cette mascarade électorale qui se prépare.

Je saisis l’occasion pour lancer un appel à la communauté internationale afin qu’elle sache raison gardée à certains acteurs avant qu’il ne soit trop tard.

A l’adresse des millions de militants du CDP et à l’ensemble du peuple burkinabè, je demande la sérénité dans la mobilisation et la détermination. Nos impôts et l’argent des partenaires ne serviront aucunement à légitimer une prise de pouvoir d’un groupe par la fraude et le déni de démocratie.

Pour nous, ce recours contre des candidats du CDP est nul et de nul effet, en nous référant à l’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO et prenant au mot le président de la Transition lors de son discours au cours duquel il a affirmé que le dit arrêt sera appliqué.

Le CDP n’acceptera l’exclusion d’aucun compatriote, quel que soit le motif ou son bord politique des prochaines échéances électorales et se réserve le droit d’entreprendre toute action en adéquation avec sa ligne politique et en conformité avec les textes en vigueur.

Par conséquent, je lance un appel à la vigilance à l’intention du peuple burkinabè et particulièrement aux militants du CDP afin qu’ils fassent barrage à toute action visant à entraver le processus électoral et à porter atteinte à la paix sociale si chère à notre peuple.

Ce pays, nous l’avons hérité de nos aînés et l’empruntons à nos enfants. Œuvrons à le préserver de tout soubresaut afin que nos ambitions personnelles ne l’emportent pas sur la construction d’une nation prospère.


Comments
  • A la lecture de la déclaration liminaire et des « Cris à l’acharnement » de l’ex-parti au pouvoir CDP, on est en droit de se demander, à quand ces gens là vont cesser de se victimiser en utilisant des arguments mensongés et fallacieux les uns à la suite des autres ! Messieurs les CDPistes, sous devriez vous estimer heureux que les autorités de la Transition aient été « Tolérants » et n’aient pas dès la fin des événements d’octobre, dissous votre parti, comme cela s’était passé à l’époque au Mali et en Tunisie où les insurgés avaient réclamés purement et simplement la dissolution des partis-Etats au pouvoir. Concernant, les arrestations des ex-Ministres et des ex-Maires qui bénéficiaient de l’impunité la plus totale sous le régime déchu, et de la protection complaisante de l’ex-Président, l’Honnêteté intellectuelle, et la bonne foi vous recommandent de reconnaître au moins que c’est sur la base de dossiers de « Crimes économiques »et de « Malversations diverses », que ces derniers sont interpelés, traduits devant le procureur du Faso et si nécessaire reclus ! Quant à la mise en accusation de l’ex-Président Blaise compaoré et certains ex-Ministres de son gouvernement, ces procédures judiciaires relèvent simplement de la Constitution, de la reddition des comptes publiques et de la nécessité pour la Transition de commencer à solder les passifs économiques et de sang de l’ex-régime durant 27 années ; ou si vous voulez de la Dictature de Mr Blaise compaoré ! Enfin, s’agissant du nouveau code électorale, souffrez que dans la république des citoyens et des associations de la société civile, que désignez sur vocable de « Groupuscules » aient le droit constitutionnel de contester l’éligibilité de certains candidats aux législatives et à la présidentielle devant les instances nationales habilitées comme le prévoit la loi et la procédure électorale ! A notre avis, aucune institution de la transition ne roule pour personne car elles doivent dire le droit et chacun qui qu’il soit se doit d’être patient jusqu’aux décisions finales ! Maintenant, si vous regrettez le régime déchu, dont les agissements ont conduit à l’insurrection d’octobre 2014, là il n’y’a pas de solution car tout régime nait, évolue et meurt ! C’est la loi de la nature ! Un conseil : « Le passé est le passé. Ne regarde jamais en arrière. Ni pour chercher des explications, ni pour trouver le bonheur. On ne change ni le monde, ni les hommes ». Salut !

    14 août 2015
  • xxx

    15 août 2015
  • Il faut davantage s’acharner sur ceux qui ont mis le pays à genoux. Ils ont la chance que dans ce pays les gens ne sont pas méchantes.

    15 août 2015

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