HomeA la uneRECUSATION DE DENIS KADIMA A LA TETE DE LA CENI

RECUSATION DE DENIS KADIMA A LA TETE DE LA CENI


Le ciel se gâte en RDC, annonciateur de violentes rafales de vent sur le plan socio-politique.  L’horizon s’est, en effet, assombri ces derniers temps, après la validation, par l’Assemblée nationale, du choix de Denis Kadima à la tête de la Commission électorale nationale électorale (CENI).   Un choix opéré sans l’aval des deux plus grandes confessions religieuses du pays (catholiques et protestants) qui n’ont pas tardé à dire tout le mal qu’elles en pensent.  Denis Kadima n’est pas non plus dans les petits papiers de la société civile congolaise, ni même dans ceux de certains alliés du président Felix Tshisekedi. Les partisans de l’ancien dirigeant Joseph Kabila, ne décolèrent pas non plus.  S’il a du mal à fédérer, c’est que le sieur Kadima est taxé d’être un proche du président congolais. Il n’offrirait, pour ainsi dire, aucune garantie de neutralité ni d’indépendance en tant que président de l’organe national chargé des élections.   Le chef de l’Etat congolais qui est censé l’investir par ordonnance, dans les prochains jours, le confirmera-t-il à ce poste ?  Face aux voix qui s’élèvent pour récuser cet expert en bonne gouvernance et élections, Fatshi lâchera-t-il son supposé ou réel futur homme-lige ?  Au-delà de la légalité de ce vote au Parlement, le numéro un congolais s’attachera-t-il au non moins crucial aspect de la légitimité de sorte à rechercher une solution consensuelle à cette nouvelle crise ? Pour tout dire, se montrera-t-il bon prince dans l’intérêt supérieur de la RDC ? 

 

 

Le mieux serait de se frayer les chemins d’une victoire électorale aussi limpide qu’éclatante

 

 

En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’actuel locataire du Palais de la Nation, est averti. L’opposition politique, cornaquée par Martin Fayulu, a annoncé la couleur en appelant à la mise en place d’un « front » pour des manifestations intenses dans le pays. Face à la situation, Fatshi devrait se garder de faire le dos rond. Au demeurant, que vaudrait la légalité d’un vote si le pays se retrouvait à renouer avec les démons de l’instabilité et de la violence ?  C’est dire si la responsabilité du président Tshisekedi, est grande devant l’histoire.  Avant de confirmer Denis Kadima au poste de président de la CENI, il devrait mesurer toutes les conséquences d’une telle décision, au risque de réunir les conditions d’une crise post-électorale qui ne ferait honneur ni à la RDC, ni à lui-même.  A moins qu’à ses yeux, l’essentiel soit la garantie de sa réélection à la tête de l’Etat, peu importent les griefs qui pourraient être ultérieurement formulés sur les conditions de son éventuelle reconduction au sommet de l’Etat.  Mais le tout n’est pas de mettre un faire-valoir à la tête de la CENI, pour s’assurer de sa loyauté à toute épreuve. Le mieux serait plutôt de se frayer les chemins d’une victoire électorale aussi limpide qu’éclatante pour se prémunir contre les lendemains incertains d’un triomphe contestable et contesté et lourd de dangers.

 

CBS

 


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