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RELATIONS ENTRE PARIS ET ALGER : « Je t’aime, moi non plus »  


Entre la France et l’Algérie, deux pays pourtant très liés par l’histoire, c’est du « je t’aime, moi non plus ». C’est le moins que l’on puisse dire. Car, quand ces deux pays font un pas vers le rapprochement ou la normalisation, ils en font deux ou trois vers l’escalade. C’est dire si Paris et Alger entretiennent des rapports si complexes qu’ils manquent parfois de lisibilité. En effet, alors que les deux capitales sont engagées dans un bras de fer diplomatique suite à l’expulsion, de part et d’autre, de diplomates français et algérien, en avril dernier, on assiste à un nouveau regain de tensions. Il s’agit de l’expulsion, le 10 mai dernier par Alger, de 15 ressortissants français dont deux agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Il est reproché aux agents de la DGSI d’avoir débarqué en Algérie, munis de passeports diplomatiques, mais sans notification préalable ni accord officiel des autorités du pays d’accueil. Vrai ou faux ? On ne saurait y répondre d’autant que du côté de l’Hexagone, les autorités, tout en confirmant l’expulsion de Français d’Algérie, n’ont fait aucun commentaire. Toutefois, elles promettent des mesures de représailles dans les heures ou jours qui suivent.

 

La France aurait voulu en rajouter à la situation qu’elle ne s’y serait pas prise autrement

 

En fait, il faut le dire, les relations entre la France et l’Algérie étant devenues très fragiles, la confiance a foutu le camp si fait que les uns et les autres se montrent prudents, notamment en matière de sécurité et de renseignement. Dès lors, se pose la question suivante : qu’étaient alors allés chercher les agents de la DGSI en Algérie et ce, sans même que les autorités n’en soient informées ? La France aurait voulu en rajouter à la situation qu’elle ne s’y serait pas prise autrement, surtout quand on connaît l’intransigeance dont font montre les Algériens. Cela dit, on se demande si, dans l’intérêt supérieur des peuples français et algérien, il n’est pas temps que Paris et Alger surpassent leurs ego surdimensionnés en fumant le calumet de la paix. Cela pourrait passer par une rencontre au sommet en vue d’aplanir toutes les divergences de vues, et relancer la machine de la coopération. Car, comme on aime à le dire, il n’y a pas de différend qui n’ait pas de solution pour peu que les protagonistes acceptent de se parler.

 

B.O

 


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