HomeA la uneRELECTURE DU CODE ELECTORAL ET ARRESTATION D’ANCIENS DIGNITAIRES : La NAFA prend la communauté nationale et internationale à témoin

RELECTURE DU CODE ELECTORAL ET ARRESTATION D’ANCIENS DIGNITAIRES : La NAFA prend la communauté nationale et internationale à témoin


Les responsables de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) ont animé, le vendredi 10 avril dernier à leur siège, une conférence de presse au cours de laquelle ils ont évoqué non seulement  la relecture du Code électoral qui empêche tous  ceux qui ont soutenu la modification de l’article 37, y compris  les membres de la dernière équipe du président déchu Blaise Compaoré, de prendre part aux élections  d’octobre et de janvier prochain,  mais aussi la traque « injuste et sans merci » de la part du ministère en charge de la Sécurité contre leur président et plusieurs de leurs militants et sympathisants .

Selon le 2e vice-président, Hama Dicko, son parti, la NAFA, fait aujourd’hui l’objet d’une « traque injuste et sans merci » de la part du ministère en charge de la Sécurité, pour des raisons « qu’il ignore ». Le 2e vice- président a rappelé que  dans la nuit du dimanche 5 avril 2015, le président de la NAFA,  Rasmané Ouédraogo, a été interpellé par le groupement de la gendarmerie de Ouagadougou. La raison invoquée par le ministère de l’Administration territoriale est que le parti a tenu une conférence de presse   sans avoir obtenu auparavant son arrêté de reconnaissance. M. Dicko a souligné que le président a été relâché le même jour,  suite à la présentation d’une copie dudit arrêté signé le 3 avril par le ministre de l’Administration territoriale. Cependant, quelques jours après, Rasmané Ouédraogo,  sera de nouveau interpellé par la Police nationale et gardé  à la Direction générale de la police nationale. Selon le conférencier, le 7 avril dernier, c’était encore six militants et sympathisants de la NAFA, essentiellement des jeunes, qui étaient arrêtés à Bobo-Dioulasso  et  dont le tort a été d’avoir marché pacifiquement et dénoncé les amendements « suicidaires » d’inéligibilité apportés par le CNT au Code électoral qui privent d’office certains citoyens de participer aux élections à venir. Le parti  a déploré l’interpellation de Mme Sita Ouattara, sa 1re secrétaire nationale adjointe à l’organisation et détenue par les forces de sécurité. En effet,  en dépit de la libération de ses six militants et sympathisants dans la nuit du 8 avril dernier, la NAFA s’interroge sur les raisons d’un tel acharnement  contre ses responsables et ses militants. Pour M. Dicko, il s’agit « d’une volonté délibérée du pouvoir de la transition, notamment du MATDS, de chercher à étouffer le poussin dans l’œuf. C’est comme si ces autorités regrettaient de nous avoir donné notre arrêté de reconnaissance. Ils ont  inventé tous les prétextes et autres manigances pour déstabiliser l’implantation de notre parti et saper le moral des militants acquis à la cause de la NAFA et celui de son potentiel candidat aux élections d’octobre 2015 ». Pour cela, la NAFA, selon toujours  Hama Dicko,  prend à témoin la communauté nationale et internationale sur « les dérives et le caractère partisan de certains éléments de la transition » dont « les agissements quotidiens sont susceptibles de porter préjudice à la paix et à la cohésion sociales,  conditions sine qua non pour aller à des élections justes et transparentes ». Elle prend aussi la communauté nationale et internationale à témoin sur l’utilisation « abusive » des médias, notamment les radios privées, qui « se positionnent comme des relais pour ensemencer la haine et la violence, toute chose dont les conséquences présentes et futures ne peuvent être maîtrisées par personne ». Par rapport  à la loi qui a été votée par les députés du CNT portant modification de la loi n° 014 2001 /AN du 3 juillet 2001 sur le Code électoral et promulguée par le président de la Transition,  voici ce que Hama Dicko pense : « L’inéligibilité invoquée dans les articles 136,  166  et  242 du Code électoral ne concerne ni de près ni de loin les militants de la NAFA, encore moins M. Djibrill Y. Bassolé qui sera candidat à l’élection présidentielle du 11 octobre 2015. De même, les militants et les militantes de la NAFA sont électeurs et éligibles aux élections législatives et municipales ».  Pour terminer, le conférencier a,  au nom de son parti, exigé que le Gouvernement de Transition  organise des élections libres,  démocratiques et transparentes,  afin que le peuple burkinabè choisisse souverainement ses représentants.

La Nouvelle alliance du Faso a vu le jour aux lendemains de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, précisément le 31 janvier 2015.

Ben Issa TRAORE


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