HomeLa chronique du fouRELEVEMENT ANNONCE DU SMIG  : C’est bien mais…  

RELEVEMENT ANNONCE DU SMIG  : C’est bien mais…  


J’ai appris que le gouvernement et le patronat ont eu une séance de travail, en début de semaine dernière, à l’effet de plancher sur le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). A l’occasion, le gouvernement n’a pas caché sa volonté de relever le SMIG afin de permettre aux travailleurs d’être résilients, surtout au regard de la vie chère caractérisée par une flambée des prix des denrées alimentaires. Je précise au passage que le relèvement du SMIG est inscrit dans la plateforme minimale de l’Unité d’action syndicale (UAS) qui souhaite qu’il passe de 30 684 à 60 000 F CFA minimum. Franchement, j’avoue que, pour ma part, le jeu en vaut la chandelle. Car, à la vérité, je me demande comment un travailleur peut vivre décemment avec trente mille F CFA, surtout par ces temps qui courent où tout ou presque a connu une augmentation. Le prix du loyer a grimpé. Le carburant aussi. Le pain, même si son coût n’a pas augmenté, a diminué de volume si bien qu’une miche  ne peut plus rassasier quelqu’un, même pas un enfant de 10 ans. Quand aux autres denrées alimentaires comme le mil, le riz, le maïs, elles sont incontournables. A preuve, les prix du sac de ces denrées sus-citées dépassent, par endroits, le montant du SMIG. Voyez-vous ? Je trouve que le relèvement du SMIG s’impose. Et, il ne suffit pas seulement de le relever, il faut veiller à ce qu’il soit respecté par les uns et les autres. Je le dis parce que je sais que nombreuses sont les sociétés ou entreprises qui fonctionnent dans le mépris total des textes.

 

 

Je souhaite qu’il y ait des mesures d’accompagnement afin de soulager les peines des chefs d’entreprises

 

 

Et là, je pointe un doigt accusateur sur les sociétés de gardiennage qui payent au lance-pierre leurs employés dont la plupart, on le sait, tirent le diable par la queue. Il n’y a pas que les sociétés de gardiennage qui le font. Il y en a d’autres qui exploitent la misère des pauvres chercheurs d’emplois. Je souhaite que celui ou celle qui se sentira morveux (se) se mouche. Je lui donnerai du lotus pour lui permettre de se nettoyer. En tout cas, je souhaite que les choses changent positivement. C’est pour cela que j’encourage le gouvernement à aller plus loin dans sa volonté d’améliorer les conditions de vie des travailleurs. C’est tout à son honneur. Car, il faut le dire, un travailleur affamé ne peut pas avoir un bon rendement. Il va passer son temps à penser à sa survie d’abord. Cela dit, tout en soutenant le gouvernement dans sa démarche, je souhaite que celui-ci ne perde pas de vue la situation actuelle du climat des affaires, qui fait que bon nombre d’entreprises connaissent de séreuses tensions de trésorerie si certaines n’ont tout simplement pas mis la clé sous le paillasson. Pour cela, je souhaite qu’il y ait des mesures d’accompagnement afin de soulager les peines des chefs d’entreprises et autres. Cet accompagnement peut se traduire par des exonérations ou un allègement fiscal. Ce n’est pas cher demandé à l’Etat pour autant que le souci de ce dernier soit d’améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs. Soit dit en passant, je souhaite que l’on n’oublie pas nous autres, fous, abandonnés à nous-mêmes, n’ayant parfois rien à manger. Si je plaide pour le relèvement du SMIG, c’est dans l’espoir que ceux qui en bénéficieront, penseront à mes camarades et moi qui sommes obligés de parcourir des dizaines de kilomètres pour avoir notre pitance du jour.

 

« Le Fou »


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