HomeA la uneRENTREE POLITIQUE DU PITJ : Soumane Touré pour la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement

RENTREE POLITIQUE DU PITJ : Soumane Touré pour la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement


Le Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (P.I.T.J) a effectué sa rentrée politique,  le 30 mars dernier à son siège, sis à Wemtenga, ex-secteur 29 de Ouagadougou. A l’occasion, son secrétaire général, Soumane Touré, n’a pas été tendre avec le pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré qu’il dit être bloqué et dans l’impasse. Au terme de son analyse, Soumane Touré a demandé au président du Faso de se faire un coup d’Etat afin de permettre, dit-il, au peuple de renouer avec une vie constitutionnelle normale et partant, d’éviter une éventuelle implosion du pays.

 

Le Burkina a mal à sa gouvernance politique et court un grand danger. C’est, du moins, l’avis du secrétaire général du Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (P.I.T.J), Soumane Touré qui, après un long réquisitoire contre le régime de Roch Marc Christian Kaboré, lors de la rentrée politique de son parti, le 30 mars dernier, lui a conseillé de se faire un coup d’Etat à lui-même, comme celui que le général Lamizana s’était fait le 8 février 1974. Et de décrire le scénario en ces termes : « il suffit, conformément à ses prérogatives constitutionnelles, de dissoudre l’Assemblée nationale, les conseils municipaux et régionaux et le gouvernement. Il pourrait au passage, boucler Salifou Diallo pour ses risques de troubles à l’ordre public. Ensuite, il s’adresse au peuple pour sincèrement lui demander pardon et l’inviter dans sa souveraineté à mettre en œuvre l’article 43 de la Constitution pour reprendre sa marche pour l’instauration d’une démocratie véritable, la bonne gouvernance et la moralisation de la gestion de la chose publique». Mais Roch a-t-il suffisamment le sens de l’honneur et de la dignité pour poser un tel acte patriotique ? s’est-il demandé. Qu’à cela ne tienne, pour Soumane Touré, ce coup d’Etat qui ne tient qu’en une seule déclaration radio-télévisée, serait conforme à la Constitution et à sa portée.  

 

Un pouvoir tricéphale

 

Pour lui, les tiraillements au sein du parti majoritaire, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), font qu’on a un pouvoir tricéphale, Roch, Salifou et Simon. D’où la nécessité pour Roch de chausser les bottes du général Lamizana qui, constatant en février 1974 que les dissensions au sein du parti majoritaire RDA entre Gérard Kango, Premier ministre, et Joseph Ouédraogo, président de l’Assemblée nationale, bloquaient le fonctionnement régulier des institutions, s’était fait un coup d’Etat simple, en s’adressant au peuple pour dire que l’Assemblée et le gouvernement sont dissous. Il mettait ainsi fin à la IIe république, a-t-il dit, avant d’ajouter. « C’est l’inverse que le PITJ propose à Roch. Il dissout l’Assemblée, le gouvernement, etc., et invite le peuple à faire application de l’article 43». Mais comment pourrait-on appliquer l’article 43 de la Constitution ? A cette question, Soumane Touré dira qu’il suffit de réveiller le Sénat en choisissant des hommes intègres pour compléter la liste des sénateurs qui avaient déjà été élus avant l’insurrection populaire. Une autre voie que propose le PITJ pour sortir le pays de la situation actuelle et lui éviter de graves dangers selon ses mots, est une opération de prévention des conflits graves, exécutée par les Forces de défense et de sécurité (FDS). Selon le SG du PITJ, la responsabilité des FDS est gravement engagée dans la situation de blocage et d’impasse dans laquelle se trouve le pays. Du 3 janvier 1966 au coup d’Etat du lieutenant-colonel Zida, dix coups d’Etat ont été perpétrés par les FDS. « Ils visaient tous à contrer la lutte de notre peuple pour la construction d’une démocratie véritable, la bonne gouvernance et la moralisation de la gestion de la chose publique », a-t-il martelé. Pour lui, depuis 1966, les FDS qui devaient constituer des Forces de défense et de sécurité n’ont fait que mener une guerre intérieure contre le peuple pacifique qui n’aspire  qu’à vivre dans une démocratie véritable, à gérer honnêtement, pour le bien de tous, les maigres ressources du pays.

 

« L’introduction de la violence en politique»

 

De l’avis de Soumane Touré, par leurs coups d’Etat successifs, les FDS ont introduit la violence en politique et le bilan meurtrier est lourd et constitue le contentieux des crimes de sang qui plombe l’évolution politique de la nation. « Notre peuple ne peut avancer dans la construction d’un Etat de droit démocratique véritable, la bonne gouvernement et la moralisation de la gestion de la chose publique sans avoir fait le deuil de ses fils et filles assassinés, sans que ce lourd contentieux des crimes de sang ait été vidé correctement. Il se trouve que ce sont des éléments des FDS et leurs complices civils regroupés autour des usurpateurs du MPP et leurs supporteurs, qui doivent s’expliquer et répondre de ces centaines de crimes de sang », a soutenu Soumane Touré. Selon lui, depuis le coup d’Etat du médecin commandant Jean- Baptiste Ouédraogo en novembre 1982, c’est tout ce beau monde là qui, dans des intrigues et complots, a animé les différents régimes d’exception et de terreur en jonchant le pays de cadavres, de blessés et de meurtris jusqu’à « l’usurpation du pouvoir » par le MPP. La conséquence pour les FDS, d’après lui, c’est qu’elles sont dans un état bordélique lamentable, divisées en factions, sur la base de complicités meurtrières ou du fait de la corruption qui les a complètement minées et fragilisées.  Depuis la démission de Blaise Compaoré, la pagaille s’est installée et le putsch manqué du Gilbert Diendéré et la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont fait des FDS pire qu’une armée mexicaine, foi de Soumane Touré.  «  Tous les corps ont leurs services de renseignements et devraient vérifier car, des rumeurs persistantes et graves font état de ce que le lieutenant colonel Zida, (NDLR : Il s’agit du général Yacouba Isaac Zida) , à coups de dizaines de millions de F CFA, aurait créé sa faction qu’il continue d’entretenir depuis l’extérieur et que depuis l’insurrection populaire, Salifou Diallo serait également à l’œuvre à coup de centaines de millions de F CFA. Nos FDS sont donc en bonne voie de privatisation et d’éclatement en milices privées, en l’absence d’un commandement sérieux, cohérent», a révélé Soumane Touré pour qui nos FDS ont besoin d’être commandées par des hommes intègres, énergiques et résolus. Dans un Etat de droit, le haut commandement est civil mais à ses yeux, ce n’est pas Roch Marc Christian Kaboré, chef suprême des armées, secondé par le « fêtard Jean Claude Bouda » ministre de la Défense et le « sanguin » …Simon Compaoré », ministre de la Sécurité qui peuvent constituer le commandement civil dont nos FDS ont besoin pour se ressaisir. « Ce n’est pas avec leurs « Lib-Lib », leurs « Mouta-Mouta »  et les «  Lab-Lab » de généraux planqués que nos FDS seront réorganisées et en état d’assumer leurs tâches de défense et de sécurisation des populations et du territoire, et pour la défense de notre intégrité territoriale, et pour la sécurisation des populations», a-t-il fait savoir. Le SG du PITJ a relevé que près de 60 ans après leur création, les FDS sont dans un état lamentable. L’intégrité territoriale est menacée par l’action des terroristes et les idées séparatistes, et les populations sont au bord de la panique tant l’insécurité est grandissante.

 

Sauver le pays de l’éclatement et de la guerre civile

 

Pour leur honneur et leur dignité, les FDS doivent, a demandé Soumane Touré, se ressaisir pour sauver leur cohésion, sauver le pays de l’éclatement et de la guerre civile.  « Les FDS, en réparation des torts, des entraves et des crimes de sang qu’elles ont commis contre le peuple dans sa lutte pour la construction d’une démocratie véritable, la bonne gouvernance et la moralisation de la gestion de la chose publique, doivent offrir à notre peuple une possibilité pacifique de renouer avec une vie constitutionnelle normale, en balayant les usurpateurs du MPP et tous ceux qui les soutiennent par le retour à l’application de l’article 43 de la Constitution », a exhorté M. Touré.  N’est-ce pas là, un appel à un putsch? La réponse du SG du PITJ est négative. « Nous ne sommes pas des putschistes. Ce qu’on demande aux FDS de faire, n’est pas un coup d’Etat mais plutôt une opération de prévention de conflits graves dans notre pays». Et de renchérir: « on demande aux FDS de ramasser les cacas qu’elles ont faits». Dans son réquisitoire contre le régime Kaboré, Soumane Touré dira que le MPP que toutes les organisations putschistes, les forces rétrogrades et obscures du Centre ont aidé à usurper le pouvoir, se trouve bloqué et dans l’impasse. De son analyse, les « usurpateurs » du MPP se trouvent bloqués par l’exigence du rétablissement des normes constitutionnelles. En cela, c’est le dossier du coup d’Etat manqué du général Diendéré qui les tient à la gorge. Le tribunal militaire a abandonné le chef d’inculpation d’atteinte à la Constitution.  Par contre, pour leur défense, le général Diendéré et les éléments du RSP pourraient, a-t-il fait remarquer, se justifier en prétextant avoir voulu balayer une Transition non conforme qu’il a une fois de plus qualifiée de « batarde », pour permettre au peuple de renouer avec la Constitution suspendue par le Lieutenant-colonel Zida. Et cela, a-t-il déploré, sans que le chef de file de l’opposition politique et ceux qui demandaient à Blaise Compaoré de ne pas toucher à l’article 37 de la même Constitution, ne daignent lever le moindre doigt accusateur. En se comportant ainsi, Zéphirin Diabré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est devenu, selon Soumane Touré, le chef de file « des criminels » qui doivent être châtiés pour avoir conduit le processus démocratique burkinabè dans l’impasse politique avec « l’usurpation du pouvoir » par le MPP. A son avis, les atteintes à la Constitution ne  doivent pas être minimisées et leurs auteurs ne doivent pas être exonérés de leurs responsabilités. Pour Soumane Touré, le procès du coup d’Etat manqué du général Diendéré risque de tourner à la mise en accusation pour atteinte à la Constitution et bafouement des lois et règlements de la république par Yacouba Isaac Zida, sa clique, les autorités religieuses et coutumières, toute la classe politique réunie autour du CFOP et les OSC, M’Ba Michel Kafando et Chériff Sy du Conseil national de la transition dont la nomination récemment au poste de Haut représentant du chef de l’Etat a été qualifiée par M. Touré de récompense. Les « usurpateurs du MPP » et tous ceux qui les soutiennent sont bloqués, selon le SG du PITJ, face à l’exigence de bonne gouvernance et de moralisation de la gestion de la chose publique par les milliers de dossiers qui encombrent les armoires et ordinateurs de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de la lutte contre la corruption. De son point de vue, les « usurpateurs du MPP » et tous ceux qui les soutiennent constituent la nouvelle bourgeoisie qui a éclos sous le fauteuil de Blaise Compaoré et ont prospéré dans la prédation de la république par des détournements et des malversations se chiffrant par milliards de F CFA. « Ils ne peuvent pas juger ces dossiers car ce serait juger eux-mêmes. Bien qu’ils déclarent n’être pas au-dessus des lois et qu’ils sont prêts à lever leurs immunités pour répondre devant la justice, ils n’oseront pas le faire parce que le résultat est garanti : c’est la MACO (Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou) direct pour eux, pour crime économique», a-t-il signifié. Le SG du PITJ

a également fait savoir que les « usurpateurs du MPP » et tous ceux qui les soutiennent croient  faire diversion en parlant de réconciliation nationale basée sur les crimes de sang. « Ils ont fait du bruit autour des dossiers emblématiques de Thomas Sankara, Dabo Boukary, Norbert Zongo et des martyrs de l’insurrection populaire. Mais, le contentieux est beaucoup plus lourd. Pour faire diversion, il a été confié au Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) de Benoît Kambou auquel il ne donnent pas les moyens de travailler sous le prétexte qu’il n’a pas à se presser d’autant plus qu’il est installé pour 5 ans ».  Et de prévenir qu’ils ne réussiront pas à piétiner à nouveau les exigences du peuple pour une démocratie véritable, la bonne gouvernance et la moralisation de la gestion de la chose publique.  Pour Soumane Touré, depuis l’insurrection populaire, le règlement du contentieux, notamment celui des crimes de sang semble plus compliqué. Cela est dû, a-t-il estimé, au fait que ce sont les mêmes acteurs, militaires et civils qui ont animé les différents régimes, qui ont usurpé le pouvoir d’Etat et qui, par des artifices, cherchent à se faire absoudre de leurs crimes à bon compte. «  Ils courent en réalité derrière une amnistie générale qui les dispenserait de répondre de leurs crimes. Ils ont alors inventé le concept de réconciliation nationale autour duquel ils entretiennent des confusions et le dilatoire à dessein », a-t-il expliqué avant d’énumérer quelques tentatives qui ont échoué dont celle du 30 mars 2001 au cours  de laquelle Blaise Compaoré avait demandé vaguement, a-t-il dit, pardon aux victimes des violences en politique au nom de l’Etat. La réconciliation nationale que l’on cherche vainement à réaliser en lieu et place des exigences de notre peuple pour la construction d’une démocratie véritable, la bonne gouvernance et la moralisation de la gestion de la chose publique, ne peut prospérer. Elle ne peut pas se réaliser parce qu’elle vise à cultiver l’impunité. Elle ne vise qu’à blanchir les auteurs de crimes politiques, de crimes de sang, et de crimes économiques et à blanchir les milliards dont ces auteurs ont spoliés notre peuple, conviction de Soumane Touré.  Cependant, il a fait savoir que le peuple peut, par l’expérience qu’il a eue après le premier soulèvement populaire le 3 janvier 1966 et par celle corrigée des TPR (Tribunaux populaires de la révolution), vider tous les contentieux de crimes politiques, de crimes de sang et de crimes économiques en s’appuyant sur la Constitution, les lois et règlements de la république et dans le cadre des institutions. Et pour ce faire, Soumane Touré conseille au peuple de se débarrasser des « usurpateurs du MPP » en renouant avec une vie constitutionnelle normale. 

 

L’historique de lutte du peuple pour la construction d’un Etat de droit

 

Soumane Touré n’a pas manqué de faire l’historique de lutte déterminée du peuple pour la construction d’un Etat de droit en rappelant les faits historiques des différents régimes qui se sont succédé depuis l’indépendance du pays. Parlant du Front populaire, il a confié que ce régime d’exception dont Salifou Diallo, actuel président de l’Assemblée nationale et Halidou Ouédraogo, premier président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) étaient les principaux accompagnants, a fait régner la terreur par des assassinats. Et d’indiquer qu’il n’est pas surpris que Salifou Diallo ait imposé à la tête de la Commission constitutionnelle son comparse de tout temps, Halidou Ouédraogo, pour réécrire la Constitution qui lui permettrait de réaliser son coup d’Etat institutionnel contre Roch Marc Christian Kaboré en le dépouillant de ses prérogatives constitutionnelles pour s’en habiller, dans le cadre d’un régime parlementaire. A en croire Soumane Touré, dans le cadre d’un contrat avec l’impérialisme américain d’une part et l’impérialisme français d’autre part, Salifou Diallo a signé pour le renversement de Blaise Compaoré. «Ce qui est ressorti, c’est que Salifou Diallo pouvait réussir l’action de renverser Blaise Compaoré, mais qu’il ne pouvait, par le suffrage universel, prendre sa place. C’est pourquoi l’affaire a été séquencée : dans un premier temps, renverser Blaise Compaoré et installer Roch, qui pouvait bénéficier du soutien des forces rétrogrades et obscures du Centre et ensuite, par la réforme constitutionnelle, installer Salifou Diallo aux commandes de l’Etat. A moins que Roch soit un taré politique, il devrait voir les choses venir et prendre les dispositions qui s’imposent à lui, en usant des ressources de la Constitution de la Ive république », a noté Soumane Touré. Pour terminer, il a appelé les Burkinabè de l’extérieur et de l’intérieur qu’il a nommés les quarante-huitards  à sortir de leur réserve, à se mobiliser activement pour empêcher que le projet de vivre ensemble dans une république démocratique formée par nos devanciers, ne soit remis en cause. La rentrée politique du PITJ a enregistré la présence de responsables d’autres partis politiques.  

 

Dabadi ZOUMBARA

 

 

    

 


Comments
  • Soumane Touré fait chaque fois l’apologie du Sénat. Sachez qu’il défend par là ses intérêts personnels car, il était pressenti sous le régime Compaoré comme un sénateur. Des gens défendent sournoisement leurs intérêts partisans au détriment de la cause générale et prétendent lutter pour le peuple. Quelle infamie et démagogie !

    1 avril 2017
  • Simon Compaoré lors de la conférence de presse que le public a suivi à travers les médias, a parlé avec habileté et courtoisie .Il n’a pas non plus dévoilé les secrets militaires et refusait même de donner certains détails aux médias sur ces questions. Souvent, il passe par l’humour pour détendre un peu l’atmosphère. C’était le cas à l’Assemblée nationale. Donc, Simon Compaoré n’a aucunement mal parlé. En sa qualité de ministre de la sécurité, il se devait de communiquer ainsi pour rassurer les populations qui vivaient dans la peur. Les actions des Forces de Défense et de Sécurité sont à saluer dans la lutte contre le terrorisme. Elles en ont la capacité. Simon Compaoré, un vieux briscard(quelqu’un qui se bat pour une cause, un soldat expérimenté) a d’énormes atouts sécuritaires.

    1 avril 2017
  • Il est très important que les citoyens qui par des mots, des actions s’acharnent à saper le moral des Forces de Défense et de Sécurité(FDS), sachent qu’ils jouent un mauvais rôle. Le Burkina Faso n’est pas le seul pays qui est confronté aux problèmes du terrorisme devenu un phénomène mondial. Cependant, on constate que dans la plupart des pays confrontés au terrorisme, les citoyens ne jettent pas en pâture leurs agents de sécurité. Bien au contraire, ils les encouragent moralement à aller de l’avant dans la lutte contre les attaques terroristes. Le Burkina Faso est quasiment le seul pays où des citoyens prennent plaisir à fustiger les forces de défense et de sécurité en cas d’attaques terroristes et violent même le droit de retenue sur certaines questions militaires qui relèvent du secret d’Etat. Ce sont des comportements qui exposent les auteurs à des interpellations par les services de sécurité. Par conséquent, les citoyens burkinabè, patriotes engagés, sont exhortés à collaborer avec les forces de défense et de sécurité par des renseignements. Chaque citoyen doit comprendre qu’il est son propre premier agent de sécurité car, on saurait mettre un agent de sécurité derrière chaque personne. C’est avec la collaboration par des renseignements que les citoyens contribueront à renforcer les capacités des forces de sécurité à vaincre les menaces et attaques terroristes. Par conséquent, les acteurs politiques, ceux de la société civile et le citoyen lambda burkinabè devront revoir leurs attitudes vis-à-vis des FDS. Il y va de l’intérêt de tous et de la nation. Les forces de sécurité font leurs preuves par des démantèlements de réseaux de délinquants, braqueurs et voleurs avec une bonne collaboration avec des civils en matière de renseignement. Il devrait en être de même dans la lutte contre le terrorisme qui est une nouvelle forme de guerre asymétrique.

    2 avril 2017
  • La polémique sur la nomination de l’ex-président du Conseil National de la Transition(CNT), Chérif SY, est un faux débat qui n’a pas de raison d’être. Au contraire, il y a lieu de féliciter cette nomination. En effet, en nommant monsieur SY comme Haut Représentant du Président du Faso, le Chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré a fait acte de patriotisme. Chérif SY n’est ni du bord politique du président Kaboré, ni de sa région. C’est sur la base de valeurs intrinsèques dont le mérite en tant qu’un Burkinabè qui a mené une lutte courageuse de résistance au coup d’Etat du 16 septembre 2015 que le choix présidentiel s’est porté à juste titre sur monsieur SY. Il faut encourager le Président du Faso à agir dans ce sens pour responsabiliser tout citoyen sur la base de ses mérites sans tenir compte de son appartenance politique ou autre. C’est ainsi que l’on parviendra à une meilleure justice sociale et au rassemblement des fils et filles du Burkina pour bâtir le pays de façon durable.

    2 avril 2017

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