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REPRISE DU TRAFIC INTER ET INTRA-URBAIN


Le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a effectué une sortie de terrain dans les gares et dans les sièges du Syndicat des transporteurs de voyageurs et celui des conducteurs de taxi. Cette sortie a permis au ministre de toucher du doigt l’application du protocole d’accord signé le 30 avril 2020 entre le gouvernement et les acteurs du transport urbain, en vue de l’allègement des mesures de quarantaine et suspensives du transport public urbain, inter-urbain, péri-urbain et rural de personnes. C’était le 14 mai 2020 à Ouagadougou.

« Je suis venu voir comment vous transportez ». C’est ainsi que le ministre en charge des transports, Vincent Dabilgou, s’est adressé aux transporteurs de la gare de l’Est lors de son passage dans cette gare, première étape de sa tournée, le 14 mai dernier. Plus d’une semaine après la reprise du transport public urbain, inter-urbain, péri-urbain et rural de personnes, le ministre s’est donné la mission d’aller vérifier le respect des engagements que les acteurs ont pris lors de la signature du protocole, le 30 avril 2020, avec le gouvernement pour l’allègement des mesures de quarantaine et suspensives du transport public. A la gare de l’Est, le ministre s’est transformé en contrôleur, car il s’agissait de vérifier le nombre de personnes ayant pris place dans un minibus qui, en temps normal, transporte 30 passagers. Mais en temps de Covid-19, les transporteurs ont pris l’engagement de transporter 30% de passagers en moins. Le ministre s’est évertué à vérifier le nombre de passagers dans le minibus. « C’est bien quinze personnes qui se trouvent dans le car? Est-ce que vous avez du gel dans votre véhicule ? », a-t-il demandé. Et le conducteur de répondre par l’affirmative. Après cette revue, le ministre s’est entretenu avec des transporteurs. Il leur a signifié que « lors de la signature du protocole, ils se sont entendus là-dessus : 30% de passagers en moins, quelle que soit la capacité du véhicule. Et vous devez avoir le matériel nécessaire dans votre véhicule ». Le plus important pour le ministre, « est qu’aucun passager ne doit monter dans le car sans porter le masque ». « Soyons rigoureux car nous ne devons pas être les vecteurs du coronavirus. Alors respectons nos engagements », a-t-il rappelé. Après les échanges et avant de quitter la gare de l’Est, le ministre a procédé à une remise symbolique de don composé de gel hydroalcoolique, de dispositifs de lave-mains. Antoine Kaboré, l’administrateur de la gare de l’Est s’est réjoui de la visite du premier responsable du département en charge des transports et pour le don qu’il a fait à la gare de l’Est. Il a confié qu’il n’est pas facile de faire respecter les mesures-barrières, mais, a-t-il susurré, « nous faisons de notre mieux ». Le ministre Vincent Dabilgou s’est aussi rendu à la gare TSR de Gounghin. Là, il faut montrer patte blanche avant d’accéder à la gare. En effet, en plus du lavage des mains, la température de tout un chacun qui franchit la porte d’entrée est contrôlée. Au niveau du hall d’attente, les mesures de distanciation sociale sont respectées mais devant les guichets, ce n’est pas le cas. Et c’est sous le hall de la gare TSR de Gounghin que le ministre a demandé aux passagers de respecter non seulement les mesures-barrières mais aussi de dénoncer les transporteurs qui ne respectent pas les mesures-barrières dans le car de transport, car « le coronavirus est une réalité ». Après avoir fait le tour de la gare pour vérifier la disposition des personnes dans les cars et la désinfection des véhicules, le ministre Vincent Dabilgou a rejoint la gare Staf située également à Gounghin. Autre gare, autre dispositif. Dès l’entrée, une affiche donne l’information selon laquelle « le port du masque est obligatoire dès l’entrée de la gare, tout au long du voyage, ainsi que le lavage des mains ». Effectivement, il est disposé à l’entrée de la gare, porte Est, plusieurs dispositifs de lavage des mains utilisés par les passagers. Dans cette gare, il est ressorti que les mesures de distanciation sociale ne sont pas respectées par les passagers sous le hall d’attente. Pour le ministre, ce n’est pas normal et il a demandé d’y remédier. Sinon, dans les cars, la disposition des passagers est faite de telle sorte qu’il y a un mètre entre eux. Toute chose que Lassané Ouédraogo, responsable de la gare Staff Gounghin, a reconnu. En effet, il a fait comprendre que c’est une difficulté dans le respect des mesures-barrières contre le coronavirus. Hormis cet aspect, le responsable de la gare Staf a souligné que le fait de respecter les mesures « joue beaucoup sur eux ». Il a poursuivi en déclarant que « si ça continue ainsi, cela engendrera beaucoup de pertes parce que c’est comme si les cars sont garés ».
Le ministre s’est aussi rendu au siège du Syndicat national des taximen du Burkina (SYNATEB). A ce niveau, il a pris langue avec les conducteurs de taxis. Il leur a signifié que le conducteur de taxi ne doit prendre que trois (3) personnes ; deux à l’arrière et une devant. Vincent Dabilgou n’a pas manqué de dire que tous dans le taxi, y compris le conducteur, doivent porter des masques de protection. Par rapport au prix de la course, il a soutenu que « la course reste à 300 F CFA et non à 500 F CFA comme il l’a vu dans certains reportages ». Adama Emmanuel Nacoulma, président de la Fédération nationale des syndicats des taximen et des acteurs du transport urbain du Burkina, a rassuré le ministre que le protocole sera respecté à la lettre et même que dans ce sens, des sensibilisations seront faites dans les cellules de base. Un don de masques a été fait aux taximen par le ministre. Avant de se rendre au siège du syndicat des taximen, Vincent Dabilgou a visité le siège du Syndicat des transporteurs routiers.

Françoise DEMBELE


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