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REVENDICATION DE LA PATERNITE DE L’INSURRECTION POPULAIRE PAR LE MPP : « Des aveux de culpabilité qui doivent intéresser le procureur », selon Ablassé Ouédraogo


Ceci est la réaction du président du parti «Le Faso Autrement », Ablassé Ouédraogo, sur la revendication de certains responsables du parti au pouvoir de la paternité de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Pour lui, ce sont des «aveux de culpabilité » qui doivent intéresser la justice. Lisez plutôt !

 

“La revendication par certains responsables du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) de la paternité de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 est malsaine, immorale et malhonnête  et ne contribue certainement pas à la construction de la véritable réconciliation nationale, de la cohésion sociale sans faille et de l’unité nationale, toute chose qui, par ailleurs, doit être aujourd’hui la priorité des patriotes burkinabè qui ont à cœur de relancer leur cher pays aux plans politique, économique et social, pour répondre aux aspirations de rupture et de changement exprimées par le peuple insurgé de 2014.

 

La déclaration tonitruante suivante du Député Alassane Sakandé, Président du Groupe Parlementaire MPP à l’ouverture des deuxièmes journées parlementaires du Groupe MPP, le 22 septembre 2016 à Léo dans la Sissili, fait lire que «l’insurrection des 30 et 31 a été pensée et conduite par les forces politiques et patriotiques du Burkina Faso

dont le MPP a été le moteur. La décision de lancer l’insurrection a été prise par notre Bureau Politique National du 25 octobre 2014 au CENASA. A César ce qui est à César». Une telle conception des choses fait froid au dos et constitue un aveu très intéressant pour les instructions judiciaires en cours dans notre pays.

Cet aveu vient renforcer la déclaration faite, urbi et orbi, sur les médias par Dr Emile Pargui Paré, Secrétaire Chargé de la Formation et de l’Orientation Politique du MPP, se vantant d’avoir conduit l’incendie et la destruction de l’Assemblée nationale au cours de l’insurrection.

 

Sous d’autres cieux, une Justice impartiale et indépendante aurait pu et aurait dû, grâce à son bras armé, en l’occurrence le Procureur Général/ Procureur du Faso, déceler dans leurs propos, des aveux de culpabilité et faire les diligences nécessaires relativement aux dossiers des victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

 

J’en appelle alors à une Justice équitable, non seulement sur ce point précédent mais aussi sur tous les dossiers des biens incendiés, détruits et vandalisés de nombre de leurs anciens camarades du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) et des autres Formations politiques. Nous sommes tous des Burkinabè et le Burkina Faso nous appartient tous.

 

Et justice pour justice, tous les membres du dernier gouvernement du Premier Ministre Luc Adolphe TIAO, ayant été ensemble inculpés pour des faits de coups et blessures, de complicité de coups et blessures, d’assassinat et de complicité d’assassinat, le parallélisme des formes impose que tous les membres du Bureau Politique National du MPP, répondent de ces aveux de culpabilité indiscutables et qui méritent d’être pris en compte et clarifiés dans l’instruction des dossiers judiciaires en cours, relatifs a l’insurrection populaire d’octobre 2014.

 

Ces déclarations de nos chers amis «les opposants de la 25e  heure» qui n’ont fait que quelques semaines de lutte avec le peuple pour l’avènement de la nouvelle ère, donnent de l’eau au moulin de notre Justice qui se bat pour ne plus être comme ce qu’elle était avant l’insurrection populaire d’octobre 2014.

Nos ancêtres ne disaient-ils pas dans leur sagesse que: « Fa san Dou Tiiga, wa looga Vandan, Fo luitta mê », ce qui pourrait se dire en français par «à force de vouloir grimper sur l’arbre au-delà des branches, on finit toujours par tomber».

 

Pour notre Parti, «Le Faso Autrement», la véritable priorité et l’urgence dans notre pays aujourd’hui demeure la construction de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale et de l’unité nationale, que de tels propos ne sauraient malheureusement pas favoriser. Donc, ressaisissons- nous pendant qu’il est encore temps et unissons-nous tous pour aller à cette réconciliation nationale, seul et unique gage d’un avenir de sérénité, de développement et du mieux vivre-ensemble pour le Burkina Faso.

 

Ouagadougou, le 09 octobre 2016

 

 

 

 


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