HomeLa chronique du fouRISQUES D’INONDATIONS AU BURKINA : Vaut mieux prévenir que guérir !

RISQUES D’INONDATIONS AU BURKINA : Vaut mieux prévenir que guérir !


Bobo-Dioulasso, notre capitale économique, a enregistré, dans la soirée du 9 juin 2024, sa première grosse pluie. Mais après cette pluie, ce n’était pas le beau temps pour bien des habitants de la belle Cité de Sya. Pour cause : les averses ont causé des inondations dans certains secteurs de la ville, bloquant des voies d’accès au centre-ville, notamment à la zone de la Place de la nation en allant vers l’aéroport. Une zone dont l’accès avait même été vivement déconseillé par la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP). Les eaux, d’une fureur irrésistible, bien qu’elles n’aient pas causé de perte en vies humaines, ont fait d’énormes dégâts matériels. Et parmi les sinistrés, figure la représentation régionale de la chaîne nationale dont le studio a été complètement inondé. Le spectacle désolant de Bobo n’est malheureusement pas un fait nouveau sous nos tropiques, et plus particulièrement dans nos villes qui font le lit de l’anarchie et du désordre. J’ai même envie de dire que chaque année, c’est la même chanson. Les mêmes zones sont toujours envahies par les eaux, mais rien n’est véritablement fait pour résoudre le problème. C’est à croire qu’après la saison des pluies, tout est réglé. On oublie ainsi le problème, on n’en parle plus, et la vie continue son cours normal jusqu’à la prochaine saison pluvieuse. Et on se retrouve face au même problème. C’est ahurissant! En vérité, il ne faut pas s’attendre à un miracle ou penser, par pure incrédulité, que Dieu a abandonné ou qu’il n’aime pas ses enfants. Loin s’en faut ! Et l’adage le dit si bien: «aide-toi et le Ciel t’aidera». C’est donc dire que notre salut ne peut venir que de nous-mêmes. Et il ne faut pas avoir peur de le dire. Il y aura toujours inondation, tant que les populations, notamment dans les zones urbaines, continueront à utiliser les caniveaux comme des poubelles. Il y aura toujours inondation ; tant que les populations s’installeront, de façon anarchique, dans des zones qui, pire encore, sont inondables, le tout, sous le regard impuissant voire complice des autorités. Le mal est donc connu et son remède aussi. Et il est assez simple. Il suffit de faire montre de peu de civisme et de moins d’insouciance de la part des citoyens, et un sens plus élevé de responsabilité pour ce qui concerne nos dirigeants, et on connaîtra moins d’inondations dans nos villes.  C’est justement à cela que moi, fou, j’invite les uns et les autres. Que chacun assume simplement les responsabilités qui sont siennes. Cela est d’autant plus nécessaire que l’Agence nationale de la météorologie (ANAM) a annoncé des pluies abondantes cette année, dans certaines localités de notre pays. Comme il vaut toujours mieux prévenir que guérir, c’est le lieu pour moi d’inviter les uns et les autres à prendre les dispositions idoines pour parer à toute éventualité. Il le faut absolument. Parce que le souvenir douloureux de septembre 2009, où les eaux ont décimé des familles entières à Ouagadougou, reste toujours frais dans les mémoires. Et franchement, on ne veut plus revivre ça!

 

«Le Fou»

 

 

 


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