ROCH MARC CHRISTIAN KABORE, président du MPP « L’opposition politique… gagnerait à ne pas aller en rangs dispersés à la présidentielle de 2015 »
Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a effectué sa première rentrée politique les 11 et 12 septembre 2014 à Ouagadougou. Cette rentrée politique, qui a pour thème : « Tous ensemble pour l’alternance démocratique en 2015 avec le MPP » , marque une série d’activités qui conduiront le parti du soleil levant dans d’autres villes du Burkina.
Le palais des jeunes et de la culture Jean Pierre Guingané de Ouagadougou a servi de cadre aux militants et sympathisants du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) pour effectuer leur première rentrée politique, les 11 et 12 octobre derniers, sous le thème : « Tous ensemble pour l’alternance démocratique en 2015 avec le MPP ». une rentrée qui a été mise à profit, selon le président Roch Marc Christian Kaboré, pour obtenir des échanges « féconds, larges et démocratiques » entre les membres de la direction politique nationale du parti sur le programme du candidat du MPP à la prochaine élection présidentielle, la question des alliances et les actions à envisager d’ici à la présidentielle de 2015 . « Il nous faut susciter et accepter les critiques constructives afin d’obtenir de chaque militante et militant du parti, qu’il donne le meilleur de lui-même pour le rayonnement du MPP sur l’ensemble du territoire national tout comme à l’extérieur », a-t-il indiqué. L’objectif à terme, a-t-il poursuivi, étant de préparer le parti, ses structures, ses responsables et ses membres à affronter victorieusement cette échéance capitale pour la survie de la démocratie au Burkina. C’est pourquoi le président du MPP a invité les cadres du parti à se mettre au service du parti et de ses membres, et non se servir du parti et de ses membres pour assouvir des ambitions personnelles. Même s’il est pour le moment trop tôt pour parler d’alliance politique, Roch Marc Christian Kaboré et ses camarades y réfléchiront au cours des échanges. « L’Opposition politique affiliée au Chef de file de l’opposition gagnerait à ne pas aller en rangs dispersés à la présidentielle de 2015 », a-t-il soutenu. Parlant de l’échec du dialogue politique initié par le président Blaise Compaoré, Roch Marc Christian Kaboré a estimé que l’échec était programmé. Pour lui, la question n’est pas de dire qui est responsable de la fin ou de l’arrêt du dialogue, mais de savoir comment préserver la paix sociale au Burkina. « Il faut qu’on évite une crise de laquelle nous ne pourrons pas nous relever, parce que nous n’avons pas de moyens de nous en relever », a t- il martelé avant de prévenir que l’Opposition politique n’entend pas faire de la figuration dans un quelconque dialogue. « L’Opposition politique refuse d’être le dindon de la farce dans une parodie de dialogue dans laquelle il n’y a pas d’engagements réciproques des partis », a t- il assené. La cérémonie d’ouverture a été mise à profit pour souhaiter une bonne rentrée scolaire et académique à tous les élèves, tout en dénonçant le manque de moyens humains et financiers pour mettre en œuvre le continuum. Toute chose qui traduit, selon lui, l’incohérence du gouvernement. Signalons qu’à l’entame de son discours, Roch Marc Christian Kaboré a invité l’assistance à observer une minute de silence en mémoire de celui « qui a incarné les aspirations de l’Opposition politique au changement », Hama Arba Diallo, décédé le 1er octobre dernier. Mais avant son intervention, c’est le Nemnin Naaba, Secrétaire général de la sous section du Kadiogo du MPP qui a, au nom des militants de la province, souhaité la bienvenue aux militants et sympathisants de l’un des derniers nés de la scène politique burkinabè. Pour lui, cette rentrée politique aura un impact sur l’ensemble de la vie des Burkinabè. Il a rassuré que les militants MPP du Kadiogo se tiendront debout pour accompagner le MPP dans son combat. Il faut noter qu’après les activités des 11 et 12 octobre 2014 à Ouagadougou, une conférence des universitaires et experts associés du MPP se tiendra le vendredi 17 octobre à 15h à Koudougou. Puis s’en suivra un meeting régional le samedi 18 octobre à 14h, dans la cité du cavalier rouge.
Issa SIGUIRE
ENCADRE
Roch à propos de l’échec du dialogue politique
« Nous avons demandé comment les points allaient être traités, mais nous n’avons pas eu de réponse »
Nous sommes conscients que l’échec du dialogue était un échec programmé. Je rappelais la déclaration du co–président du Front républicain à Gaoua, qui disait qu’ils étaient prêts à discuter mais qu’il n’y aurait pas de négociation. Si une discussion se mène sans négociation, c’est sans intérêt pour nous. Cela veut dire que manifestement, on pouvait s’attendre à cela. Tout le monde est suspendu à ce que dira le président du Faso. C’est lui qui est en même temps le problème et la solution. Le peuple burkinabè et les partis d’opposition continueront à mener le combat contre la modification de l’article 37 et contre le référendum. De ce point de vue, nous n’avons pas changé sur le plan de notre vision de fond. Nous avons toujours dit que, pour qu’il y ait un dialogue qui aboutisse, il faut que les conditions et le cadre soient définis. Nous avons dès le départ, au niveau du Chef de file de l’opposition, posé le problème des conditions dans lesquelles le travail devrait se faire. Quelle est la nature du cadre de dialogue que nous avons ? Nous avons demandé comment les points allaient être traités, mais nous n’avons pas eu de réponse.