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SANCTIONS AMERICAINES CONTRE L’IRAN


 Et si Trump ouvrait aussi l’œil sur les dictateurs africains ?

On le savait. Ce n’était pas le parfait amour entre Washington et Téhéran. Mais depuis l’annonce, le 8 mai dernier, du retrait des Etats-Unis de l’accord international de Vienne (en Autriche) sur le nucléaire iranien,  la tension est montée de plusieurs crans entre les deux capitales. Pour rappel, l’accord sur le nucléaire a été conclu le 14 juillet 2014 à Vienne, entre l’Iran et six grandes puissances dont les Etats-Unis. Il visait essentiellement à limiter la capacité de l’Iran à enrichir l’uranium à un niveau militaire plus élevé. En contrepartie, le pays des Ayatollah bénéficiait d’une levée progressive des sanctions internationales qui pesaient sur lui depuis des années ; toute chose qui donnait une bouffée d’oxygène à son économie en panne. Mais en décidant de se retirer de l’accord de Vienne, le président américain, Donald Trump, a choisi l’option la plus dure contre le pays de Hassan Rohani en ce sens qu’il exige, entre autres, le départ des entreprises étrangères de l’Iran. L’ennemi de mon ennemi étant un ami, on comprend pourquoi, depuis lors, on a assisté à des rapprochements de circonstance entre des pays qui se vouent mutuellement une haine morbide. Il s’agit du rapprochement qui a surpris plus d’un, entre l’Arabie Saoudite et Israël. En tout cas, en un peu plus d’un an au pouvoir, Trump aura suffisamment fait parler de lui, avec des décisions, les unes aussi fracassantes que controversées. Seulement, on en vient à regretter que le successeur de Barack Obama n’ait pas fait de l’Afrique une priorité.

Les dictateurs africains méritent l’échafaud

Or, sur ce continent, foisonnent des « pays de merde » pires que l’Iran, qui méritent une attention particulière, tant la gouvernance y est approximative. Comme exemples, on peut citer, entre autres, la République démocratique du Congo (RDC) de Joseph Kabila, le Burundi de Pierre NKurunziza, le Togo de Faure Gnassingbé, le Congo Brazzaville de Denis Sassou Nguesso, le Cameroun de Paul Biya, le Tchad de Idriss Deby Itno, l’Ouganda de Yoweri Museveni, etc., où la démocratie étant mise en bière, l’alternance est devenue un vain mot. Et ce n’est pas tout. Dans les pays sus-cités, il ne fait pas bon être opposant ou activiste de la société civile. Car, dans le meilleur des cas, on vous jette en prison et dans le pire des cas, on vous fait la peau. Quel dommage que le numéro un des Américains ait décidé de fermer obstinément les yeux sur ces chefs d’Etat africains qui, en réalité, ne sont rien moins que des dictateurs de la pire espèce ! Or, il rendrait un énorme service aux Africains, s’il les aidait à se défaire de ces potentats qui, tous autant qu’ils sont, rêvent d’un pouvoir à vie. C’est dire que Trump se serait intéressé à l’Afrique qu’il y aurait trouvé de quoi fouetter un chat. Certes, l’Iran n’est pas un exemple, mais il résiste à la comparaison avec bien des pays africains. Et si malgré tout, ses dirigeants méritent la diète, les dictateurs africains, quant à eux, méritent l’échafaud.

B.O


Comments
  • Je suis vraiment deçu par de telle publication d’un digne fils d’Afrique! En appelant ce qui nous ont pillé, exploité sur notre continent comme donneur de leçon, ça me deçoit. Ce sont les peuples de ces pays sû cité de pendre leur destin en main, le peuple du Burkina Faso n’a-t-il pas chassé un dictateur? Mais dite moi si cela s’est rendu possible avec la présence d’un américain? Par conséquent sachez que les peuples qui vivent avec des dictateurs chez eux sont en complicité avec leur propre sorcier.

    11 mai 2018
  • Et si Trump ouvrait aussi l’oeil sur les dictateurs africains?……Pourquoi demandez vous une intervention étrangère en Afrique? Voulez vous que Trump impose aussi des sanctions comme celles prises contre de l’Iran aux pays africains dirrigés par des “dictateurs”?
    Monsieur, B.O revoyez la manière d’écrire votre article.

    13 mai 2018

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