SECURISATION DES HOTELS ET RESTAURANTS : Gouvernement et hôteliers se concertent
Des membres du gouvernement, avec à leur tête le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Simon Compaoré, ont rencontré les hôteliers et les propriétaires et gérants de restaurants, le jeudi 21 janvier 2016, à l’hôtel de ville de Ouagadougou afin d’échanger sur les mesures à prendre pour assurer une meilleure sécurisation des hôtels et restaurants du pays. Cette rencontre fait suite à plusieurs autres rencontres initiées par le gouvernement sur instruction du président du Faso et du Premier ministre, au lendemain de l’attaque terroriste perpétrée par des djihadistes contre le café Cappuccino et l’hôtel Splendid de Ouagadougou, le 15 janvier dernier.
Au Burkina Faso, l’heure est aux questions sécuritaires ; situation oblige ! Pour ce faire, le gouvernement de Paul Kaba Thiéba a entrepris, sur instruction du président du Faso, de rencontrer certains acteurs de la vie active au pays des Hommes intègres. Au nombre de ceux-ci, les hôteliers, promoteurs, propriétaires et gérants de restaurants dans la ville de Ouagadougou. Ces derniers étaient face à des membres du gouvernement conduits par le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Simon Compaoré. Il s’est agi, au cours de cette rencontre, de les inviter à observer la règlementation en matière de sécurité qui est par exemple que quand un client entre dans un hôtel, il doit remplir une fiche, on doit photocopier la première page de son passeport et sa photo et les éléments qui permettent de l’identifier correctement. Tout cela est transmis le même jour à la police pour exploitation. Le constat qui s’impose cependant est que dans nombre d’hôtels, cela n’est pas fait et Simon Compaoré promet que l’on y veillera par un contrôle rigoureux et ceux qui n’auront pas suivi les instructions seront interpellés et soumis à des sanctions ; cela, dans l’intérêt de l’hôtellerie et, d’une manière générale, dans l’intérêt de la population. Pour soutenir ses propos, le ministre Simon Compaoré a déclaré qu’à l’issue des contrôles opérés dans les hôtels après l’attentat, les agents de sécurité se sont rendu compte que quelqu’un avait passé 30 jours dans un hôtel sans être enregistré ; ce qui n’est pas normal.
De la nécessité de renforcer le dispositif sécuritaire
Il a été également question de la nécessité que chaque hôtelier prenne des dispositions pour faire des installations afin de renforcer la sécurité, notamment l’installation des portiques et scanners pour permettre de voir ce qui est dans les sacs sans les ouvrir ; des investissements qui coûtent chers, reconnaît Simon Compaoré, mais qui sécurisent beaucoup et permettent de soigner l’image de l’hôtel et d’attirer la clientèle. « Tout le monde ne pourra pas le faire, s’est convaincu Simon Compaoré, notamment les plus petites structures. Mais, pour les plus grandes, cela est nécessaire, dira-t-il, car c’est dans l’intérêt de tous. » Aussi, des caméras doivent-elles être installées car, comme l’a souligné le ministre d’Etat, la présence des caméras a beaucoup aidé dans les enquêtes sur l’attentat du 15 janvier dernier. « Grâce à ces caméras, on a pu visionner, voir les assaillants en train de causer avec les gens. », a-t-il souligné. Le MATDS a par ailleurs estimé que les hôteliers devraient, dans les semaines à venir, faire ces installations qui ne coûtent pas très cher. La question de la formation a aussi longuement été abordée à cette rencontre, en l’occurrence celle des hôteliers eux-mêmes mais aussi et surtout du personnel travaillant dans les hôtels. Il a été également question de la formation des agents de sécurité au niveau des hôtels et de revoir leurs conditions de travail.
Pour les restaurants qui drainent aussi du monde, les promoteurs ont demandé à ce que des agents de sécurité puissent être postés devant les établissements ; toute chose qui, de l’avis de Simon Compaoré, ne sera pas aisée vu le nombre important des restaurants. « Néanmoins, il y aura fréquemment des patrouilles », a-t-il dit. Et d’espérer que cela réduira les risques.
Les promoteurs d’hôtels ont demandé à ce que l’Etat puisse les accompagner par une diminution des taxes douanières, pour faciliter l’acquisition du matériel lourd.
« Nous avons noté, nous allons rendre compte au prochain Conseil des ministres. Le message est passé, ils ont compris qu’avec ce que nous avons vécu, il n’y a pratiquement pas le choix, c’est presqu’une obligation », a laissé entendre Simon Compaoré à l’issue des échanges. Les deux parties se sont dit satisfaites et Simon Compaoré d’espérer qu’au cours des prochains contrôles, on puisse voir qu’il y a eu effectivement changement. Etaient représentées à cette rencontre la gendarmerie, la police dont certains responsables ont pris la parole pour donner des réponses à certaines préoccupations.
Christine SAWADOGO
Quand Simon Compaoré répond à l’ancien ambassadeur français, Emmanuel Beth, par rapport à ses propos suite à l’attentat du 15 janvier dernier
« Ceux qui disent qu’on a eu tort, comme le Général Beth qui s’est permis de s’ingérer dans nos affaires en disant que c’est parce qu’on a dissous le RSP, qu’il n’y avait pas de répondant, il est à des milliers de kilomètres d’ici parce que Paris-Ouaga ça fait au moins 4000 kilomètres. Il n’a pas été témoin, il n’a pas vu comment les choses se sont passées. C’est révoltant d’entendre ces propos. Pour la mémoire des gens qui sont décédés, il devait plutôt essayer de panser les plaies que de remuer le couteau dans la plaie. S’il est ami à Blaise Compaoré, c’est son droit mais il n’a pas à tenir ces genres de propos désobligeants à l’endroit des Burkinabè. C’est le peuple burkinabè qui a fait son insurrection et qui a dit à ceux-là qui le martyrisaient qu’il n’était plus d’accord pour cela et ils ont été obligés de quitter en plein midi. Par la suite, il y a eu un coup d’Etat et le peuple, à nouveau, a refusé ce coup d’Etat ; les militaires patriotes ont marché sur Ouagadougou et le RSP a été défait. C’est ça aussi la réalité parce qu’on a fait croire que c’était des gens… mais même le Général tremblait ; vous avez entendu sa voix chaotique à la radio, il cherchait la protection à la Nonciature. Ça veut dire qu’il faut faire attention. Je ferme la parenthèse parce qu’on a été choqué quand même. Hier (NDLR : 20 janvier), si vous avez écouté RFI, c’est ce qui s’est passé, ce n’est pas normal et il faut le dire. »
Propos recueillis au cours des échanges par S.C.
Martial HLPGD
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Il faut essayer de lire les actions de ces gangs.
23 janvier 20161-Ils utilisent des armes légères ou des explosifs facilement dissimulables sous de longues robes ou des blousons amples.
3- Ils ont recours à des contacts au niveau local
4- Ils sont discrets (jusqu’à l’action) donc évitent autant que possible les hôtels. Il n’est donc pas exclu qu’ils louent des maisons quelque part en ville.
5- Ils aiment agir là où il y a des regroupements appréciables de personnes avec un pourcentage significatif d’occidentaux
6-leur objectif est de faire un carnage afin de décrédibiliser le pays qu’ils attaquent mais surtout d’atteindre moralement les pays occidentaux.
7- Ils se sont réparti des zones (comme les différentes familles mafieuses) de souveraineté.
Ainsi de suite. En exemple, les attaques de Paris en Novembre, un vendredi 13, sont dans ce schémas. Une lecture pareille pourrait aider la prévention.
KOURA
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L’avis pour la sécurisation des hôtels et restau ténu par simon compaore est vraimen bien je propose que c’est installations devrai se faire osi dans tous les grand services du pays
23 janvier 2016