SIMON COMPAORE A BEGUEDO : Les 4 nouveaux villages à polémique au cœur des échanges

Dans la matinée du dimanche 7 février 2016, s’est tenue dans la commune de Béguédo, une rencontre entre le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Simon Compaoré, et les Forces vives de ladite commune. Le ministre qui a consacré sa première sortie officielle à Béguédo, est venu discuter avec les populations des problèmes liés à la création de quatre nouveaux villages, afin d’envisager la poursuite des opérations d’enrôlement et permettre aux populations de voter le 22 mai prochain.

C’est une population nombreuse qui est sortie le 7 février dans la cour de la mairie de Béguédo. Pendant que les personnes-ressources attendaient dans la salle de délibération du Conseil municipal, les populations étaient dans la cour, attendant le ministre d’Etat Simon Compaoré. Impressionné par cette marque de considération, le ministre a eu la délicatesse de s’arrêter pour saluer cette population, lui dire pourquoi la délégation est là et solliciter son accompagnement au regard de la situation actuelle que le pays traverse sur le plan sécuritaire. Au cœur des échanges en salle avec le ministre d’Etat, la situation de l’enrôlement partiel des populations de quatre villages de la commune de Béguédo dans la province du Boulgou. Les populations des villages de Yintala, Kiéflé, Béguédo Peulh et Béguédo Diarra, n’ont pas pu voter à la présidentielle et aux législatives le 29 novembre dernier. L’arrêt des opérations par les équipes de la CENI ne leur a pas permis de se faire enrôler, donc de disposer de cartes d’électeurs pour accomplir leur devoir citoyen. Des troubles à l’ordre public graves ont poussé les responsables de la CENI à prendre une telle décision. Tout porte à croire que c’est la création de ces villages qui est le fond du problème. D’aucuns disent que la procédure de création n’a pas été respectée pendant que d’autres soutiennent le contraire. Les uns accusent les autres d’utiliser les populations pour avoir des conseillers. Pour Idriss Sangné de l’UPC, à la création de ces nouveaux villages, les gens étaient mécontents car « on n’a pas suivi la procédure comme il fallait ».

A en croire la délégation ministérielle, la CENI va envoyer une mission qui va achever l’enrôlement. Ce qui suppose qu’il y aura peut-être plus tard, d’autres concertations pour examiner les conditions de création de ces villages.

Selon Béatrice Bara, ex-maire de la commune, toute la procédure a été suivie, allant de la tenue des assemblées générales dans ces villages, en passant par la tenue d’une session du Conseil municipal, la formulation des demandes jusqu’à l’obtention du récépissé. La conséquence directe de ces troubles est la non-participation d’une partie de la population des quatre villages aux élections passées et le problème demeure car les élections municipales approchent à grands pas. S’adressant donc aux protagonistes, Simon Compaoré a lancé : « Nous sommes venus pour qu’on puisse se parler afin que les mésententes, les malentendus ou les récriminations qui ont fait jour dans les quatre villages, puissent être aplanis et envisager l’avenir avec sérénité ».
En compagnie du Secrétaire d’Etat, Alfred Gouba, Simon Compaoré dit que ce déplacement est le signe d’un grand respect pour ces populations qui forcent l’admiration et de la consolidation de cette dynamique de paix qui est recherchée dans la commune de Béguédo. « Je peux vous dire qu’à partir de maintenant, pour créer un village, nous allons mettre l’accent sur l’information, l’association des populations et l’écoute », a conclu le ministre d’Etat Simon Compaoré.

Mahamadi NONKANE
(Correspondant)