HomeBaromètreSITUATION NATIONALE : Les OSC en ordre de bataille

SITUATION NATIONALE : Les OSC en ordre de bataille


Le Syndicat autonome des magistrats du Burkina (SAMAB), celui des magistrats burkinabè (SMB) et le Syndicat burkinabè des magistrats (SBM), dans une déclaration conjointe, ont suspendu sur toute l’étendue du territoire, toutes les activités juridictionnelles, hormis celles allant dans le sens du rétablissement de l’ordre constitutionnel. En outre, ils ont exclu toute collaboration de quelque manière que ce soit avec une autre autorité en dehors de celle dont le rétablissement est demandé. Cela, après avoir condamné avec la dernière énergie le coup de force perpétré par le Conseil national pour la démocratie (CND). Les syndicats des magistrats ont également condamné les atteintes multiformes actuellement portées aux droits et libertés, en attendant les procédures idoines, rappelant qu’aucune personne ou entité ne saurait revendiquer le droit de vivre au-dessus et en dehors des textes en vigueur. « En tout état de cause, en plus de la responsabilité encourue pour les violations sus visées, ils tiendront les auteurs de la rupture de l’ordre constitutionnel pleinement responsables de toute situation désagréable qui pourrait découler de la suspension des différentes activités », ont-ils conclu. La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a, quant à elle, condamné « cette énième forfaiture de cette unité militaire tristement célèbre dont la dissolution pure et simple, recommandée et exigée depuis des décennies est rendue plus que jamais impérative ». Face à la situation actuelle du pays, la CCVC a appelé les Burkinabè à la résistance jusqu’à la reddition de la junte militaire.

Le Réseau National de Lutte contre la corruption (REN –LAC) a condamné la « remise en cause des acquis de l’insurrection populaire » à travers le coup de force perpétré par le Conseil national pour la démocratie (CND). Pour le REN-LAC, ce coup de force vise à « protéger les criminels qui ont pillé le pays pendant près de 30 ans et qui pensent pouvoir échapper à la Justice ». Le REN-LAC a, en conséquence, appelé toutes les forces démocratiques et patriotiques à s’organiser pour la défense des acquis de l’insurrection populaire et de la démocratie. Pour la Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL), les agissements du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) sont intolérables et inacceptables dans une république. La CODEL a appelé l’Armée nationale à ramener le RSP à la raison, et a appelé le peuple à exiger le respect des élections du 11 octobre et celles de janvier 2016.


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