HomeA la uneSORTIE DU PREMIER MINISTRE SUR L’ATTITUDE DE CERTAINS PARTENAIRES DU BURKINA : Ces vérités qui blessent mais qui méritent d’être dites  

SORTIE DU PREMIER MINISTRE SUR L’ATTITUDE DE CERTAINS PARTENAIRES DU BURKINA : Ces vérités qui blessent mais qui méritent d’être dites  


En fin de semaine dernière, j’ai suivi, à l’instar de bien des  Burkinabè, la Déclaration de politique générale du Premier ministre, Me Appolinaire Kyélem de Tambèla. Le chef du gouvernement a peint une situation qui est en phase avec la réalité. Il s’est dit résolument engagé à combattre la corruption et à redonner au Burkinabè, sa fierté et sa dignité. Et cela, bien entendu, en œuvrant, aux côtés du président de la Transition, à libérer le pays de ces hordes sanguinaires qui continuent d’endeuiller injustement des familles. Pour ce faire, il en appelle à la solidarité de tous les Burkinabè qui, dit-il, doivent opérer un changement de mentalité. Tout en appelant à une diversification des partenaires, le Premier ministre a dénoncé le comportement de certains d’entre eux qu’il accuse de ne pas jouer franc-jeu. Morceau choisi : «  Comment comprendre que le terrorisme gangrène notre pays depuis 2015, dans l’indifférence, si ce n’est avec la complicité de certains de nos  prétendus partenaires. Où trouvent-ils les armes, les munitions, le carburant, l’argent qu’ils ont à profusion ? Comment des pays qui ont le contrôle de l’espace, avec des moyens modernes de détection, ne peuvent-ils pas, s’ils sont vraiment nos amis, nous donner les renseignements nécessaires sur les agissements et les mouvements des terroristes ?» a fulminé le chef du gouvernement. Pour  une vérité crue, c’en est une.

 

Tout se passe comme si certaines grandes puissances veulent laisser pourrir la situation pour pouvoir pêcher en eaux troubles

 

Certes, le Premier ministre n’a pas cité de nom. Mai il suffit de suivre son regard pour comprendre qu’il pointe un doigt accusateur sur… Moi non plus je ne  prendrai pas le risque de citer un nom là où les officiels donnent l’impression de marcher sur des œufs. Qu’à cela ne tienne ! Certains de nos partenaires, s’ils ne soufflent pas parfois le chaud et le froid, jouent tout de même à un jeu trouble, semant le doute dans l’esprit des populations. Car,  très souvent, on a du mal à comprendre qu’en dépit de l’arsenal dont ils disposent, des soldats occidentaux présents dans certains pays africains, n’arrivent pas à aider ces derniers à faire efficacement face au terrorisme. Tout se passe comme si certaines grandes puissances veulent laisser pourrir la situation dans leurs anciennes colonies pour pouvoir pêcher en eaux troubles. Je suis d’autant plus fondé à le penser que, lorsque l’un de leurs ressortissants est pris en otage par des groupes armés terroristes, ces partenaires ne lésinent pas sur les gros moyens pour les libérer. Il y a encore quelques exemples qui sont frais dans les mémoires, que je préfère taire au risque de donner l’impression de viser X ou Y. Mais quand  ce sont des Noirs qui se tuent entre eux, on s’en moque quand on n’en profite pas parfois pour attiser le feu, en procédant à des livraisons d’armes à l’un ou à l’autre camp. Voyez-vous ? Ça ne fait pas sérieux. Cette démarche hypocrite a montré ses limites. Car, personne n’est désormais dupe. Et  il est temps que les partenaires qui s’adonnent à ce double jeu, comprennent que les populations ont désormais les yeux ouverts, et qu’ils gagneraient à changer leur fusil d’épaule au risque de se  faire chasser tels des malpropres de certaines de leurs anciennes colonies. Car,0 que vaut un partenaire s’il n’est pas sincère ? Ne vaut-il mieux être seul qu’être mal accompagné ? En tout cas, je tire mon chapeau au Premier ministre qui, contrairement aux autres, n’a pas voulu faire dans la langue de bois, en assenant ses vérités à qui veut l’entendre.

 

« Le Fou »


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