SOULEVEMENT CONTRE LA MODIFICATION DE L’ARTICLE 37 : Deux morts et 6 blessés à Bobo
La jeunesse de Bobo-Dioulasso était dans les rues, depuis la nuit du mercredi 29 jusqu’au jeudi 30 octobre 2014, pour protester contre l’adoption du projet de loi portant modification de l’article 37 de la Constitution. Manifestation qui a enregistré deux morts du côté des manifestants, 6 blessés et plusieurs dégâts matériels.
Les domiciles des 7 maires d’arrondissements de Bobo, celui du maire central Salia Sanou, le domicile du président de l’Assemblée nationale, Soungalo Ouattara, celui de Moussa Ouattara, ministre des Enseignements secondaire et supérieur, de El Hadj Djanguinaba, proche du régime, celui de Mamou Doukouré également du régime, la mairie centrale, le siège du CDP, les entreprises commerciales de certains caciques du CDP de Bobo tels le maquis le frangin (maquis de référence à Bobo), l’Hôtel Sababougnouma… C’est le bilan des dégâts matériels que Bobo a enregistrés lors de ce grand soulèvement. Un habitant du secteur 4 Koko, parenté à Chantal Compaoré, a reçu la visite des manifestants. Ce dernier a ouvert le feu, tuant deux personnes et en blessant 6 autres par balles. C’est aux environs de 16h que la gendarmerie est parvenue à le soustraire de l’immeuble dans lequel il s’était réfugié avec sa famille.
En effet, c’est depuis la nuit du 29 octobre que les manifestants ont lancé les hostilités contre la gendarmerie qui avait arrêté et conduit à sa base des éléments du Balai citoyen, du Mouvement en rouge, du CAR et autres OSC. Dans la journée du 30 octobre, la manifestation a été très violente. Une véritable chasse-à-l’homme que les forces de l’ordre ont livrée. Face à cette grande mobilisation de la population qui attaquait sur tous les fronts, la gendarmerie s’est retrouvée, en définitive, incompétente, laissant libre cours aux actes pyromanes. A un certain moment, on avait l’impression que la gendarmerie avait baissé la garde, et les manifestants, déterminés, dictaient leur loi.
Dans la matinée, avant même que la manifestation ne batte son plein, les dirigeants du CDP avaient dressé des bâches et chaises devant le siège du parti, pour tenir un meeting. Mais cette tentative n’ira pas loin, puisqu’ils vont plier bagages et les installations ont servi de combustibles pour incendier le siège.
La ville n’admettait plus de visiteurs, autres que ceux venus pour manifester leur colère. Les services commerciaux, banques, stations d’essence… ont semblé répondre au mot d’ordre, en fermant simplement boutique.
Josias Zounzaola DABIRE
conseiller 1er
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”On peu trompé tout le peuple de Bobo pendant longtemps, mais on ne peu pas le trompé tout le temps”
8 décembre 2014Que ces voleurs assassins soient traduit afin que leurs butins soient restitués au peuple, et qu’ils aillent croupir en prison.