HomeA la uneSOUMANE TOURE, SG DU PITJ A PROPOS DE LA SITUATION NATIONALE : « L’Assemblée nationale et le gouvernement doivent être dissous »

SOUMANE TOURE, SG DU PITJ A PROPOS DE LA SITUATION NATIONALE : « L’Assemblée nationale et le gouvernement doivent être dissous »


Le Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ) a effectué sa rentrée politique le 30 mars 2016 à Ouagadougou. A cette occasion, le SG du parti, Soumane Touré, s’est exprimé sur l’évolution de la situation nationale depuis la démission du président Blaise Compaoré.  Pour lui,  la mise en place de la Transition qu’il a qualifiée de « prétendue Transition », n’a pas obéi aux prescriptions de l’article 43 de la Constitution du Burkina. Ce faisant, tous ceux qui ont soutenu cette Transition doivent être poursuivis et sanctionnés, et les institutions qui en sont issues doivent être dissoutes.

 

« La Transition est à plusieurs titres “bâtarde” parce qu’elle n’est pas celle prescrite par l’article 43 de notre Constitution, mais surtout parce qu’elle est née de la rencontre de putschistes militaires et civils qui ont codifié leur entente avec des agendas cachés », déclarait Soumane Touré, le Secrétaire général du Parti de l’indépendance et de la justice (PITJ), le 12 juin 2015. Ce qui lui avait valu d’être interpellé le 16 juin 2015 et selon lui, « menacé d’être inculpé et déféré à la MACO ». Le 30 mars dernier, lors de la rentrée politique de son parti, Soumane Touré est resté droit dans ses bottes. « La Transition n’a pas obéi aux prescriptions de l’article 43 de la Constitution… et le principe de droit qui a été opposé à Blaise Compaoré pour l’obliger à rétablir l’article 37 doit être opposé à la “prétendue Transition”, à ses organes et à tout ce qu’elle a fait, notamment l’organisation du scrutin du 29 novembre 2015  », a-t-il soutenu. Se référant à l’article 166 de la Constitution, le secrétaire général du PITJ a demandé à ce que tous ceux qui ont « violé la Constitution » soient sanctionnés et que des actions soient entreprises pour le « rétablissement de  l’ordre constitutionnel ». Pour lui donc, tous les militaires qui ont participé aux coups d’Etat du général Honoré Traoré, du Lieutenant-Colonel Yacouba Isaac Zida et du général Gilbert Diendéré , tous ceux qui ont contribué à la rédaction et à l’adoption de la Charte de la Transition, tous ceux qui ont contribué à la mise en place de la Transition, tous ceux qui ont participé aux organes de la Transition, tous les partis politiques et toutes les OSC qui ont pris part ou soutenu la Transition, et les autorités religieuses et coutumières qui ont approuvé, soutenu et participé à la Transition et à ses organes, doivent être poursuivis et sanctionnés. Mieux, le SG du PITJ a appelé à la dissolution des organes issus de la Transition. « L’Assemblée nationale et le gouvernement mis en place doivent être dissous. En clair, la Transition et tout ce qu’elle a fait doivent être déclarés nuls et de nul effet », a-t-il martelé. Pour ce faire, Soumane Touré invite la jeunesse à « une désobéissance civile». En paraphrasant Maurice Yaméogo, Soumane Touré dira qu’il faut réaliser une désobéissance civile contre le « Tampiisme », le « Bazaïsme » et le « Wigouisme » pour que : « Le peuple renoue avec une vie constitutionnellenormale ». Cet ordre constitutionnel qui, de son avis, a été rompu depuis le départ de Blaise Compaoré et que Gilbert Diendéré a voulu rétablir en mettant fin au « coup d’Etat de Zida ».

 

« Si Blaise Compaoré revient, beaucoup de gens vont fuir le pays »

 

Il faut également, toujours selon le SG du PITJ, exiger des Forces armées et de sécurité qu’elles rétablissent l’ordre constitutionnel qu’elles ont rompu en refusant de faire appliquer l’article 43 de la Constitution après la démission de Blaise Compaoré. Parlant justement de Blaise Compaoré, le PITJ souhaite son retour au bercail. « Le PITJ invite les jeunes à exiger des forces armées et de sécurité qu’elles organisent le retour pacifique au pays de Blaise Compaoré et de tous les exilés », a indiqué le SG du parti. Car, pour lui, si l’ex-président s’est entêté à vouloir modifier la Constitution et que cela lui a valu de démissionner, c’est « sa honte ». Mais, a-t-il poursuivi, qu’il soit toujours contraint de rester en exil alors qu’il a dirigé le pays pendant 27 ans, cela n’est pas normal. « Nous allons donc essayer de faire une souscription pour envoyer une délégation en Côte d’Ivoire pour rencontrer Blaise Compaoré et les exilés de l’ex-RSP pour discuter des conditions de leur retour pacifique », a promis Soumane Touré. Selon le PITJ, c’est l’une des conditions pour que toute la lumière soit faite sur les 27 ans de règne du régime Compaoré. « Je suis convaincu que si Blaise Compaoré revient, beaucoup de gens vont fuir le pays », a-t-il ajouté. S’agissant du passage à la Ve république prôné par les dirigeants actuels, le PITJ pense que c’est simplement une fuite en avant de Roch Marc Christian Kaboré et son MPP, avec pour seul but de  couvrir leurs « crimes d’atteinte à la Constitution de la IVe république ». « Les dirigeants du MPP qui ont usurpé le pouvoir d’Etat n’ont jamais, dans leur passé politique, respecté la Constitution », a relevé le SG du PITJ. Et d’ajouter que le président du Faso, lors de son investiture, a « violé» son serment lorsqu’après avoir juré de préserver la Constitution, celui-ci déclarait, 10 minutes plus tard, qu’il allait passer à la Ve république. « Alors que la Constitution de la IVe république ne prévoit pas qu’un parti politique isolément, même majoritaire, puisse prendre la décision de la modifier », a-t-il spécifié. Mais, quid de la mise en place d’un régime parlementaire ? « Ce n’est pas respecter encore la Constitution de la IVe république », selon Soumane Touré. « D’ailleurs, s’ils installent un régime parlementaire, Salif et Roch vont se rentrer dedans parce que les pouvoirs de l’Exécutif vont diminuer au profit de l’Assemblée nationale », a-t-il conclu.

 

Adama SIGUE

 

 


Comments
  • un seul mot à l’adrese de SOUMANE TOURE: cessez de vivre dans le passé et réveillez vous. le peuple BURKINABE est mur et veux regarder vers l’avenir. Vos supposées glorioles teintées de manigances ne font plus recettes. acceptez céder votre place aux plus jeunes qui ont des propositions à faire pour l’avancée radieuse de ce pays au lieu de vous morfondre sur un le futur d’un président déchu qui, après avoir massacré son peuple a renié sa nationalité. le temps où il fallait faire une conférence de presse sous un hangar et se faire acheter par le régime en place est terminé. Cessez votre musique car elle ne fait plus danser, vos recettes sont périmées et vous êtes ridicules en définitive. Si vous êtes populaires, sortez et marchez avec votre PITJ. on verra que vous ne pouvez même pas mobiliser 50 personnes dans les rues de ouagadougou. votre égoïsme et votre soif du pouvoir vous empêche de voir la triste réalité du BURKINA NOUVEAU, post insurrectionnel. les intrigues sont terminées. Fait toi valoir dans les urnes et tu sera reconnu. Tire leçon de ce perroquet{{(moagha du plateau central et musulman)}} qui a su faire profil bas après la déculottée du 29 novembre.

    31 mars 2016

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