HomeA la uneSOUTIEN AU SECTEUR INFORMEL

SOUTIEN AU SECTEUR INFORMEL


Les membres de la Coalition des associations et syndicats des commerçants et artisans du Burkina Faso (CASCA-BF) ont animé un point de presse, le 12 mai dernier, au marché de Pissy à Ouagadougou. Objet : interpeller le gouvernement sur les difficultés que traversent les commerçants, après l’ouverture des marchés et yaars. Aussi, ces derniers dénoncent une « répartition illégale » des vivres et fonds destinés à l’accompagnement du secteur informel.

« Les commerçants sont en faillite actuellement. Avant la fermeture des marchés, il y a des commerçants qui avaient de l’argent pour payer leurs marchandises, mais depuis la fermeture des marchés, ces derniers ont utilisé leur argent pour subvenir à leurs besoins et prendre en charge leurs familles, en comptant sur l’accompagnement promis par l’Etat. D’autres n’ont pas pu écouler leurs produits périssables. Actuellement, les commerçant se cherchent ». C’est en ces termes que Saïbou Koanda, un des membres fondateurs de la CASCA-BF, a dépeint la situation « chaotique » dans laquelle se trouvent les commerçants de la ville de Ouagadougou. C’était le 12 mai dernier, au sein du marché Pissy yaar. Toujours selon ce dernier, « les marchés sont morts actuellement ». « Quand il y a eu la quarantaine, les clients ne venaient plus d’autres villes pour payer les marchandises. Donc, il y a eu de la mévente », a-t-il poursuivi. Et de renchérir : « Aucun commerçant au sein du marché Pissy yaar, n’a bénéficié d’une quelconque aide, même pas celle du gouvernement. Nous entendons parler, à longueur de journée, de dons çà et là, mais nous, nous n’avons rien reçu », a-t-il dit. A cet effet également, Saïbou Koanda note une politisation de la chose. « L’accompagnement en vivres n’a pas été fait de façon équitable, car si tu n’es pas d’un certain bord politique, tu ne peux pas en bénéficier », a-t-il dit. Par ailleurs, Saïbou Koanda a affirmé que leur ministre de tutelle, notamment le ministre en charge du commerce, qui était censé leur venir en aide, « n’a rien fait ». En outre, il a reproché au ministre Arouna Kaboré de n’être pas venu à la tête du ministère pour aider les commerçants. « Ce dernier n’est pas du tout accessible. Voilà d’ailleurs pourquoi nous tenons ce point de presse. Si réellement il se préoccupait de nous, le moment s’est présenté pour qu’il aide les commerçants mais il n’a rien fait », a-t-il poursuivi. A la question de savoir s’ils ne sous-entendraient pas le départ du ministre Arouna Kaboré, les conférenciers ont répondu par l’affirmative. « Si le ministre pouvait partir, ça allait nous arranger. Si ce ministre part, vous verrez que le commerce va évoluer. Nous souhaitons que l’on mette à sa place un ministre qui connaît réellement les réalités des commerçants. Actuellement, il ne fait pas l’affaire des acteurs de l’économie », a-t-il dit. En plus, les membres de la CASCA-BF disent avoir eu vent d’un soutien du président du Faso aux acteurs de l’économie informelle. Par conséquent, ils souhaiteraient que ce don soit reversé aux vrais acteurs. « Nous souhaitons que ces mesures d’accompagnement soient mises en exécution rapidement, car les commerçants se cherchent en ce moment », a confié Saïbou Koanda dit le Prince. M. Koanda a souhaité que l’orientation des différents fonds alloués aux acteurs de l’économie informelle se fasse à travers les structures d’accompagnement habilitées (CGA, AFP, PME, etc.). Enfin, il demande que ces structures gèrent avec clarté, cette répartition.

Ben Issa TRAORE


No Comments

Leave A Comment