HomeOmbre et lumièreSUCCESSION DE SALIFOU DIALLO : Saura-t-on mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ?

SUCCESSION DE SALIFOU DIALLO : Saura-t-on mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ?


C’est en principe aujourd’hui, 8 septembre, que sera élu le nouveau président de l’Assemblée nationale du Burkina, celui-là même qui succèdera au défunt Salifou Diallo. Je sais qu’ils sont nombreux les députés du parti au pouvoir, qui prétendent à ce haut poste de responsabilités. La preuve est que depuis l’annonce de la disparition de Salifou Diallo, le 19 août dernier, certains députés ont commencé à rêver. Il en est de même pour ceux-là aussi qui ont été élus députés mais qui, ayant trouvé mieux ailleurs, avaient cédé leurs sièges à leurs suppléants respectifs. Nombreux sont ceux qui, sans le dire ouvertement, manifestent l’intention de revenir à l’hémicycle afin de briguer le perchoir. Mais apparemment, cette éventualité n’a pas manqué d’irriter certains élus du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès)  qui menaçaient d’entrer en rébellion contre le parti, si tel était le  cas. Voyant venir le danger, les premiers responsables dudit parti ont vite écarté cette option, d’autant qu’elle pouvait frustrer certains militants. Je sais que certains ont commencé à se mordre les doigts, mais ainsi va la vie. Ils avaient fait le choix de ne pas siéger et ils se doivent de l’assumer pleinement. Cela dit, j’attends avec beaucoup d’impatience de connaître le nom du nouveau président de l’Assemblée nationale. Je ne veux pas jouer les oiseaux de mauvais augure, mais j’avoue que la tâche qui l’attend, sera immense. Et cela, parce qu’il succèdera à un homme dont les qualités managériales n’étaient plus à démontrer. Or, quand on succède à un homme de cette trempe-là, il est difficile de pouvoir faire mieux.

 

Une chose est de vouloir le poste de président de l’Assemblée nationale et une autre est d’avoir les capacités pour réussir sa mission

 

C’est pourquoi donc, le MPP doit savoir mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Toute erreur de casting pourrait lui être préjudiciable. Cela dit, il ne faut pas tenir compte des susceptibilités des individus. Il faut tout simplement privilégier l’intérêt général du parti qui, on le sait, a pris un sérieux coup depuis le décès de Salifou Diallo que beaucoup craignaient dans ce pays. Je sais que nombreux sont les députés qui, jour et nuit, courent chez des marabouts ou chez des charlatans. C’est leur droit ; mais une chose est de vouloir le poste de président de l’Assemblée nationale et une autre est d’avoir les capacités morales, humaines et politiques nécessaires pour réussir sa mission, une fois élu. Moi, je ne suis pas un militant du MPP ni de la majorité, encore moins de l’opposition politique. Mais, j’ai été élu sous la bannière de la SDFB, c’est-à-dire la société des fous du Burkina, qui n’est ni un parti politique, ni une organisation de la Société civile encore moins un mouvement syndical. Chacun de nous pourra lui donner la coloration qu’il veut. Cela m’importe peu. Tout ce que je sais, c’est que je pourrai constituer un troisième larron qui, en cas de divergences, viendra mettre tout le monde d’accord. C’est pour cela d’ailleurs que je suis avec beaucoup d’intérêts ce qui se passe à l’hémicycle depuis l’ouverture de la session extraordinaire le 31 août dernier. En tout cas, je n’ai rien contre quelqu’un, mais je pense que certains ne sont pas faits pour être des leaders. Je ne cite le nom de personne, mais que celui qui se sentira morveux se mouche, surtout que par ces temps qui courent, presque tout le monde est enrhumé.

 

« Le Fou »

 


Comments
  • Bon vent à ce président de l’AN. La tâche qui vous attend sera hardue certes mais pas impossible. Courage à vous

    9 septembre 2017

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