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SYSTEME LMD ET CONCOURS DE LA FONCTION PUBLIQUE:Les étudiants manifestent pour réclamer des mesures transitoires


L’Université de Koudougou a connu une ambiance particulière dans la matinée du lundi 23 juin 2014. Les étudiants du système LMD, remontés contre la  non- harmonisation des diplômes du système avec les concours de la Fonction publique, ont battu le pavé pour réclamer des mesures transitoires. Cela s’est traduit par la remise d’une plateforme au niveau de la présidence de l’université et à la direction régionale des Enseignements secondaire et supérieur de la région du Centre-Ouest.

 

«Instaurer des mesures transitoires pour permettre aux étudiants issus du système LMD de postuler aux concours de la Fonction publique des niveaux DEUG II, Licence et Maîtrise à l’issue de leur formation », telle est la revendication faite par les étudiants de l’Université de Koudougou dans la matinée du lundi 23 juin 2014 auprès des autorités universitaires. Pour eux, il est temps que les ministères des Enseignements secondaire et supérieur, de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale fassent des ajustements. Selon le porte-parole de la commission, Amadé Nacanabo, il est inadmissible   qu’aujourd’hui, le ministère de la Fonction publique continue de demander uniquement des diplômes du système classique pour les différents concours. Cette situation met en marge, selon lui, les étudiants du fameux système LMD alors que l’Université de Koudougou est, contrairement aux autres, de plain-pied dans ce système depuis la rentrée académique 2011-2012, et la première promotion sortira en fin juillet 2014. Aussi, ils s’insurgent contre la déclaration du ministre Vincent Zakané autorisant les étudiants du système LMD, titulaires d’une licence ou d’un master à postuler respectivement pour les concours de niveau DEUG II et Maîtrise. Au regard de cette situation, c’est un millier d’étudiants qui ont déserté les salles d’études pour manifester contre cette pratique qu’ils qualifient de mesures discriminatoires. Cette manifestation les a conduits à la présidence de l’Université de Koudougou et à la Direction régionale des enseignements secondaire et supérieur de la région (DRESS) du Centre-Ouest où ils ont remis une plateforme revendicative et dont ils exigent une réponse d’ici le 30 juin prochain. Que ce soit le vice-président de l’université, chargé de la recherche et de la coopération internationale, Dr Jean Claude Bationo, ou la DRESS/Centre-Ouest, Beatrice Tapsoba, les deux ont reconnu la pertinence de la revendication. C’est pourquoi ils ont promis de transmettre fidèlement la plateforme à qui de droit. « J’ai pris note et je vais, de ce pas, faxer le contenu de votre note à mes supérieurs », a indiqué la directrice à la foule visiblement remontée. «  Remettez la plateforme au ministre Moussa Ouattara », a martelé la foule sur un ton menaçant. Toute chose qui détermine l’engagement de ces étudiants dont le mouvement a été organisé par une commission mise spécialement en place pour la circonstance et qui n’a rien à voir avec un mouvement syndical.

De façon générale, il convient de noter que c’est le système LMD, exécuté à l’Université de Koudougou sans mesures d’accompagnement, qui a été décrié par les étudiants. Ils ont, à l’occasion, aussi demandé aux autorités de l’université de situer officiellement les étudiants de la 4e année en cas d’éventuels redoublements.

                                                                                 Modeste BATIONO


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