HomeA la uneTENUE DE LA 16ème EDITION DU SIAO : L’expression de la résilience du Burkina Faso

TENUE DE LA 16ème EDITION DU SIAO : L’expression de la résilience du Burkina Faso


Initialement prévue du 28 octobre au 6 novembre 2022, la 16ème édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) ouvre finalement ses portes ce vendredi 27 janvier 2023 dans la capitale burkinabè. Il se poursuivra jusqu’au 5 février prochain, sous le thème : « Artisanat africain, levier de développement et facteur de résilience des populations ». Pendant une semaine donc, Ouagadougou focalisera l’attention des nombreux participants venus d’Afrique et d’ailleurs pour prendre part à ce rendez-vous d’affaires qui offre non seulement beaucoup d’opportunités et de perspectives, mais qui se veut aussi le plus grand salon mondial de l’artisanat africain. Un marché qui accueille, bon an mal an, des exposants, des acheteurs, mais aussi des visiteurs professionnels et surtout des artisans venus d’horizons divers pour présenter leur savoir-faire en matière d’artisanat.  Cette année, les participants viennent de 21 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique pour une édition qui revendique un taux de remplissage de plus de 85% sur une prévision de 700 stands, à en croire les organisateurs.

 

Le SIAO a beaucoup grandi et a gagné en crédibilité

 

Preuve de l’attrait de cette manifestation qui s’est imposée, au fil des ans, comme l’un des événements majeurs du pays des Hommes intègres dont il constitue par ailleurs l’une des vitrines, au même titre que le FESPACO (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou), et le Tour international cycliste du Faso, pour ne citer que ceux-là. Preuve aussi que le SIAO a beaucoup grandi et a gagné en crédibilité ; ce qui lui vaut aujourd’hui la confiance et la régularité de nombreux exposants. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette 16ème édition du SIAO est celle de la résilience. Résilience d’une manifestation qui a su résister au temps depuis son institution, il y a une trentaine d’années, résilience d’un peuple qui a toujours su se dresser fièrement pour faire face aux aléas et autres vicissitudes de la vie. Plus encore dans ce contexte particulier de lutte contre l’hydre terroriste qui n’en finit pas de saper les efforts des Burkinabè, de faire de leur pays, « une destination à ne pas manquer ». C’est pourquoi il faut saluer la tenue de cette 16ème édition du SIAO qui fait partie de ces manifestations d’envergure dont l’organisation ne peut que redorer le blason du Burkina. Un pays très éprouvé certes par l’action des forces du mal, mais qui a envie de prouver à la face du monde qu’il reste encore largement fréquentable. C’est dire si la tenue de ce SIAO 2023 est une bonne chose, en plus de paraître une véritable prouesse à mettre à l’actif des autorités de la transition qui ont tout fait pour organiser l’événement. A présent, il leur appartient de travailler à relever le défi de la sécurité. C’est le plus grand enjeu de ce Salon, avant même celui de l’organisation matérielle d’une manifestation qui, au fil des éditions, a su gagner en expérience et en maturité pour se permettre aujourd’hui certaines innovations.

 

Les Burkinabè ne doivent pas marchander leur participation à ce SIAO

 

Comme, par exemple, la vente et l’achat des tickets par mobile money, après le paiement en ligne des frais de location des stands, initié depuis l’édition précédente. En tout cas, c’est un acte fort qui aura l’avantage de renforcer la confiance des partenaires et de rassurer davantage ceux qui ne demandent qu’à venir au Burkina Faso mais qui hésitent encore à le faire pour des raisons évidentes de toute la mauvaise publicité inhérente à la crise sécuritaire que traverse le pays. C’est pourquoi les Burkinabè ne doivent pas marchander leur participation à ce SIAO qui contribue aussi à donner une autre image de leur pays. Et cela, non seulement pour rehausser l’éclat de l’événement en cours, mais aussi dans la perspective d’autres manifestations d’envergure internationale comme le Tour du Faso ou encore le FESPACO qui attirent de nombreux étrangers. Pour en revenir au Salon lui-même, on relève qu’entre expositions d’articles d’artisanat d’art, espaces gastronomiques et animations culturelles, il ne manque pas d’attraction pour le public. Mais l’un des défis qui se présenteront encore aux organisateurs, est celui de la lutte contre les marchands ambulants et les installations anarchiques de certains exposants. Il importe donc de mettre un point d’honneur à lutter contre le phénomène non seulement par souci de maintenir l’ordre et la discipline pour une bonne tenue de l’événement, mais aussi pour préserver l’identité d’un salon qui se veut d’abord et avant tout, celui de l’artisanat et de la créativité. Il y va de l’image et de la crédibilité du SIAO.

 

« Le Pays »


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