TIRAGE AU SORT MALI /GUINEE : Une formule absurde et inique
La Guinée et le Mali se sont quittés le 28 janvier dernier sur un match nul (1-1) qui a placé les deux équipes au deuxième rang du groupe D, derrière la Côte d’Ivoire. A égalité parfaite, Guinéens et Maliens ont été départagés par un tirage au sort qui a eu lieu hier après-midi. Et c’est finalement la Guinée qui l’a emporté, en se qualifiant pour les quarts de finale. Les dieux du hasard n’étaient donc pas avec les Maliens qui, pourtant, n’ont pas démérité. A vrai dire, le tirage au sort est un scénario auquel on n’est pas vraiment habitué. Le dernier cas en date remonte à 1988 où avait eu lieu un tirage au sort pour départager l’Algérie et la Côte d’Ivoire. L’Algérie, on s’en souvient, s’était tirée d’affaire, obligeant la Côte d’Ivoire à plier bagages. Ainsi donc, les joueurs maliens et guinéens, qui auraient préféré une séance de tirs au but pour déterminer l’équipe qualifiée pour les quarts de finales, ont été obligés de se conformer au règlement de la CAF qui prévoit un tirage au sort pour départager deux équipes en cas d’égalité parfaite. S’il faut reconnaître que le recours au tirage au sort fait partie du règlement de l’instance faîtière du football africain, il n’en demeure pas moins qu’il comporte beaucoup d’insuffisances. D’autant plus qu’il s’agit là, moins du mérite que de la chance. Et l’aspect le plus choquant, en pareille situation, c’est l’angoisse qui s’est emparée des peuples malien et guinéen qui ont vécu le suspense jusqu’au bout.
Le football africain ne doit plus s’accommoder de ces méthodes rétrogrades et anxiogènes
C’est pourquoi il aurait été préférable et judicieux pour la CAF, de procéder immédiatement à une séance de tirs aux buts face à une telle situation, ou, à défaut, à la fatidique épreuve du tirage au sort, séance tenante. Cela aurait eu l’avantage de situer les uns et les autres à la minute près, plutôt que de les faire attendre une journée entière. Pour les joueurs et leurs supporters, c’est une éternité de supplice ! En tout cas, Issa Hayatou, le président de la CAF, doit comprendre qu’il a quelque chose à faire à ce niveau. Le football africain ne doit plus s’accommoder de ces méthodes rétrogrades et anxiogènes. Quand le sort d’une nation de football se joue sur tapis vert et non sur le terrain, avouons qu’il y a quelque chose d’irrationnel et de révoltant. Pourquoi une rencontre de ce niveau doit-elle être, in fine, bradée, vendangée de cette façon ? Certes , la chance a sa part dans le football. Mais il faut bien se garder de la célébrer au détriment du mérite. Cela dit, ni l’une ni l’autre des deux équipes n’a démérité. La Guinée a servi du beau football, tout comme le Mali. Ce qui est en cause, c’est la façon de les départager. Quand le hasard devient un paramètre majeur dans l’arène des jeux, la désolation et les frustrations ne sont pas loin. Et le mérite finit par s’étioler. Non, le hasard et la nécessité ne font pas toujours bon ménage. Il faut rapidement procéder à la mise à mort de cette formule absurde et inique.
Seydou TRAORE
Mamon Yélé
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Monsieur Traore toute votre plaidoirie a été bonne sauf une conclusion qui n’a rien à voir avec l’argumentaire développé. D’autres solutions auraient été plus adaptées, moins angoissantes et auraient fait moins de place au hasard c’est vrai. Mais en quoi cela rend-il le recours au tirage au sort inique et Absurde? c’est trop!
30 janvier 2015Il est malheureux qu’on en soit à cette ultime solution, mais cela ne la rend ni absurde ni inique puisque tous partent avec les mêmes chances. Pourquoi ne relevez-vous que tous les sports de compétition, le foot, la CAN et toutes les autres compétions sont fondées sur l’injustice et l’inégalité puisqu’il s’agit de trouver le plus fort d’un ensemble hétérogène. On ne part guère avec les mêmes capacités physiques, techniques et financières.
Yamousoukro
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“L’Algérie, on s’en souvient, s’était tirée d’affaire, obligeant la Côte d’Ivoire à plier bagages”
30 janvier 2015Donc depuis 1988, date à laquelle Issa Hayatou a été élu Président, les textes de la CAF sont restés intactes. si le football évolue, les textes aussi doivent suivre l’évolution.
Ce tirage au sort d’un anachronisme “hayatouiste” a mis un vilain tacle en arrière sur la CAN et ce geste de la CAF devrait être sanctionné par un carton rouge.
Justicia
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Je suis d’accord avec vous et il faut tout de suite faire le toilettage du règlement en la matière de la CAF. En lieu de tirer au sort je propose que l’équipe qui est la mieux classée fifa soit qualifiée. Faites vos propositions et que plus jamais on ne vive ce genre de situation.
30 janvier 2015Gjau
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Je suis du même avis que mr Traoré il faut vite revoir cette disposition car les résultats d’un football doivent se lire sur le terrain rectangulaire et non dans un salon d’hôtel. Pour ce cas de figure on aurait dû procéder directement à une séance de tire au but car dans l’autre groupe la CI a pris le dessus et le Cameroun éliminé. La chance ne saurait justifier la qualification d’une équipe elle devrait plutôt se manifester sur l’aire du jeu. Si la disposition sur” la mort subite” en cas de prolongation a été revue par la FIFA ce n’est pas cette formule bancale que la CAF ne peut pas revisiter.
30 janvier 2015Elbass
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Dans tous les commenatires sur le sujet, à la Radio et dans la presse écrite tous ceux qui proposent des tirs au but ou des prolongations semblent occultés un fait très important. En effet le pur des hasard pouvait améner l’égtalité parfaite entre deux (02) jouant sur les stades dans des villes dimètralement opposées. Exemple égalité entre le Mali et la côte d’ivoire. Dans ces conditions, où et quand jouer la prolongation et faire les tirs au buts? Le tirage au sort des difficil a accepter mais c’est la solution la plus cohérente.
30 janvier 2015ZAPOULA
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Tu a vu just
31 janvier 2015Wende sana
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le hasard appartient à DIEU et c’est pour cela que les jeux du hasard sont interdit dans ma religion pour ne pas la nommée. Trouvez autre chose acceptable par tous.
31 janvier 2015