TOURNEE DU MINISTRE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ARTISANAT DANS LES CASCADES : Stéphane Sanou rassure la SOSUCO et se félicite du démarrage de la MINOFA
Le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (MICA) Stéphane Sanou, a séjourné dans la région des Cascades, le 13 mai 2016, où il a visité successivement la SN SOSUCO et la Minoterie du Faso (MINOFA). Si à la SOSUCO le ministre a été attristé par l’important stock de sucre qui se trouve dans les magasins, il a été émerveillé par la performance des équipements de la MINOFA qui déjà se lance à la conquête du marché de la farine de blé au Burkina.
Pour sa première sortie officielle dans cette partie du Burkina, le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, Stéphane Sanou, est allé visiter la SN SOSUCO et la Minoterie du Faso (MINOFA). Dès son arrivée sur le premier site, il a été accueilli par le DG Mouctar Koné qui l’a conduit dans la cour de l’usine où le ministre a constaté de visu la présence de plusieurs pyramides de sucre puis dans les magasins où il a apprécié les stocks de l’usine. « Ce ne sont pas les seuls stocks, nous en avons à Bobo-Dioulasso et à Banfora où nous payons cher pour emmagasiner notre sucre », lui a dit Mouctar Koné. Après ce tour, le ministre qui avait du mal à cacher la tristesse qui l’animait, et sa délégation ont été conduits dans la salle de réunion où un exposé sur la situation actuelle de l’entreprise, fait par le DG, les a davantage affligés. Selon Mouctar Koné, la SN SOSUCO a encore du sucre d’une valeur de plus de 16 milliards dans ses magasins. Ce qui veut dire qu’elle n’a rien vendu de sa production de la campagne sucrière 2015-2016. Les raisons, à l’entendre, ne sont pas méconnues. C’est le fraude, la contrebande et la dénaturalisation des produits, a-t-il dit, avant d’ajouter que c’est ce qui permet au sucre étranger de concurrencer le sucre SOSUCO puisque les trafiquant ne paient pas correctement les taxes liées à l’importation. A l’entendre, l’entreprise doit présentement à des banques et à des fournisseurs et si d’ici quelques jours elle n’arrive pas à vendre au moins la moitié de son stock, elle ne pourra pas payer les salaires des employés. D’entrée de jeu, Stéphane Sanou a tenu à rassurer la SOSUCO que depuis sa composition, le gouvernement actuel n’a délivré aucune autorisation spéciale d’importer du sucre. Il a toutefois invité l’entreprise à réévaluer la consommation nationale du sucre de concert avec l’INSD car, il a l’impression que ce besoin est surévalué.
Autre unité industrielle, autre ambiance
Avant de prendre congé des responsables de la SOSUCO, Stéphane Sanou les a exhorté à plus « d’agressivité » sur le marché en faisant en sorte que leur sucre soit présent dans toutes les régions du Burkina. Il les a également rassurés que le gouvernement, pour sa part, ne ménagera aucun effort pour les accompagner. Il en veut pour preuve, l’introduction de SYLVIE qui ne laisse de place aux fausses déclarations et l’incitation de populations à la consommation des produits locaux.
A la MINOFA, c’est une toute autre ambiance que le MICA a trouvée. En effet, dans cette unité industrielle, Stéphane Sanou a été séduit par la performance des équipements et c’est avec grande satisfaction, a-t-il dit, qu’il a constaté que l’entreprise a fait des tests qui ont été concluants. « Ce qui veut dire qu’on aura du pain car on aura de la bonne farine », a lancé le MICA. Toutefois, a-t-il prévenu, « l’Etat n’a pas pour vocation de produire du pain mais nous ne pouvions pas abandonner ce joyau dans l’état dans lequel il se trouvait il y a quelques mois. Nous l’avons remis en route et nous allons certainement trouver un repreneur stratégique qui va donc poursuivre cette transformation du blé pour le bien de nos boulangers et de toute la population ». C’est donc dire qu’à la MINOFA, la reprise des activités est effective.
Mamoudou TRAORE